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spontanéisme ou mouvement ouvrier "traditionnel" ?

2 participants

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spontanéisme ou mouvement ouvrier "traditionnel" ? Empty spontanéisme ou mouvement ouvrier "traditionnel" ?

Message  gérard menvussa Dim 30 Mar - 17:49

Le sujet est dans le titre : certain(e)s ici opposent "mouvement ouvrier traditionnel" et "formes d'auto oranisation" et spontanéisme, montrant qu'ils se situent plus du coté de la vieille social démocratie (qui se méfiait comme de la peste de tout "spontanéisme") Pourtant, étant donné le degré de décomposition du mouvement ouvrier "traditionnel", il semble trés probable qu'une reprise de la combativité ouvriére se fera en grande partie en dehors des structures des "mouvements ouvriers traditionnels") En tout cas, la discussion est ouverte !
gérard menvussa
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spontanéisme ou mouvement ouvrier "traditionnel" ? Empty Re: spontanéisme ou mouvement ouvrier "traditionnel" ?

Message  Copas Dim 30 Mar - 19:03

gérard menvussa a écrit:Le sujet est dans le titre : certain(e)s ici opposent "mouvement ouvrier traditionnel" et "formes d'auto oranisation" et spontanéisme, montrant qu'ils se situent plus du coté de la vieille social démocratie (qui se méfiait comme de la peste de tout "spontanéisme") Pourtant, étant donné le degré de décomposition du mouvement ouvrier "traditionnel", il semble trés probable qu'une reprise de la combativité ouvriére se fera en grande partie en dehors des structures des "mouvements ouvriers traditionnels") En tout cas, la discussion est ouverte !

Tu parles de ceux qui sont anti-soviets ?  Laughing rendeer 

Le sujet est utile.

D'autant plus que nous sommes confrontés à une série d'exemples, pour diverses raisons, de mouvements de prolétaires qui repartent de très bas (Une partie de la révolution dite "arabe" se déroule dans des pays faisant surgir des orgas syndicales largement neuves et alternatives, sauf pour la Tunisie) ou, confrontées à une dégénérescence énorme liée à un affaiblissement des organisations syndicales historiques, des mouvements de prolétaires (et non de petits bourgeois) essayent de tracer leurs chemins dans des circonstances difficiles (Espagne, Italie, Bosnie, etc).

Je crois que bien plus qu'un débat entre spontanéisme et syndicalisme traditionnel on est confronté dans le monde à des questions de reconstruction des organisations du mouvement ouvrier qui peuvent prendre diverses formes, le grand écart par exemple entre les formes 100% auto-organisées du mvt ouvrier chinois et les formes hyper organisées du mouvement ouvrier indonésien dans deux pays ayant beaucoup de points communs, illustrent bien les spécificités qui peuvent naitre dans un contexte de poussée des mouvements de travailleurs sur la planète.

Dans une même région du monde, c'est à dire l'espace méditerranéen, on a pas moins d'une vingtaine de prolétariats qui secouent des situations diverses. Le Maroc et l'Algérie avec la combinaison d'auto-organisation de jeunes prolétaires et de syndicats nouveaux, la Tunisie et sa grosse UGTT, l'Espagne avec ses indignés, larges mouvements auto-organisées de travailleurs et mobilisations exceptionnelles se faisant malgré l'hostilité des deux directions de confs historiques CCOO et UGT, le Portugal où indignés et CGTP après avoir échangées des noms d'oiseaux accouchent de multiples batailles sociales, la France où de nombreuses batailles sociales ont lieu sans aucune unification et avec des nomenklaturas qui seront toujours contre la classe ouvrière, l'Italie où associations et fédérations de syndicats de base essayent de faire face aux agressions sociales des ex-partis de la classe ouvrière et leurs satrapes aux directions de la CGIl, de l'UIL, etc., La Bosnie où le mouvement ouvrier est passé directement à une case para-soviétique, la Libye où le mouvement ouvrier avec des grèves dures accompagnées sur plus d'une année, accompagnées de moyens armés à certains endroits a fait cracher le gouvernement libyen (à compléter sur les question d'organisation dans ce pays), l'Egypte où à côté des syndicats de la dictature se sont construits et se construit un mouvement ouvrier nouveau avec des grèves de masse, la Syrie où les grèves de masse ont été écrasées par une force militaire écrasante et où le prolétariat a été écrasé au sens propre du terme ou dispersé sur les routes de l'exil sans avoir eu le temps de s'organiser, la Grèce avec ses variations importantes dans le mouvement ouvrier mais où il manque ce qui a montré le bout de son nez en Bosnie et en Espagne (des formes unitaires d'organisation du prolétariat), etc.
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Message  Copas Dim 30 Mar - 19:07

Enlevé du sujet LO :

Surtout qu'on parle là de vastes mouvements prolétariens. La question des indignés a été un starter montrant la disponibilité de larges franges du prolétariat en Espagne et au Portugal au combat social.

Je sais que c'est bêbête mais quand des gauchistes vont-ils prendre en compte le mouvement réel de la classe ouvrière ? Quand vont-il prendre la peine d'essayer de comprendre et prendre en compte les faits, même si ils sont désagréables avec leurs idées pré-conçues ?

Pour ces braves garçons on rappellera que le mouvement des indignés draina en Espagne et au Portugal des dizaines de milliers de jeunes prolétaires, voir des centaines de milliers, à certains moments Ce mouvement était auto-organisé et largement anti-capitaliste.
Ce mouvement fit place par la suite à un murissement en profondeur d'une série de luttes de résistances de la classe ouvrière, luttes de plus en plus puissantes, qui se sont largement inspirées des indignés.
Un moment fort fut la lutte de milliers de travailleurs de la santé de la région de Madrid qui dura plus d'un an avant d'infliger un retentissant recul à la droite là dessus.
Ce mouvement draina plusieurs dizaines de milliers de manifestants a une série de reprises. Un immense travail d'organisation eut lieu au cours de cette bataille qui prit à certains moments des tournures d'auto-organisation vastes. Ce sont les fameuses marées blanches.
Le M22, mouvement du 22 mars a été dans la lancée de ces batailles du prolétariat espagnol, et notamment avec le coup de boule du Syndicat Andalou des Travailleurs (SAT) qui a joué dans la cristallisation de la volonté de la classe ouvrière espagnole. De très nombreux syndicats de travailleurs se sont joints à cette bataille, associations et partis. On peut regretter que les directions CCOO et UGT n'y étaient pas, c'est en général ce qui fait pleurer les lambertoïdes. Elles étaient occupées à rouler des pelles avec le pire gouvernement depuis Franco.

C'est comme ça. Et ce fut un débordement massif et énorme des travailleurs, avec de très nombreux syndicats de base des CCOO et de l'UGT, + les autres organisations pour faire une série de colonnes se dirigeant vers Madrid avec des accueils dans les villes traversées.

Il reste à aller encore plus loin en organisation et démocratie afin de constituer une force de notre classe apte à disputer le pouvoir.

Ce qui importe là dedans c'est la compréhension que quand une classe est prête à bouger il est impératif que des initiatives se prennent pour que cela se traduise par une résistance plus massive. Et l'Espagne, comme le Portugal et l'Italie, ont beaucoup de points communs sur le type de prolétariat rencontré.

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Message  gérard menvussa Mar 1 Avr - 0:03

Le débat est cependant intéressant, même s'il est loin des préoccupations immédiates : le "mouvement ouvrier traditionnel" est en grave crise, et il est probable dans ce genre de circonstances que des initiatives "de la base" seront suffisemment fortes pour bousculer un paysage quelque peu faisandé ! Ce n'est pas la question de préférer tel ou tel forme d'organisation (la meilleure forme d'organisation, c'est celle que la classe ouvriére se choisi dans sa lutte) mais de se tenir pret a toutes éventualités.
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Message  Copas Mar 1 Avr - 7:49

gérard menvussa a écrit:Le débat est cependant intéressant, même s'il est loin des préoccupations immédiates : le "mouvement ouvrier traditionnel" est en grave crise, et il est probable dans ce genre de circonstances que des initiatives "de la base" seront suffisemment fortes pour bousculer un paysage quelque peu faisandé ! Ce n'est pas la question de préférer tel ou tel forme d'organisation (la meilleure forme d'organisation, c'est celle que la classe ouvrière se choisi dans sa lutte) mais de se tenir prêt a toutes éventualités.

Comme dans tout mouvement de fond il y a des moments qui illustrent la période. Par exemple l'état des confs en France et en Italie qui n'ont été capables de mobiliser dans une série de manifs que très peu de monde (le 18 mars un peu plus de 10 000 à Paris) . Cet élément doit être pris en compte.
L'état des confédérations historiques est très mauvais (à tous points de vue) en France et en Italie (je ne connais pas l'état des CCOO et de l'UGT en Espagne) . De plus, dans cette perte de vitesse les sommets d'appareils sont de plus en plus droitiers et bureaucratisés.

La crise des organisations historiques et politiques du mvt ouvrier est profonde. Elle ne peut s'expliquer seulement par une atonie du prolétariat, car en Italie comme en France, des kyrielles de batailles sociales sont menées (en bas) sans que cette activité ait une visibilité centrale , alors qu'en Espagne cette visibilité est apparue (parce que des initiatives ad hoc sont apparues et grâce aux indignés qui prenaient des initiatives centrales par nature).

La crise des organisations du mvt ouvrier (au sens large) est donc intense en Europe du Sud, et la question de la construction et la re-construction des organisations du prolétariat se pose. Ces processus sont enclenchés largement dans tout l'espace méditerranéen (sur les rives Sud, Est, Nord de la Méditerranée) avec plus ou moins d'avancée.

C'est un bouleversement profond qui est susceptible de s'opérer et qui a de profondes racines (nouveau prolétariat instruit, communiquant, haut niveau d'étude, informé, extension massive du prolétariat urbain au détriment de la petite-bourgeoisie, de la paysanerie, etc).

Les petits groupes de révolutionnaires qui sont vivants sont souvent bien placés, socialement parlant, pour sentir ce qui se passe et ce qu'il y a lieu de faire pourvu qu'ils lèvent les yeux de la bible en latin.

Il y a une responsabilité des révolutionnaires dans la (re)construction des organisations du mvt ouvrier. La tentative de construction d'assemblée des hostos en lutte en France qui va avoir lieu fait partie de ces initiatives permettant d'aller de l'avant et de faire apparaitre réellement et sur la scène centrale les centaines de luttes locales dans la santé qui ont existé et existent depuis l'été dernier.

Car si on parle de crise des organisations ouvrières, il existe toujours une multitude de luttes sociales souvent longues et âpres où les travailleurs ne lâchent pas, et les syndicats à la base se battent. Par contre les directions de confs sont des adversaires bien plus difficiles qu'avant (même si moins puissants). C'est aussi la leçon de l'histoire des bonnets rouges : à une époque les confs auraient accompagnées le mvt sans problème, tandis que là elles ont brisé au début de la mise en route. Pour faire des initiatives ensuite qui n'ont même pas réunis tous leurs permanents dans la rue.

Construire et reconstruire les organisations de résistance de masse, les formes soviétiques de lutte, et les organisations politiques du prolétariat. Ce sont ces questions alliées avec une stratégie qui rompt réellement avec des logiques politiciennes et électoralistes qui doivent être posées.
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