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Islamophobie

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Message  verié2 Jeu 25 Aoû - 19:57

Manif du NPA à Port Leucate contre l'interdiction du "burkini" :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/aude/leucate-manifestation-de-militants-du-npa-contre-les-arretes-anti-burkini-1071813.html

verié2

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Message  Lorry Ven 26 Aoû - 2:16

Mon avis est que LO, ou une partie de LO, a du mal a digérer le virage

Aurais tu quelque remède pour les problème de "digestion" des camarades de LO, ou quelques consignes d'auto-école spécialisée dans la négociation des "virages"...Si c'est le cas, n'hésite pas à me joindre, je transmettrai avec l'assurance d'un franc succès.... Cool

Et si tu ajoutes quelques extraits choisis de ton camarade MO2014, ce ne sera plus un succès mais un triomphe..... Very Happy Very Happy

Lorry

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Message  verié2 Ven 26 Aoû - 8:33

Lorry, je pense que tu fais partie de ceux qui ont du mal à admettre que LO dénonce l'islamophobie et ces mesures d'interdiction. Tes interventions le montrent. Et ce n'est pas insulter LO que de dire qu'il y a des sensibilités différentes en son sein sur ce sujet. Comment pourrait-il en être autrement, alors que toute la gauche et l'extrême gauche est - ou plutôt était - divisée ? Mais, alors que l'évolution globale va dans le bon sens, avec des prises de positions de toutes sortes de personnalités, d'organisations, de féministes etc contre ces interdictions grotesques, il semble que tu restes crispé sur tes positions : tu n'as rien écrit à ma connaissance pour dénoncer ces interdictions...

verié2

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Message  MO2014 Ven 26 Aoû - 9:47

Merci aux camarades du NPA :

MO2014

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Message  Lorry Ven 26 Aoû - 12:14

il semble que tu restes crispé sur tes positions : tu n'as rien écrit à ma connaissance pour dénoncer ces interdictions..

Je n'ai "rien écrit" sur beaucoup d'autres choses bien plus importantes !
Mais il est évident que l'on ne peut que condamner la basse démagogie politicienne autour de cette histoire de "burkini" et condamner ces interdictions qui n'ont rien à voir avec les droits des femmes et ne les feront pas avancer d'un centimètre mais vont dans le sens d'un renforcement des préjugés contre la population de culture musulmane et de tous ceux rangés dans la catégorie "immigrés" ..C'est infect.
La seule façon d'agir pour l'émancipation et l'égalité, c'est le combat politique, idéologique, et sûrement pas ces minables manœuvres de diversion politiciennes et électoralistes.

Lorry

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Message  verié2 Ven 26 Aoû - 19:31

Lorry
(...)il est évident que l'on ne peut que condamner la basse démagogie politicienne autour de cette histoire de "burkini" et condamner ces interdictions qui n'ont rien à voir avec les droits des femmes et ne les feront pas avancer d'un centimètre mais vont dans le sens d'un renforcement des préjugés contre la population de culture musulmane et de tous ceux rangés dans la catégorie "immigrés"(...)
Je me réjouis sincèrement de notre accord sur cette question.

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Message  verié2 Ven 26 Aoû - 20:01

La décision du Conseil d'Etat qui remet les choses en place et évite à l'Etat français de continuer à se ridiculiser davantage aux yeux du monde entier :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1043284435792498&set=a.105303702923914.6880.100003328542382&type=3&theater

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Message  Toussaint Ven 26 Aoû - 23:48

je ne suis pas partisan de rouvrir le débat sur le voile à l'école. Interdire un vêtement à des mineures dans un espace scolaire est une chose, l'interdire à des majeures en est une autre.

Tu me rassures, vérié, parfois on pourrait croire que tu n'es pas pour la discrimination légale des musulmans. Tu es pour, mais avec modération, un islamophobe modéré.
En revanche, tu mens , toujours la même malhonnêteté foncière, pour laver les saletés de LO et d'une majorité de la LCR: non, la loi de 2004 ne faisait aucune distinction entre majeures et mineures dans les établissements, d'ailleurs dans les nombreux lycées abritant des BTS, elle s'applique. Comme elle s'applique dans nombre d'IUT par le biais de "règlements intérieurs se référant à la loi de 2004 que tu as soutenue à l'époque avec la secte LO et que tu continues de soutenir. Logique, comme LO tu ne saurais faire d'erreur et encore moins te déjuger. Tu continues donc de soutenir une discrimination active, raciste et sexiste qui force nombre d'élèves musulmanes à étudier dans les écoles religieuses, chrétiennes ou musulmanes. Mais tu es d'accord avec le maintien et le soutien de cette loi raciste islamophobe qui s'exerce dans ton pays et que vous avez contribué, ton organisation et toi, à instaurer. Mais depuis des années, tu continues à essayer de masquer ta haine des musulmanes derrière des mensonges.
Quant à l'évolution de LO, je me marre. Ils continuent à refuser d'admettre l'existence de l'islamophobie, ils refusent, comme le NPA, de demander l'abrogation de toutes les lois islamophobes, et je ne vois pas comment ils s'opposeront à la proposition de Sarko sur l'interdiction du voile dans les entreprises et les services publics, puisqu'ils ont soutenu le licenciement sur les mêmes bases racistes et islamophobes, qu'ils ne défendent JAMAIS les mères musulmanes voilées contre les dscriminations, pas plus qu'ils n'ont défendu les musulmanes voilées exclues des cours de fac par des profs slamophobes, pas plus qu'ils n'ont défendu les femmes voilées contre leurs agresseurs, etc...
En réalité, si LO aujourd'hui se réveille sur la neutralité des plages et de l'espace public, je suppose qu'ils se sont aperçus (comprennent vite, mais faut leur expliquer longtemps, ces gens-là) qu'imposer la neutralité dans l'espace public risquerait de permettre de réprimer leur activité pathétique un jour prochain.
Quant au NPA, joli texte d'un individu qui ne représente que lui-même jusqu'à preuve du contraire, le NPA en tant que parti refuse toujours de lutter contre la loi de 2004 qu'l n'a jamais considérée comme discriminatoire (ils craignaient seulement que les musulmans la ressentent comme telle, ce qui est tout à fait différent). Le NPA trouve donc toujours normal, comme LO, que l'on doive choisir entre sa conscience et son droit à l'enseignement public, laïque et gratuit. Pareil que LO, ces gens-là, au delà de leur petit show vacancier, persistent sur le fond à considérer normale les lois d'exclusion scolaire des musulmanes. Ils gardent le silence sur ce sujet et au moins ne cherchent pas à camoufler leur position politique islamophobe derrière des mensonges sur les soi-disant mineures à la vérié. Mais c'est clair, et cela doit être très clair pour tous les jeunes et tous les gens des quartiers populaires, tous les musulmans et tous les gens de culture musulmane, ces partis, LO et le NPA, ne sont pas les défenseurs des musulmans, ils refusent de s'engager contre les discriminations qu'ils ont contribué à institutionnaliser. Pas de vote, pas d'adhésion, pas de soutien à ces gens-là qui depuis des années n'ont pas même créé un mouvement anti-guerre dans ce pays, laissant toute marge de manœuvre à leur impérialisme. Pas un gramme de confiance, pas un gramme de soutien jusqu'à ce que ces gens rompent avec l'islamophobie, en revenant sur la situation qu'ils ont contribué à créer.
Toussaint
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Message  verié2 Sam 27 Aoû - 8:59

Toussaint
tu mens , toujours la même malhonnêteté foncière
Tes outrances, insultes etc rendent tout débat impossible avec toi. Je te laisse dans ton délire.

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Message  Kock Sam 27 Aoû - 10:00

"Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent." Cavanna

C'est bien vrai, aucun cadeau à faire....pas de signes religieux ostentatoires dans l'espace public, pas plus la grande croix catholique que la kippa ou le voile islamique, la religion est une affaire privée (les signes religieux à la maison ou à l'église, au temple, à la mosquée..)....aucun financement public des religions par l'Etat, les régions, les départements, les communes.
Quant au voile islamique, soit il est un signe de soumission à Allah et on doit le dénoncer quand il s'affiche de façon ostentatoire, soit il est un signe de soumission au mari et il est attentatoire à l'égalité hommes-femmes, soit il est un signe de provocation djihadiste, ou de provocation radicale, et il doit être combattu là encore comme ostentatoire, soit il est un signe de pudeur individuelle et la femme en question doit le signaler pour le distinguer des autres cas !

La religion est et reste "l'opium du peuple"....un marxiste ne doit pas composer avec toutes les formes d'arriération, de régression, de superstition... , qui au nom d'un paradis céleste hypothétique, refusent tout combat pour le paradis terrestre que devrait être le Communisme au sens de Marx et Engels et font donc le jeu des ennemis de classe qui savent parfaitement utiliser ces "idéologies" à leur profit !.

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Message  Byrrh Lun 29 Aoû - 17:18

Publié le 28/08/2016 sur le blog de campagne de Nathalie Arthaud :

Le matraquage sur le burkini, une campagne contre les travailleurs musulmans

Ces derniers jours j’ai repris une tournée des équipes militantes. Je suis allée à Cholet, à Nantes et à Lorient et Lanester. J’ai rencontré les journalistes locaux et avant cela j’ai été invitée par LCI.

Et sur quel problème ai-je été interrogée ? Sur les 5000 licenciements prévus chez SFR ? Sur les producteurs de lait qui n’arrivent plus à vivre de leur travail ? Sur l’application de la loi El Khomri ? Sur les salaires qui ne permettent pas de joindre les deux bouts ? Non, sur le burkini, une tenue de bain censée cacher le corps d’une femme quand elle se baigne, tenue dont 90 % de la population ignorait jusqu’à l’existence.

Tout cela parce qu’une trentaine de sbires de Sarkozy, maires de commune balnéaires ont décidé d’interdire aux femmes de porter le burkini, dans le cadre d’une campagne contre les musulmans. Dans la foulée, Sarkozy, mais aussi Valls et le Front national se sont précipités pour multiplier les déclarations menaçantes à l’égard des musulmans. Jean-Pierre Chevènement, auquel le gouvernement veut confier la direction de la « Fondation pour les œuvres de l’islam de France », a osé dire à ce propos que les musulmans « devaient se faire discrets ».

Le burkini n’est qu’un prétexte. Et des prétextes comme celui-ci, on peut être certain que ces dirigeants politiques vont en trouver d’autres, voire en inventer pour faire de la démagogie xénophobe et s’appuyer sur les préjugés racistes qu’ils alimentent par la même occasion. Prétendant lutter contre le communautarisme, ils ne font que créer un fossé dans la population et parmi les travailleurs.

Je suis féministe. Et je pense évidemment que le voile et toutes ses déclinaisons sont des symboles de la soumission des femmes. Il faut les combattre en cherchant à convaincre, en s’appuyant sur l’aspiration des femmes à la liberté et à leur émancipation. Sûrement pas en s’appuyant sur des politiciens qui se moquent éperdument des droits des femmes. En mettant de l’huile sur le feu et en stigmatisant les musulmans, ils contribuent au contraire à étouffer les aspirations des femmes.

Le débat sur le burkini est un écran de fumée. Les véritables problèmes des travailleurs sont ailleurs. Ce sont le chômage, les bas salaires, et toutes les conséquences de la crise économique que le patronat et le gouvernement font payer aux couches populaires. Nous, exploités, devons faire entendre nos intérêts propres et rejeter tous ces discours empoisonnés qui visent à nous diviser.

http://www.nathalie-arthaud.info/2016/08/28/le-matraquage-sur-le-burkini-une-campagne-contre-les-travailleurs-musulmans_70130.html

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Message  verié2 Lun 29 Aoû - 19:07

Communiqué de Nathalie Arthaud globalement correct. Juste une remarque :
Il faut les combattre en cherchant à convaincre, en s’appuyant sur l’aspiration des femmes à la liberté et à leur émancipation.
C'est surtout dans l'organisation et la lutte commune que les tabous, superstitions etc reculeront. Car le discours rationnel est impuissant pour faire reculer les croyances irrationnelles. Il faut donc se garder d'une attitude paternaliste d'éducateur (trice) de musulman(e)s et commencer par entretenir des relations fraternelles sur un pied d'égalité.

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Message  MO2014 Lun 29 Aoû - 20:08

...Le débat sur le burkini est un écran de fumée.

Tout est dit ! les discriminations islamophobes que subissent les musulmanes en France depuis des années, dont le dernier épisode très médiatisé des humiliations publiques contre les plagistes soi disant en Burkini™, et inscrites dans la loi depuis 2004, sont un "débat" et un "écran de fumée" selon LO.

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Message  Lorry Lun 29 Aoû - 20:39

..Le débat sur le burkini est un écran de fumée.

Voilà au moins un point sur lequel nous pouvons tous être d'accord pour refuser ces diversions malsaines et reprendre le chemin des luttes de tous les exploités contre le gouvernement et le patronat qui préparent encore de mauvais coups contre la classe oouvrière.


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Message  Byrrh Lun 29 Aoû - 20:53

MO2014 a écrit:
...Le débat sur le burkini est un écran de fumée.

Tout est dit ! les discriminations islamophobes que subissent les musulmanes en France depuis des années, dont le dernier épisode très médiatisé des humiliations publiques contre les plagistes soi disant en Burkini™, et inscrites dans la loi depuis 2004, sont un "débat" et un "écran de fumée" selon LO.
Si LO avait voulu exprimer une pareille chose, elle n'aurait pas écrit "le débat sur le burkini...". Il faut arrêter la mauvaise foi.

De la même façon, les longs mois pendant lesquels l'actualité a été occupée par la loi sur le mariage pour tous et par les navrantes démonstrations de ses opposants ont été un "écran de fumée". Tant du point de vue des questions en rapport avec le chômage, les salaires, etc., que de celui du combat contre les préjugés homophobes, d'ailleurs.

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Message  verié2 Mar 30 Aoû - 16:15

MO2014, on pourrait croire que tu te réjouirais des positions très claires prises par LO contre la stigmatisation des Musulmans et contre l'interdiction du "burkini". Mais, non, il faut à tout prix que tu trouves un moyen de continuer à proclamer que LO est islamophobe. A quoi joues-tu ?

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Message  MO2014 Mer 31 Aoû - 9:08

verié2 a écrit:MO2014, on pourrait croire que tu te réjouirais des positions très claires prises par LO contre la stigmatisation des Musulmans et contre l'interdiction du "burkini". Mais, non, il faut à tout prix que tu trouves un moyen de continuer à proclamer que LO est islamophobe. A quoi joues-tu ?

C'est un désaccord voilà tout. Après ces longues années ou PRATIQUEMENT LO a été aux avant postes de la loi de discriminations de 2004, a soutenu tout les initiatives raciste (BabyLoup...), s'est compromis avec Fourest ou Riposte Laïque...etc il faudra plus que quelques communiqués où les rédacteurs ont toujours un tabou : l'usage du mot d"islamophobie". Il faudra beaucoup plus, il faudra agir (par exemple comme l'initiative du NPA par exemple à son université d'été). Nous verrons donc très bientôt si LO participe aux initiatives anti-islamophobies (car ces dernières années que dalle !).

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Message  MO2014 Mer 31 Aoû - 9:09

Des enseignant-es et l’historien Jean Baubérot ont rédigé un Petit manuel pour une laïcité à l’usage des profs, des élèves et de leurs parents qui parait jeudi 25 août aux éditions La Découverte. On peut en trouver une présentation à ce http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Petit_manuel_pour_une_la__cit___apais__e-9782707190956.html. Nous publions des extraits de l’introduction et de la section consacrée aux sorties scolaires.
Introduction

(...)

À la suite d’événements dramatiques comme les attentats de janvier et novembre 2015, l’attention politique et médiatique se focalise sur les établissements de Seine-­Saint-­Denis – pour peu qu’ils restent accessibles en métro depuis Paris. On vient y scruter les réactions des élèves et on réduit leurs motivations à leur culture et leur religion supposées en oubliant de dire qu’ils ou elles n’ont pas eu cours de mathématiques depuis six mois, faute de remplaçant, que le parc informatique de leur établissement est obsolète ou mal entretenu, ou encore qu’ils ou elles ont été placé.e.s dans telle ou telle filière contre leur gré. Dans ces quartiers, les difficultés de l’école ne seraient plus liées à une inégalité de moyens ; elles sont entièrement rabattues sur les pratiques religieuses, réelles ou supposées, des élèves et de leurs familles. Les explications ne sont plus sociales mais culturelles.

La religion est-­elle un sujet abordé dans nos classes ? Oui, car les programmes nous donnent de multiples occasions de l’aborder d’un point de vue historique, littéraire, scientifique ou philosophique. Oui, beaucoup d’élèves se disent musulmans pratiquants, mais également chrétiens, athées... Ils et elles revendiquent des appartenances nationales (française, étrangère ou les deux) mais aussi leur soutien inconditionnel à une équipe de foot ou à un groupe de musique. Ils et elles ont entre 11 et 19 ans et construisent leur identité. Est‐­ce un obstacle à l’enseignement du fait religieux ? Rarement, pour ne pas dire jamais. La classe n’est pas le lieu d’un combat retranché entre, d’un côté, le professeur et, d’un autre côté, les élèves, que certains fantasment publiquement, mais un lieu de transmission du savoir et de dialogue. La représentation de la salle de classe comme camp retranché, véhiculée par un certain nombre de polémistes, contribue à augmenter les conflits et masque les réalités de l’enseignement. Être capable de réagir avec mesure à la contradiction, établir la différence entre savoir et croyance ne sont pas des compétences accessoires pour un.e enseignant.e, elles sont le cœur de notre métier. Alors que nous accumulons à nous tou.te.s plus de trente ans de carrière, avons-­nous déjà dû interrompre un cours parce qu’un.e élève contestait notre approche d’un fait religieux ? Jamais. Cela doit sans doute arriver mais ce n’est pas la norme. Avons-­ nous déjà été menacé.e.s ou intimidé.e.s parce que nous évoquions des sujets comme les processus d’écriture de la Bible ou du Coran ou encore l’évolution des espèces ? Jamais. Entendons-­nous parfois des propos sexistes, homophobes, racistes, antisémites dans nos classes ? Oui, mais nous en entendons également dans les dîners de famille, dans les cafés, parmi nos amis, à la télévision... Ces propos ne sont l’apanage ni des croyant.e.s ni des « jeunes de banlieues ». Et, comme dans le reste de la société française, nous ne sommes pas seul.e.s à défendre l’égalité et la fraternité. Nos soutiens les plus nombreux contre les propos discriminatoires et haineux sont dans les classes mêmes, parmi nos élèves qui sont loin de correspondre aux stéréotypes. En classe, on ne lutte pas contre les idéologies destructrices comme on le fait avec des adultes dans l’espace public : notre rôle est d’écouter, de comprendre les raisons de la violence pour mieux travailler collectivement à la désamorcer.

(...)

Toutes celles et tous ceux qui désignent la religion comme le grand danger dans les quartiers populaires ne proposent qu’une seule « solution » : éloigner des élèves de l’école... pour ne pas qu’ils et elles tombent dans les griffes de mouvements radicaux. Un remède qui nous paraît bien étrange. La logique concernant les filles nous semble encore plus absurde. Partant de l’hypothèse selon laquelle les jeunes filles portant un voile le feraient uniquement sous la pression de leurs pères et de leurs frères, nombre de gens en sont venus à défendre leur exclusion des enceintes scolaires. Le message véhiculé par la loi du 15 mars 2004 interdisant le port du voile dans les écoles publiques est donc le suivant : en dehors de l’école, tu agiras selon la loi des pères ; à l’intérieur, selon celle de la République ; mais, quoi qu’il arrive, concernant ton propre corps, tu te soumettras. Comment l’école républicaine peut-­elle apparaître émancipatrice dans ces conditions ? L’hypothèse que ces élèves exerceraient leur liberté de conscience en choisissant de porter le hijab n’est jamais évoquée. Pourtant, la fréquentation quotidienne de jeunes filles voilées en dehors des écoles nous révèle une large palette de motivations allant de la conviction religieuse à la manifestation d’appartenance culturelle en passant par la rébellion, la volonté de conformisme, l’effet de mode, l’envie de se distinguer des parents, d’une société perçue comme raciste... De façon prévisible, l’obsession entretenue depuis au moins trente ans autour du voile, loin d’avoir fait disparaître ce vêtement, a amené à une inflation de ses significations. Comment, dans ces conditions, en faire un signe à la signification unique ? Qu’est-­ce que les partisans les plus farouches de la loi de 2004 trouvent de si attrayant dans le voile pour penser que son simple port fasse de celle qui le porte la missionnaire de sa religion ?

Nous sommes entré.e.s dans l’Éducation nationale après le vote de cette loi « encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Dans les établissements, cette loi, pourtant récente, apparaît au mieux comme incontestable, au pire comme taboue. On nous a assuré.e.s qu’elle avait protégé l’école du prosélytisme religieux et avait apporté la paix dans les établissements ; mais, surtout, les collègues les plus expérimenté.e.s nous rappellent que les débats sur la laïcité des années 1990 et du début des années 2000 ont brisé tant de compagnonnages professionnels et d’amitiés qu’il est préférable de ne pas revenir sur ce sujet douloureux. Pourtant, ce silence est en décalage avec ce qui se passe à l’extérieur de la salle des professeurs. Au quotidien, la laïcité est de plus en plus régulièrement invoquée pour mettre à part et stigmatiser une partie de nos élèves, voire des personnels de l’Éducation nationale. Traque des vêtements censément religieux, surveillance accrue des comportements des élèves supposé.e.s musulman.e.s, injonction insistante à l’affirmation de l’adhésion aux valeurs républicaines aux collègues perçus comme immigré.e.s ou enfants d’immigré.e.s : ces pratiques discriminatoires, parfois humiliantes, deviennent monnaie courante, au nom d’une laïcité qui semble s’être retournée contre ceux et celles qu’elle est censée protéger. Perpétrés au nom de l’islam, les attentats qui ont frappé la France en janvier et novembre 2015 ont suscité des peurs que manipulent avec habileté ceux qui désignaient hier les immigré.e.s, aujourd’hui les musulman.e.s, comme les responsables de tous les maux. L’école n’est pas épargnée par ces évolutions sociales. Les ambiguïtés de la loi de 2004, qui ne définit pas précisément ce qu’est un signe ostensible, peuvent laisser libre cours à toutes les dérives racistes. La loi de 2004 devait être l’acte de consensus qui concluait la phase de controverses ouverte avec l’affaire du foulard, à Creil, en 1989. Au lieu d’une pacification, nous assistons à une affolante inflation des initiatives juridiques : proposition d’interdiction du port du voile à l’université ou dans les hôpitaux ; fin des menus de substitution dans les cantines ; interdiction pour les mères portant un foulard d’accompagner les sorties scolaires.
(...)

Pour reconstruire une laïcité scolaire qui soit non pas une menace mais bien une assurance pour les personnels et les élèves d’évoluer dans une institution respectueuse des croyances de chacun.e, la priorité était de sortir des discours guerriers et des appels à la croisade laïque pour revenir sur nos expériences mais aussi nos hésitations et nos expérimentations. Nous sommes allé.e.s à la rencontre de l’historien Jean Baubérot qui a partagé avec nous son immense savoir sur la laïcité et son combat pour une laïcité inclusive. Nous avons recueilli des témoignages sur les situations dans les établissements et travaillé sur les programmes et les textes officiels pour apporter des propositions concrètes à nos collègues, aux élèves et à leurs parents. Nous espérons contribuer à ce que la laïcité, loin d’être un instrument de stigmatisation, un voile jeté sur les inégalités structurelles de l’Éducation nationale, redevienne, dans les écoles, le principe d’apaisement qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.
Extrait du chapitre « Le vade mecum laïque d’une sortie sans souci » de la partie Pratiques du manuel.

Notre-­Dame de Paris : une lycéenne quitte le groupe pour allumer un cierge à la mémoire de son grand-­père disparu. Mosquée de Paris : des lycéen-ne-s profitent d’une sortie à Paris pour aller prier. Sète : l’ensemble des élèves, non-­croyant.e.s, croyant.e.s, quelle que soit la religion, manifestent un profond malaise lors de la visite du cimetière marin, au point qu’il faut arrêter l’activité. Lors d’une discussion collective, ils et elles indiquent avoir ressenti le même malaise la semaine précédente en étudiant en classe « Supplique pour être enterré à la plage de Sète » de Georges Brassens, et estiment que ces activités sont un manque de respect envers les morts. Saint-­Denis : deux collégiens refusent d’entrer dans la basilique avec leur professeur. Méru : le tribunal administratif annule l’interdiction faite à des mamans voilées d’accompagner des sorties scolaires.

Organiser une sortie pédagogique demande déjà beaucoup de temps sur le seul plan logistique. Quand la laïcité s’en mêle et s’emmêle, comme ce fut le cas dans ces situations, cela peut devenir décourageant. Pourtant, refuser l’instrumentalisation politicienne de ces questions, prendre un peu de recul et adopter quelques réflexes simples pourraient suffire à éviter nombre de tensions. Voici donc un mini-­guide sous forme de questions/réponses afin de relever ce défi de façon apaisée.

Que dit le droit au sujet des accompagnateurs et accompagnatrices ?

En 2012, c’est au détour d’une longue circulaire de préparation de la rentrée que le ministre de l’Éducation, Luc Chatel (UMP), valide l’interdiction faite aux parents d’élèves portant des signes religieux d’accompagner les sorties scolaires : « Ces principes [ceux de la laïcité] permettent notamment d’empêcher que les parents d’élèves ou tout autre intervenant manifestent, par leur tenue ou leurs propos, leurs convictions religieuses, politiques ou philosophiques lorsqu’ils accompagnent les élèves lors des sorties et voyages scolaires » (Circulaire du 27 mars 2012 du ministère de l’Éducation nationale pour la préparation de la rentrée 2012).

La formulation est alambiquée, puisque le ministre se garde bien d’« interdire » : il mentionne que la laïcité « permet d’empêcher ». Il délègue ainsi la responsabilité d’une interdiction aux directeur-­rice.s d’école tout en établissant la seule tenue comme critère autorisant cette décision. Pourtant, quatre ans plus tôt, son prédécesseur, Xavier Darcos, du même parti, s’opposait à cette interdiction. Reprenant l’argumentation de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde), il indiquait que les parents d’élèves et les accompagnateur-­rice.s bénévoles n’étaient pas tenu.e.s aux mêmes devoirs. Luc Chatel choisit donc de considérer les parents accompagnateurs comme soumis aux mêmes devoirs de neutralité que les fonctionnaires.

Sollicité par le défenseur des Droits le 19 septembre 2013, le Conseil d’État remettait une étude sur l’état actuel du droit français en la matière. La ministre de l’Éducation nationale la reprenait à son compte lors d’un discours devant l’Observatoire de la laïcité le 21 octobre 2014 : « Le principe c’est que dès lors que les mamans [voilées] (les parents) ne sont pas soumises à la neutralité religieuse, comme l’indique le Conseil d’État, l’acceptation de leur présence aux sorties scolaires doit être la règle et le refus l’exception » Le prosélytisme n’est pas constitué par le seul port du voile. Le Livret de la laïcité suit les mêmes principes et rappelle que les décisions du chef d’établissement à cet égard se font sous le contrôle du juge administratif.

Les débats sur la question contribuent à stigmatiser les musulman.e.s, et notamment les mamans voilées. Ils contribuent aussi à distendre le lien souvent ténu entre parents et institution scolaire, alors que la participation des familles aux sorties est souvent l’occasion
de le resserrer. Il est donc urgent de veiller à ce que la nécessaire lutte contre une influence prosélyte des élèves ne se fasse pas sur la base d’un critère trop large pour servir un tel objectif, qui ne peut qu’amener des rejets discriminatoires.

Si une mère voilée se voit interdite de sortie, les enseignant.e.s et les parents doivent rappeler au chef d’établissement que le seul port du voile n’est pas un motif suffisant pour un tel refus, comme l’a rappelé le tribunal administratif d’Amiens le 22 décembre 2015
en annulant une décision de ce type. Les personnes concernées par ces refus arbitraires peuvent contacter le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) ou l’association Mamans Toutes Égales (MTE) qui lutte notamment contre la circulaire Chatel.

(...)
http://contre-attaques.org/ressources/article/petit-manuel

MO2014

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Message  verié2 Mer 31 Aoû - 9:23

MO2014 a écrit:
verié2 a écrit:MO2014, on pourrait croire que tu te réjouirais des positions très claires prises par LO contre la stigmatisation des Musulmans et contre l'interdiction du "burkini". Mais, non, il faut à tout prix que tu trouves un moyen de continuer à proclamer que LO est islamophobe. A quoi joues-tu ?

C'est un désaccord voilà tout. Après ces longues années ou PRATIQUEMENT LO a été aux avant postes de la loi de discriminations de 2004, a soutenu tout les initiatives raciste (BabyLoup...), s'est compromis avec Fourest ou Riposte Laïque...etc il faudra plus que quelques communiqués où les rédacteurs ont toujours un tabou : l'usage du mot d"islamophobie". Il faudra beaucoup plus, il faudra agir (par exemple comme l'initiative du NPA par exemple à son université d'été). Nous verrons donc très bientôt si LO participe aux initiatives anti-islamophobies (car ces dernières années que dalle !).
LO, pour commencer, mène une propagande régulière avec ses bulletins distribués dans les entreprises chaque semaine qui touchent des centaines de milliers de salariés. C'est déjà une action en soi. Donc le virage de LO est important. LO intervient dans les syndicats, par les discussions etc. C'est moins spectaculaire que la petite manif du NPA de Port Leucate (que le NPA a eu raison de faire !), mais ça compte, non ?

Cela-dit, comme je l'ai écrit, je pense qu'il y a encore des courants islamophobes au sein de LO et que la direction cherche à éviter de les heurter de front de crainte d'un clivage. Mais le virage est là : LO approuvait hier les interdictions et les dénonce aujourd'hui.

verié2

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Message  MO2014 Mer 31 Aoû - 10:30

Leçons et conséquences d’un été révélateur : la construction progressive des conditions d’un pogrome
Publié le 31 août 2016
Saïd Bouamama

L’été 2016 a été marqué par trois faits de nature différente : un ignoble attentat endeuille le pays le 14 juillet, une loi détruisant le code du travail massivement rejetée par la population et les travailleurs est votée le 21 juillet et un arrêté municipal interdisant l’accès à la plage pour les femmes portant un « burkini » est pris à Cannes, déclenchant en quelques jours une véritable épidémie d’arrêtés similaires dans d’autres villes. Les réactions sociales et les commentaires politiques et médiatiques qui ont suivis ces trois événements constituent un excellent analyseur de l’état de notre société, des contradictions qui la traversent et des intérêts qui s’y affrontent.

« Radicalisation rapide », stratégie de dissimulation et production d’une psychose collective

Dès le 16 juillet le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve évoque la thèse d’une « radicalisation rapide » du chauffeur meurtrier accompagnée d’une série de précisions angoissantes :

« Il n’était pas connu des services de renseignement car il ne s’était pas distingué, au cours des années passées, soit par des condamnations soit par son activité, par une adhésion à l’idéologie islamiste radicale […] Il semble qu’il se soit radicalisé très rapidement. En tous les cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage […] des individus sensibles au message de Daesh s’engagent dans des actions extrêmement violentes sans nécessairement avoir participé aux combats, sans nécessairement avoir été entraînés […] La modalité de la commission de son crime odieux est elle-même nouvelle. » (1)

La thèse de la « radicalisation rapide » est lourde de conséquences. Elle accrédite l’idée que tous les musulmans sont susceptibles de se transformer rapidement et brusquement en terroriste. Le danger est désormais partout où sont présent des musulmans ou supposés tels. L’heure est donc à la méfiance à chaque fois que l’on croise un musulman réel ou supposé. Bien sûr, on ajoutera systématiquement « qu’il faut veiller à ne pas faire d’amalgame » soulignant ainsi la conscience des effets probables d’une telle thèse.

Le fait que le profil du tueur soit atypique (au regard de celui que nos médias dessinent depuis des années pour nous aider à repérer les « candidats au djihadisme ») renforce encore la production d’une psychose collective. On ne peut même plus reconnaître un musulman compatible avec la république à des faits simples comme « ne pas fréquenter une mosquée », « ne pas faire le Ramadan » ou « manger du porc ».

Pendant près de deux semaines, des « experts » se sont succédé sur nos plateaux pour nous convaincre d’un danger multiforme nécessitant une méfiance permanente vis-à-vis de certains de nos concitoyens. La perle pour les « spécialistes » revient une nouvelle fois à Mohamed Sifaoui présenté par BFM TV comme « journaliste spécialiste du terrorisme islamique », qui estime que la radicalisation peut-être « instantanée » :

« Elle peut s’accomplir [la radicalisation] le jour même de l’attentat; car il est dit par les idéologues islamistes que l’attentat kamikaze, l’attentat martyre fait pardonner l’ensemble des péchés. » (2)

Mais ce « spécialiste » ne se contente pas d’accélérer à l’extrême la rapidité de la radicalisation, il appelle dans la même émission ses confrères à ne pas chercher à comprendre le comportement du tueur à partir d’une « rationalité occidentale ».

Nous avons donc à faire à des individus qui ne fonctionnent pas ni ne raisonnent comme nous. Ils sont extérieurs à notre monde, non produits par lui et inexplicables rationnellement. C’est ainsi que se construit une psychose collective qui élimine une partie de la population du « Nous » social. Or à chaque fois qu’il y a des processus d’exclusion d’un « Nous » social, il y a autorisation au passage à l’acte. Les conditions de possibilité d’un pogrom se réunissent par ce type de processus.

Mais Mohamed Sifaoui ajoute un argument de taille : la stratégie de dissimulation. « La dissimulation est une technique que l’on apprend dans des manuels qui sont distribués par Daesh » développe-t-il dans la même émission. La thèse de la « préméditation dissimulée » s’ajoute immédiatement à celle de la « radicalisation rapide ».

Le procureur de la république de Paris, Louis Molins, déclare dans une conférence de presse le 21 juillet qu’« il apparaît que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a envisagé son projet criminel plusieurs mois avant son passage à l’acte ». (3) Il annonce également la mise en détention provisoire de cinq suspects soupçonnés de complicité. Sans attendre de précisions les média dominants s’emballent. Les téléspectateurs et les lecteurs des grands médias apprennent un nouveau mot arabe : « La Taqiya ». L’hebdomadaire Mariane titre « Taqiya : la dissimulation comme nouvelle arme de guerre » en expliquant en chapeau d’article :

« Certains terroristes l’utilisent comme stratégie pour passer sous les radars des renseignements, d’autres s’en servent comme un alibi pratique pour continuer de mener leur vie d’occidentalisés : dans tous les cas, la taqiya – l’art de la dissimulation – est prônée par l’Etat islamique pour ces « soldats de Dieu ». Enquête ». (4)

Du Figaro à Nice-Matin en passant par BFM ou RTL, ce nouveau mot angoissant entre dans le vocabulaire. Non seulement ils se radicalisent vite mais de surcroît ils se dissimulent pour ne pas être repérés. Décidément nous devons nous méfier de tous les musulmans ou supposés tels. Une dose supplémentaire de psychose est ainsi diffusée quelques jours après la première.

L’opposition de droite s’engouffre immédiatement dans la surenchère en ajoutant ainsi un troisième niveau de psychose. Le député Les Républicains Georges Fenech appelle à la création d’un « Guantanamo à la française ». L’ex-maire de Nice Christian Estrosi propose des « centres de rétentions préventifs pour les djihadistes présumés ». Sarkozy préfère lui le port du bracelet électronique pour tous ceux présentant un risque de radicalisation, mesure que l’on peut compléter par des assignations à résidence.

Bref, il n’est rien proposé d’autre que de considérer comme coupables des « suspects » avant même qu’ils n’aient commis le moindre délit. Une justice d’exception, tel est le fond commun vers lequel convergent toutes ces propositions.

Le « burkini » comme dissimulation du « djihadisme »

L’assassinat du prêtre Jacques Hamel dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray le 28 juillet achève de créer les conditions des dits « arrêtés anti-burkini ». L’arrêté municipal est pris deux jours après le drame mais un mois après le début de la saison. Pendant le mois de juillet la presse ne s’est faite le relais d’aucune difficulté sur les plages à propos des tenues vestimentaires. Une nouvelle fois une pratique sociale est désignée comme « problème » non pas par la population mais par une autorité politique. Le moment de l’arrêté indique son caractère opportuniste. Il s’agit simplement d’utiliser le contexte d’émotion intense lié aux deux drames de juillet pour faire avancer un agenda préétabli : imposer l’immigration et l’identité comme deux centralités de la présidentielle.

En reliant ces deux thèmes à la question du terrorisme la dimension problématique est posée. En faisant ce lien dans un contexte d’émotion publique intense, la nécessité d’une « urgence de l’action » est suggérée avec en implicite un appel à chaque citoyen à dénoncer les « fraudeurs ». C’est ainsi qu’un « problème » produit « par en haut » se transforme en problème « d’en bas » pour une partie de la population. L’épidémie de décrets qui suivent celui de Nice confirme le caractère sur-idéologisé du « problème ». Alors qu’en juillet aucune des trente villes qui prendront un décret n’a fait état d’un problème à propos du « burkini », voici que brusquement le problème apparaît partout.

L’ordonnance de référé du tribunal administratif du 13 août qui valide l’arrêté cannois (et ouvre à la prolifération de décrets similaires) est par son argumentaire significatif des enjeux. « Dans le contexte d’état d’urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois, le port d’une tenue vestimentaire distinctive, autre que celle d’une tenue habituelle de bain, peut en effet être interprétée comme n’étant pas, dans ce contexte, qu’un simple signe de religiosité » (5) précise cette ordonnance.

Autrement dit, le « burkini » dissimule autre chose. Nous sommes de nouveau en présence de la thèse de la dissimulation que nous avons déjà rencontré à propos de l’attentat de Nice. Les femmes portant le burkini deviennent ainsi porteuses de toute autre chose : d’une négation des droits des femmes pour le mieux, du terrorisme pour le pire.

La prise de position immédiate de Manuel Valls légitime et renforce la « gravité » de la question et l’urgence d’adopter une posture de fermeté. « Ces arrêtés ne sont pas une dérive. C’est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l’ordre public » (6) affirme notre premier ministre. Dans une interview au Journal La Provence il précise sa pensée :

« Le burkini n’est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C’est la traduction d’un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme. […]Certains cherchent à présenter celles qui le portent comme des victimes, comme si nous mettions en cause une liberté … Mais ce n’est pas une liberté que d’asservir la femme. […] Face aux provocations, la République doit se défendre. […] Je soutiens donc ceux qui ont pris des arrêtés, s’ils sont motivés par la volonté d’encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique » (7).

Rarement la caricature et l’illogisme n’aura autant caractérisé le discours politique : c’est pour libérer la femme qu’il faut lui refuser un droit ; c’est pour le « vivre ensemble » qu’il faut exclure. Rarement également le caractère de « gravité » supposé de la situation n’aura été autant mise en avant : contre-société ; ordre public ; asservissement de la femme ; provocation ; nécessité de se défendre.

La conséquence était prévisible : à Nice et à Cannes des femmes se font verbaliser et humilier par des policiers municipaux simplement parce qu’elles portent un voile. Il ne s’agit pas de dérives mais d’une conséquence logique. On ne peut pas produire une police des habits basée sur le caractère de « dangerosité » supposée de certains vêtements et sur la thèse de la dissimulation et ne pas avoir en conséquence une chasse à ce qui est caché, masqué, dissimulé. La chose n’est pas nouvelle. Rappelons-nous lors de la loi sur le foulard de 2004 les débats ubuesques pour savoir si le « bandana » n’était pas un voile dissimulé.

Comme 2004 pour la loi sur le foulard, le nombre de burkini sur les plages françaises a été inversement proportionnel au nombre d’émissions, de prises de position et d’appel à la fermeté dans le discours politique et médiatique. Chaque citoyenne et chaque citoyen est appelé à avoir une opinion, alors même que la plupart d’entre eux n’ont jamais eu l’occasion de croiser une femme portant cette combinaison. Elles et ils découvrent cette tenue de bain à partir d’une question préalable : que dissimule-t-elle ?

La conséquence qui en découle une survisibilité du burkini. Alors qu’il était perçu par le citoyen quelconque comme une « tenue » de bain auparavant, il est désormais perçu comme problème. Alors qu’il était appréhendé comme relevant du choix individuel, il devient désormais une question publique et politique. Alors qu’on pouvait ne même pas le remarquer, il saute désormais aux yeux avec tout le background des débats et prises de position alarmantes entendus dans les médias.

Comme en 2004 à propos du port du foulard, une pratique aux motivations plurielles et aux significations diverses est ramenée à une causalité et à une signification unique et homogène à connotation problématique. Cela a un nom scientifique et un nom populaire. Il s’agit sur le plan théorique de la même démarche essentialiste que celle qui est massivement diffusée dans les discours politiques et médiatiques dominants depuis la décennie 1990.

Il s’agit plus simplement de la stigmatisation des musulmans réels et supposés diffusée largement par une multitude d’islamalgames : islam incompatible avec le féminisme, avec la laïcité, avec la république, etc. Même pour les femmes invoquant leur croyance religieuse pour porter cette tenue de bain les explications dominantes inversent la réalité. Alors que cette tenue est un signe d’une volonté de présence dans l’espace public, il est interprété comme « communautarisme ». Alors qu’elle est un indicateur d’une « intégration à la plage », elle est présentée comme « menace pour l’ordre public ».

Les débats de cet été qu’ont dû une nouvelle fois subir nos concitoyens musulmans ou supposés tels ont été marqués par trois postures qui sont révélatrices d’une société malade qui refuse de regarder sa maladie en face pour pouvoir la soigner. La première bien que minoritaire est de plus en plus fréquente : l’islamophobie décomplexée. L’irremplaçable Nadine Morano déclare ainsi le 12 août à Europe 1 que «les islamistes, tels que cette femme voilée intégralement sur le territoire national, sont comparables avec les nazis ». (Cool

La seconde est celle de l’instrumentalisation en préparation des présidentielles. D’ores et déjà le burkini estival est relié à la question de « l’identité nationale » en danger qu’il faudrait protéger des « ennemis de l’intérieur » qui de surcroît sont devenus maître dans l’art de se dissimuler. Dès à présent le lien est fait avec les questions de sécurité et de terrorisme nécessitant un Etat d’urgence quasi-permanent et des « Guantanamo » à la française.

La troisième posture est celle de l’appel à la soumission et au renoncement aux droits. L’utilisateur du terme « sauvageon » pour désigner les jeunes des quartiers populaires, Jean Pierre Chevènement est sorti du placard. L’ancien ministre pressenti par Valls pour diriger la future « Fondation pour l’Islam de France » conseille au musulman « la discrétion » dans l’espace public. L’injonction à l’invisibilité pour une catégorie de citoyens a toujours été synonyme de domination. La lutte contre une oppression a toujours comportée des stratégies de visibilisation que ce soit pour le mouvement ouvrier, les luttes de libération nationale, le combat féministe ou encore les luttes des gays et lesbiennes.

Ces trois postures soulignent le danger de la séquence historique actuelle en France. Ce qui s’est passé cet été n’est rien d’autre que l’effritement de digues idéologiques et politiques à la fascisation. Si l’arrêt du conseil d’Etat invalidant les arrêtés est une bonne nouvelle, il n’est pas le remède à la maladie de la société française que révèlent les symptômes de cet été. D’ores et déjà les appels à une modification de la loi se multiplient et font partie des promesses de campagne des présidentielles.

La réunion progressive des conditions d’un pogrome

Plusieurs faits insignifiants en eux-mêmes mais significatifs pris ensemble ont également caractérisé l’été français. Ils marquent un seuil qualitatif nouveau dans la libération de la parole explicitement raciste. Un reportage de Louise Couvelaire à Nice dans Le Monde du 23 juillet en donne des exemples édifiants :

« Sandra, médecin et niçoise d’adoption depuis six ans, a la voix qui tremble et les mots qui se bousculent : « Ce qui est en train d’arriver, là, maintenant, après l’attentat, est d’une violence inédite» , se désole-t-elle.

« La montée de la haine envers les musulmans est terrifiante. » Pour la première fois, elle entend des « horreurs », notamment de l’une de ses meilleures amies : « Si j’en croise une avec un foulard, je la plombe, qu’elle rentre chez elle. » […] « Ce tragique événement a complètement libéré la parole des Niçois qui se disent de souche» , analyse Teresa Maffeis, de l’Association pour la démocratie à Nice (ADN), militante des causes humanitaires (Roms, réfugiés…). « Je suis très inquiète. »

Chauffeur de poids lourd depuis quatorze ans dans Nice et sa région, Karim attend que son agence d’intérim le rappelle. « Un Arabe au volant d’un camion, ça fait peur à tout le monde maintenant », souffle-t-il, en listant les insultes : « Sale connard », « Il faut tous les éradiquer », « Retourne chez toi »… « Les Arabes tout court, ils n’en veulent pas», renchérit Malik, 41 ans. « Il faut voir les regards noirs qu’on nous lance et les parents qui prennent leurs enfants par la main dès qu’ils nous voient. » (9)

La participation active de citoyens à la dénonciation de femmes portant le burkini, les appels téléphoniques à la police pour signaler leur présence sur une plage ou l’applaudissement des policiers lors des verbalisations sont des attitudes qui se sont multipliées au fur et à mesure du délire politique et médiatique de cet été. Elles nous renseignent sur l’enracinement de l’islamophobie dans une partie de la population française. Plus de vingt ans de discours médiatiques et politiques posant l’Islam comme problème pour la société française révèle aujourd’hui leurs effets. Deux décennies d’instrumentalisation politique donnent aujourd’hui des fruits amers et acides.

Ce qui s’est passé à Cisco n’est que ce qui s’annonce ailleurs et à une plus grande échelle si nous ne réagissons pas collectivement pour stopper la logique dominante actuelle. Une rixe entre des « maghrébins » et des « riverains » pour reprendre les termes de la presse, se transforme dès le lendemain en manifestation de plus de cinq cents personnes scandant des slogans significatifs comme « aux armes », « on est chez nous », etc.

Le même jour, le 14 août, un élu de la république, Charles-Antoine Casanova, maire de la commune de Guardale écrit sur sa page Facebook : «En tant qu’élu, je demande à mon collègue, le maire de Sisco, dans un premier temps, de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’exclure définitivement de sa commune tous les maghrébins et leurs familles, qu’ils soient impliqués ou non dans ces incidents».

Précisant sa pensée sur le site d’extrême-droite Breizh-info, il complète : « Ce gouvernement ne nous protège pas, alors nous sommes obligés de nous protéger nous-mêmes et de nous défendre contre toute attaque d’où qu’elle vienne.» (19)

Quelles ont donc été les réactions de riposte à ces symptômes de l’enracinement de l’islamophobie dans une partie de la population française. Nous en distinguons trois : la condamnation compréhensive ; la thèse du racisme historique de la population française et la thèse de l’instrumentalisation.

La première a été largement dominante. Elle consiste à faire précéder (ou à faire suivre) la condamnation des actes islamophobes par une longue diatribe visant à condamner le « burkini », le « communautarisme », « l’islamisme », etc., selon les différentes déclarations. Ce type de déclaration pose de fait un lien entre les actes islamophobes condamnés et les objets de la démarcation. Ce faisant il accorde une écoute compréhensive et une légitimité implicite aux faits dénoncés qui enlève toute efficace à la condamnation qui suit ou qui précède. Pas plus que l’attitude des juifs n’a été la cause de l’antisémitisme dans la décennie 30, l’attitude des musulmans aujourd’hui n’est la cause de l’islamophobie.

La seconde réaction consiste en une vision essentialiste de l’islamophobie française. Le peuple de France serait congénitalement islamophobe et cela se révélerait dans des moments de difficultés sociales ou de crises sociales et économiques. Outre qu’elle ne peut produire que des postures d’impuissance politique cette thèse nie le caractère politiquement produit de l’islamophobie contemporaine. C’est par en haut que l’islamophobie contemporaine s’est développée en France à coup de débats et de lois successives désignant les musulmans ou les supposés tels comme problème et comme danger. L’hystérisation du débat est le fait des médias et d’une partie conséquente de la classe politique et non d’une brusque et soudaine épidémie d’islamophobie.

Cette seconde réaction comporte néanmoins un élément de vérité. Il existe dans la société française un héritage culturel islamophobe hérité de l’histoire coloniale française et qui n’a jamais été déconstruit et combattu sérieusement. Celui-ci n’est d’ailleurs qu’un segment d’un racisme colonial plus vaste construit en même temps que la pensée républicaine dominante. C’est ce qui explique la possibilité d’un « racisme républicain ». Cet élément de vérité est justement nié par la troisième réaction qui a marquée l’été français. Tout ne serait affaire que d’instrumentalisation pour masquer d’autres questions sociales telles que le vote de la loi El Khomri.

En fait le deux dernières thèses sont indissociables et ne peuvent être séparées. C’est parce qu’il existe un terreau hérité de l’histoire que des hommes et des femmes politiques font le choix d’une stratégie de diversion et d’instrumentalisation. A l’inverse l’instrumentalisation renforce systématiquement le terreau existant conduisant à la réunion progressive des conditions d’un futur pogrome. Ni simple racisme préexistant, ni résultat de la seule instrumentalisation, l’islamophobie contemporaine est le résultat de la logique infernale constituée par la juxtaposition historique de ces deux réalités. Le caractère infernal de la logique est encore renforcé par le contexte mondial des guerres pour le pétrole et de la théorie du « choc des civilisations » qui les légitime.

C’est aujourd’hui qu’il faut réagir pour détruire cette logique dominante. Cela passe par une véritable prise en compte de la lutte contre l’islamophobie dans les agendas politiques et militants. Sans une telle mobilisation nous assisterons impuissant à une fascisation de notre société et à la réunion progressive des conditions d’un pogrome à l’ombre desquels le projet ultralibéral pourra se déployer avec de moins en moins de contestation. Une telle logique ne disparaît pas seule ou par la « discrétion ». Elle ne s’arrête que par le rapport des forces.

Notes:

Bernard Cazeneuve, déclaration du 16 juillet à 14 h 30, http://www.lejdd.fr/Societe/Attentat-de-Nice-l-enquete-se-poursuit-debut-des-trois-jours-de-deuil-national-797335, consulté le 29 août 2016 à 15 h 30.
Mohamed Sifaoui, émission spéciale sur l’attaque de Nice du 16 juillet 2016 présentée par Pauline Revenaz et François Gapihan, http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/attentat-a-nice-c-est-la-premiere-fois-qu-un-tel-profil-s-exprime-en-france-mohamed-sifaoui-843709.html, consulté le 29 août 2016 à 16 h 30.
Conférence de presse de Louis Molins du 21 juillet 2016, http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/attentat-a-nice-ce-qu-il-faut-retenir-de-la-conference-de-presse-de-francois-molins-du-21-juillet-sur-les-avancees-de-l-enquete-7784179987, consulté le 29 août à 18 h30.
Vladimir de Gmeline, Taqiya : la dissimulation comme nouvelle arme de guerre, http://www.marianne.net/taqiya-dissimulation-nouvel-art-guerre-100244631.html, consulté le 29 août à 19 h 00.
Interdiction des burkinis : la justice conforte l’arrêté de la mairie de Canne, Le Monde du 13 août, http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/08/13/le-tribunal-administratif-valide-l-arrete-municipal-bannissant-le-burkini-a-cannes_4982397_3224.html, consulté le 30 août 2016 à 8 h 00..
« Burkini » : Manuel Valls désavoue Najat Vallaud- Belkacem, http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/08/25/burkini-manuel-valls-desavoue-najat-vallaud-belkacem_4987686_1653130.html, consulté le 30 août 2016 à 8 h 45
Interview de Manuel Valls à La Provence, http://www.laprovence.com/article/politique/4078328/valls-sur-le-burkini-une-vision-archaique-de-la-place-de-la-femme-dans-lespace-public.html, consulté le 30 aout à 9 h 15.
Interview de Nadine Morano du 12 août, http://www.tsa-algerie.com/20160812/video-france-ancienne-ministre-compare-femmes-voilees-aux-nazis/, consulté le 30 août à 9 h 45.

Louise Couvelaire, A Nice, des tensions accrues après l’attentat, http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/07/23/a-nice-l-attentat-a-accru-les-tensions_4973862_3224.html, consulté le 30 août 2016 à 10 h 30.
Interview de Charles-Antoine Casanova à Breizh-info, http://www.breizh-info.com/2016/08/25/48376/sisco-charles-antoine-casanova-maire-de-guargale-sexplique-propos-polemiques-interview, consulté le 30 août 2016 à 11 h 15.


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Message  verié2 Jeu 1 Sep - 10:15


Philippe Martinez, secrétaire de la CGT, à propos de la campagne anti burkini :
Revenant sur la polémique sur le « burkini », il (Martinez) a fustigé une « course effrénée qui consiste à stigmatiser une partie de la population. On assiste à une course à l’échalote de celui qui va être plus à droite que l’autre et qui consiste à ce que les idées du Front national prennent toute leur place dans le débat. C’est d’ailleurs le parti qu’on entend le moins puisque d’autres sont capables d’expliquer très, très bien ses idées, et de venir sur son terrain
Le Monde.fr 31/08

Au moins, voilà qui est bien dit, et dit clairement, et sans tergiverser !

verié2

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Message  Kock Ven 2 Sep - 10:33

C'est toujours intéressant de constater que l'un des principaux intervenants sur ce forum est aux aguets des belles et bonnes déclarations d'un stalinien, principal agent de l'adoption de la loi travail grâce à ses journées d'action à répétition et son refus constant de la grève générale et du blocage du pays, au service de la bourgeoisie et son gouvernement.

Kock

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Message  MO2014 Ven 2 Sep - 11:34

Quand l'antiracisme moral pense que le racisme relève d'un préjugé personnel, de l'ignorance ou de la bêtise (et du coup se contente de culpabiliser ceux qui s'y laissent aller), l'antiracisme politique souligne que c'est le système de domination (économique, social, politique, idéologique, culturel, etc.) qui tient à reproduire et banaliser les discriminations, liées à l'origine, à l'apparence, à la croyance. Faire de l'antiracisme un combat politique, c'est donc ouvrir la voie des causes communes démocratiques et sociales. C'est se battre pour de vrais changements collectifs et non pas pour des miettes individuelles (c'est-à-dire l'inclusion de tel ou telle dans le groupe majoritaire pour faire croire que tout cela ne serait qu'une question de volonté de la part des dominés). Parmi les valeurs fondatrices de Mediapart, il y a cette conviction qu'une démocratie vivante, c'est le souci des opprimés, quels qu'ils soient : l'empathie pour le sort de toutes celles et tous ceux que la domination économique et politique va toujours s'efforcer de placer en position de soumission à l'ordre en place, à ses intérêts et à ses préjugés. Ce fut et c'est toujours le cas du monde ouvrier dont l'autonomie (cet appel : "prolétaires sauvons-nous nous-mêmes") a toujours été battue en brèche au sein même des partis de gauche, tout comme c'est encore le cas des femmes, placées en situation de minorité politique alors qu'elles sont l'autre moitié de l'humanité. Ou évidemment celui des minorités sexuelles, discriminées à raison de leur genre. Mais c'est aussi le cas, redoublé, de ceux et surtout de celles qui, venus des classes populaires, subissent de surcroît la discrimination liée à l'origine, à la couleur, à la croyance. Faire connaître leurs combats de l'intérieur, et inviter à les partager, c'est se battre pour l'émancipation de tous.
Edwy Plenel

MO2014

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Message  verié2 Ven 2 Sep - 11:36


Kock
aux aguets des belles et bonnes déclarations d'un stalinien, principal agent de l'adoption de la loi travail
Après les islamogauchistes, va-t-on avoir droit aux islamostaliniens ?
Soyons sérieux. Quand le dirigeant de la principale organisation ouvrière prend une position correcte sur un point précis, on ne peut que s'en réjouir, quelles que soient par ailleurs nos critiques sur l'ensemble de sa politique. Mais peut-être l'ineffable Kock préférerait-il que la direction CGT s'aligne sur celle de la CFDT ?

verié2

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Message  Kock Ven 2 Sep - 14:08

A quand une prochaine déclaration de Martinez dénonçant les méfaits du capitalisme ( tout en combattant par ailleurs de façon acharnée pour son maintien!), reprise en boucle par Vérié 2, véritable haut-parleur des appareils sur ce forum !!
Parce que la direction de la CGT n'est sans doute pas alignée sur celle de la CFDT dans son soutien au système capitaliste, ses gouvernements bourgeois, son Union européenne...

Kock

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