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Lutte ouvrière

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Message  gérard menvussa Lun 21 Avr - 11:23

Lutte ouvrière : la situation exige pourtant des réponses !

Le NPA a rencontré Lutte ouvrière le jeudi 3 avril dans nos locaux de Montreuil. Les échanges se sont focalisés sur deux points centraux : le 12 avril et les élections européennes. Si nous partageons la même analyse politique de la situation au lendemain des municipales et de la nomination de Valls, nos organisations divergent sur la riposte que le mouvement ouvrier est en capacité de construire dans la rue et dans les urnes.

Nous connaissons aujourd’hui le succès du 12 avril qui a mis plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la rue moins de deux semaines après la nomination de Valls comme Premier ministre. Certes, les dirigeants du PCF et du PG, dans une optique réformiste, ont en ligne de mire les élections européennes. Néanmoins des milliers de manifestantEs étaient là pour exprimer leur opposition au gouvernement et le rejet profond de la politique du PS. Or, lors de notre rencontre, LO nous a réaffirmé son refus de participer à cette mobilisation.
Pour LO, notre participation à cette initiative, dont nous sommes largement à l’origine, s’inscrit dans un suivisme des partis réformistes qui veulent susciter l’illusion d’un « nouvel espoir à gauche ». Pour cette organisation, seule la lutte de classes peut renverser le gouvernement. Si nous partageons cette conception, nous essayons de la traduire sur le terrain en cherchant les moyens de redonner de la combativité au mouvement ouvrier, en essayant de lui donner des perspectives. Pour nous, celles-ci passent par un large front unique pour construire une opposition de gauche au gouvernement. Le 12 avril ne constitue donc pas pour nous une fin en soi mais un premier jalon d’importance pour construire un mouvement d’ampleur.

L’unité avec soi même...
De fait, Lutte ouvrière refuse toute politique de front unique. Leur délégation a décliné notre proposition de constituer un « pôle anticapitaliste » dans la manifestation du 12 avril car elle ne se retrouve pas dans des mots d’ordre comme l’antiproductivisme et l’écosocialisme. Étrange conception du front unique lorsqu’il ne doit regrouper que les communistes révolutionnaires… Nous avons pointé une certaine contradiction entre leur présence à la manif du 1er décembre organisée par le Front de gauche contre la hausse de la TVA (avec signature du texte commun et participation au carré de tête) et leur refus de participer à celle du 12 dont l’organisation regroupe un arc de forces bien plus large. Il nous a été rétorqué que le texte d’appel n’avait aucun contenu de classe et ne défendait en rien les travailleurs. Pourtant, rien n’aurait empêché LO d’appeler sur ses propres bases et de mettre en avant le refus du pacte de responsabilité qui figurait pourtant bel et bien dans le texte d’appel...
Concernant les élections européennes, une fin de non-recevoir nous a aussi été donnée. Lutte ouvrière, que nous avions rencontré en novembre 2013, nous avait indiqué que leur décision sur les Européennes serait prise à leur congrès de décembre. Le couperet est depuis tombé : LO se présentera seule à ces élections. Les évolutions de la situation politique depuis janvier, l’offensive du patronat avec le Pacte de responsabilité, la présence de l’extrême droite dans la rue, le succès du Front national aux municipales, l’abstention massive, la claque prise par le PS et la nomination de Valls à Matignon, n’y changeront rien.
À travers cet échange politique, nous n’avons pu que constater, à regrets, que cette organisation, avec qui nous partageons pourtant beaucoup, préfère brandir seul l’étendard du drapeau rouge et maintenir une tradition communiste révolutionnaire, en attendant des jours meilleurs pour le mouvement ouvrier. Une conception attentiste que nous ne partageons pas car l’aggravation de la crise du capitalisme et la dégradation des rapports de forces exige des militants révolutionnaires de tout faire pour transformer la situation.

Camille Jouve
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Message  gérard menvussa Lun 21 Avr - 12:52

Tiens donc, Mikha essaye désespérément de détourner l'attention (sur la question du "vote chirac") de l'interpellation faite par le npa de la politique erratique de LO. Faut il que cette interpellation soit justifiée... Cela dit, c'est amusant, l'utilisation de ce genre de procédés bidons...
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Message  Roseau Lun 21 Avr - 14:12

Lutte ouvrière : la situation exige pourtant des réponses !
http://npa2009.org/content/lutte-ouvriere-la-situation-exige-pourtant-des-reponses
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Message  nico37 Mar 22 Avr - 11:27

Aux élections européennes du 25 mai : des listes Lutte Ouvrière dans toutes les circonscriptions Pierre ROYAN

Aux élections municipales, 204 listes Lutte Ouvrière ont représenté, là où elles étaient, les intérêts du camp des travailleurs. Aux élections européennes, c'est à l'échelle de tout le territoire que pourra se faire entendre une opposition ouvrière à la politique du gouvernement.
Suite à la débâcle électorale du Parti socialiste, Hollande a changé de Premier ministre et de gouvernement. Ce genre de remaniement fait et défait les carrières des ministres, mais ne change rien pour les travailleurs. Le gouvernement de Manuel Valls sera, comme celui de Jean-Marc Ayrault, au service du patronat. Face à cette politique antiouvrière, il faut que les travailleurs conscients de leurs intérêts collectifs d'exploités se manifestent.
Les élections européennes ne changeront que les députés du Parlement européen, qui est un parlement avec encore moins de pouvoir que les parlements nationaux. De toute façon, ce n'est que par des grèves, des luttes d'ampleur et explosives, que la classe ouvrière pourra imposer ses revendications. Mais ces élections peuvent et doivent être utilisées par les travailleurs conscients pour s'adresser à leur propre camp. Il faut montrer qu'il y a des exploités qui ne baissent pas les bras devant la propagande patronale, il faut montrer qu'il y en a qui ne se laissent pas avoir par le poison de l'extrême droite, et qui ne sont pas dupes de la démagogie des soi-disant opposants au gouvernement, qui ont en réalité contribué à le faire élire.
Comme il s'agit d'élections européennes, les uns vanteront l'Europe actuelle comme ils vantent l'économie capitaliste, alors que celle-ci enfonce toujours plus profondément les peuples dans la crise. Les autres enfourcheront le cheval du nationalisme, en promettant de protéger les travailleurs non pas contre les capitalistes mais contre les travailleurs des autres pays. Sur ces questions-là aussi, il est vital que le point de vue des exploités se fasse entendre.
Face à la concurrence entre exploités qui est dans l'essence même du capitalisme, il faut affirmer que la seule réponse possible est la solidarité ouvrière. Il faut montrer qu'il y a des travailleurs conscients, qui ne se laissent pas embarquer sur de faux débats sur l'euro ou le protectionnisme, et que le camp ouvrier n'a rien à gagner à se laisser entraîner derrière une politique ou une autre de la bourgeoisie, si ce n'est de se laisser diviser.
Aux élections municipales, l'écœurement face à la politique menée par Hollande a poussé un grand nombre d'électeurs de gauche vers l'abstention. Et, parce que le système électoral est bien ficelé, et que la défaite des uns entraîne obligatoirement la victoire des autres, qui sont tout autant des ennemis des travailleurs, cette abstention a profité à la droite et à l'extrême droite. Pour exprimer leur colère sans qu'elle puisse être récupérée, il n'y a pas d'autre moyen pour les travailleurs que de voter consciemment pour leur propre camp. Seul un tel vote ne sera pas annexé par les partis victorieux.
Les listes présentées par Lutte Ouvrière auront le même intitulé que celles présentées aux élections municipales : « Lutte Ouvrière -- Faire entendre le camp des travailleurs ». Et dans la 8e circonscription, d'outre-mer, Lutte Ouvrière se présentera avec l'organisation communiste révolutionnaire antillaise Combat Ouvrier. Ainsi les élections européennes seront l'occasion de continuer à faire entendre le camp des travailleurs.

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Message  mykha Mer 23 Avr - 19:18

Manifestons le 1er mai !

Alors que le gouvernement de Manuel Valls lance un plan d'austérité qui est une véritable provocation envers les travailleurs et les classes populaires, on attend en vain la réplique de ceux qui s'affichent comme les défenseurs attitrés du monde du travail. Sans parler de la comédie lamentable d'élus socialistes qui voudraient se dédouaner, aucun des dirigeants des confédérations syndicales ne parle ou ne propose de riposter aux attaques gouvernementales et patronales.
Cette riposte est pourtant indispensable, si les travailleurs ne veulent pas voir bafouer une grande partie de leurs droits et laisser la crise de la société les enfoncer progressivement dans la misère. Il faut que les travailleurs les plus combatifs et les plus conscients la préparent, saisissent toutes les occasions de se regrouper, de manifester leur mécontentement, d'exprimer leurs exigences, d'entraîner d'autres à le faire avec eux.

La première occasion de manifester pourra être la journée du 1er mai, journée internationale de la classe ouvrière, qui est encore dans bien des pays une journée de grèves et de luttes. Les cortèges politiques et syndicaux organisés dans de nombreuses villes ce jour-là peuvent être l'occasion d'affirmer la nécessité d'une riposte et de populariser les objectifs de lutte des travailleurs, des objectifs qui doivent être aussi précis et concrets que peut l'être le plan de défense des intérêts capitalistes lancé par Valls et Hollande. Il en sera de même le 15 mai, journée à laquelle appellent certaines organisations syndicales pour les salariés des fonctions publiques, et qui pourrait être élargie à d'autres.
Une forte participation des travailleurs à ces journées peut être l'occasion de se mobiliser sur leur lieu de travail, dans leur localité, et de préparer une véritable riposte. C'est la seule chose qui peut amener les dirigeants syndicaux à faire d'autres propositions d'action, la seule surtout qui peut faire reculer le gouvernement.

Lutte Ouvrière sera présente dans les cortèges du 1er mai pour affirmer la nécessité d'une politique pour les travailleurs, face à la politique du gouvernement et du patronat. Elle appelle tous ses amis, sympathisants et militants à y participer nombreux.

À Paris la manifestation partira à 15h de la place de la Bastille en direction de la Nation. Le rendez-vous du cortège de Lutte Ouvrière est fixé à 14 h 30, au métro Ledru-Rollin.
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Message  Eugene Duhring Mer 23 Avr - 20:58

mykha a écrit:
Manifestons le 1er mai !

Alors que le gouvernement de Manuel Valls lance un plan d'austérité qui est une véritable provocation envers les travailleurs et les classes populaires, on attend en vain la réplique de ceux qui s'affichent comme les défenseurs attitrés du monde du travail. Sans parler de la comédie lamentable d'élus socialistes qui voudraient se dédouaner, aucun des dirigeants des confédérations syndicales ne parle ou ne propose de riposter aux attaques gouvernementales et patronales.
Cette riposte est pourtant indispensable, si les travailleurs ne veulent pas voir bafouer une grande partie de leurs droits et laisser la crise de la société les enfoncer progressivement dans la misère. Il faut que les travailleurs les plus combatifs et les plus conscients la préparent, saisissent toutes les occasions de se regrouper, de manifester leur mécontentement, d'exprimer leurs exigences, d'entraîner d'autres à le faire avec eux.

La première occasion de manifester pourra être la journée du 1er mai, journée internationale de la classe ouvrière, qui est encore dans bien des pays une journée de grèves et de luttes. Les cortèges politiques et syndicaux organisés dans de nombreuses villes ce jour-là peuvent être l'occasion d'affirmer la nécessité d'une riposte et de populariser les objectifs de lutte des travailleurs, des objectifs qui doivent être aussi précis et concrets que peut l'être le plan de défense des intérêts capitalistes lancé par Valls et Hollande. Il en sera de même le 15 mai, journée à laquelle appellent certaines organisations syndicales pour les salariés des fonctions publiques, et qui pourrait être élargie à d'autres.
Une forte participation des travailleurs à ces journées peut être l'occasion de se mobiliser sur leur lieu de travail, dans leur localité, et de préparer une véritable riposte. C'est la seule chose qui peut amener les dirigeants syndicaux à faire d'autres propositions d'action, la seule surtout qui peut faire reculer le gouvernement.

Lutte Ouvrière sera présente dans les cortèges du 1er mai pour affirmer la nécessité d'une politique pour les travailleurs, face à la politique du gouvernement et du patronat. Elle appelle tous ses amis, sympathisants et militants à y participer nombreux.

À Paris la manifestation partira à 15h de la place de la Bastille en direction de la Nation. Le rendez-vous du cortège de Lutte Ouvrière est fixé à 14 h 30, au métro Ledru-Rollin.
LO, Mikha et ses camarades le 1er mai, j'en salive d'avance.
Ce mélange en lui-même devrait déjà jouer le rôle de signal d’alarme pour tous ceux qui se situent dans le camp des travailleurs. Se retrouver côte à côte dans un combat politique avec Marine Le Pen, une des pires ennemies des exploités, devrait agir comme un repoussoir.
LO, Mikha et ses camarades interpeller ces centaines de milliers de militants ouvriers, de travailleurs et travailleuses, sur leurs compagnons de route : les fachos avec qui nous sommes almalgamés, cheminant dans l'imaginaire LO côte à côte avec les Lepen père et fille, et tout ce que le bestiaire politique compte de réactionnaires.
J'en salive d'avance. CGT/PG/PCF/NPA facho .. CGT/PG/PCF/NPA facho ! Miam miam ...
En tout cas, dans mon coin, va falloir vous faire un peu plus petit que d'habitude, je commence à envoyer à mes nombreux contacts CGT votre noble prose.

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Message  mykha Mer 23 Avr - 21:19

En tout cas, dans mon coin, va falloir vous faire un peu plus petit que d'habitude, je commence à envoyer à mes nombreux contacts CGT votre noble prose.

Tu as raison, la presse politique c'est fait pour circuler le plus largement possible.
Donc, vas y au maximum, tous mes vœux t'accompagnent même si je pense que c'est plus des effets de comptoir que du sérieux.
Quant à se faire "un peu plus petit", n'y compte guère, il faudrait pour ça plus que quelques rodomontades de matamore.
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Message  Dinky Mer 23 Avr - 22:34

Nous avons la force de riposter à la provocation

Le plan gouvernemental annoncé par Valls la semaine dernière est une déclaration de guerre aux classes populaires. 50 milliards d'euros pris dans la poche y compris des plus pauvres pour les donner aux plus riches ! Ce n'est pas d'aujourd'hui que Hollande fait sienne la guerre menée par le grand patronat contre les travailleurs. Il a repris la politique de Sarkozy. En pire, car la crise se prolonge.
Mais Valls a tenu à ce que cette guerre soit proclamée de façon spectaculaire. Entouré de quatre comparses du gouvernement, avec des mouvements de menton à la Sarkozy, devant les caméras de télévision il a pris à rebours les députés de sa propre majorité.
Il sait que l'économie prévue de 10 milliards sur l'assurance-maladie est une mesure abjecte. Comme le sont les économies supplémentaires sur l'assurance-chômage et les retraites complémentaires. Il sait que le gel des prestations sociales (retraite, famille et logement) aggravera la pauvreté qui monte. Il sait aussi qu'en prolongeant le blocage des salaires des plus de 5 millions de fonctionnaires de l'État, des collectivités locales et des hôpitaux, il s'en prend à une catégorie du monde du travail qui constitue pourtant sa base électorale. Mais il a tenu à montrer que même les intérêts électoraux de son parti, le PS, ne l'arrêteront pas pour exécuter les ordres du grand patronat.
Ce n'est pas la première fois que le PS accepte de se suicider électoralement pour mériter les bonnes grâces du patronat. Le concert d'approbations venant des milieux patronaux montre que, sur ce plan, il a réussi.
Satisfait d'avoir trouvé un homme politique affichant sa détermination à exécuter les ordres du grand patronat, Gattaz, président du Medef, en a profité pour proposer un smic au rabais pour les jeunes.

Mais, si Valls peut jouer à l'homme fort, c'est qu'il voit que ceux qui prétendent critiquer sa politique sont lamentables. À commencer par les parlementaires dits de la « gauche du PS ». Ces messieurs-dames se sont dits « humiliés » d'avoir appris le plan Valls par la télévision, comme tout le monde, sans avoir été consultés. Humiliés, ils n'ont poussé l'audace qu'à lancer une sorte de pétition à l'intention de ce Premier ministre, issu pourtant de leur parti, qui les prend pour les carpettes qu'ils sont.
Mais, du côté des dirigeants du PC et du PG de Mélenchon, c'est à peine mieux. Oh, ils dénoncent les mesures Valls, eux qui ont participé à l'élection de Hollande et qui pleurnichent aujourd'hui sur leur déception ! Mais ils s'alignent sur la gauche du PS, car leur ambition se limite à la détacher de Hollande pour pouvoir, tous ensemble, offrir à la bourgeoisie une « alternative de gauche », au cas où Hollande et Valls ne réussiraient pas à passer en force.

Ce n'est pas mieux non plus du côté des chefs des confédérations syndicales. La provocation de Valls aurait exigé une riposte immédiate. Ne serait-ce qu'un langage ferme, pour affirmer qu'il n'est pas question d'accepter les mesures Valls.
La grande masse des travailleurs ne serait pas prête à se battre contre ces mesures ? C'est l'éternelle excuse des bureaucrates pour dissimuler leur propre couardise. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est de ceux dont les déclarations l'illustrent le plus clairement, lui qui, critiquant Valls, lui reproche surtout de « porter atteinte à la cohésion sociale » ! Se lamenter sur la cohésion sociale, alors que la bourgeoisie et ses laquais politiques mènent une guerre ouverte aux classes exploitées, c'est jouer les avocats des exploiteurs. Et, à des nuances près, les autres confédérations sont sur la même longueur d'onde.

Ces gens-là se posent en représentants du monde du travail mais le trahissent, en commençant par leurs propres militants.
Tant que Valls n'a affaire qu'à des « hommes de gauche » complices et à des dirigeants syndicaux pleutres, les mouvements de menton lui suffisent pour passer pour un homme fort. Mais que l'on se souvienne d'un autre chef de gouvernement, Juppé, franchement de droite celui-là, qui déclarait être « droit dans ses bottes » pour attaquer la retraite des fonctionnaires en 1995... jusqu'à ce que le mouvement de grèves lui fasse ravaler sa morgue.
La classe ouvrière a la force et la possibilité de réagir à la provocation, d'imposer tout d'abord le retrait de toutes les mesures antiouvrières du plan Valls, et plus généralement de toutes celles prises avant et après l'accession de Hollande au pouvoir. Et si nous ne voulons pas être poussés vers la pauvreté, il faudra imposer bien d'autres choses au patronat et au gouvernement.

Éditorial des bulletins d'entreprise du 22 avril

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Message  gérard menvussa Mer 23 Avr - 23:35

encore une fois, on ne peut qu'etre d'accord avec tout une série de constats fait par LO (et largement partagé par le npa) Mais ce que LO ne dit pas, c'est comment sortir d'une situation apparemment bloquée, sauf a attendre le miracle ?
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Message  mykha Ven 25 Avr - 10:24

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Message  Gayraud de Mazars Ven 25 Avr - 10:42

Salut camarades,

La dernière série d'affiche de Lutte Ouvrière est vraiment pas mal...

D'ailleurs même dans le PCF, je l'ai vu pour les municipales, le slogan "Faire entendre le camp des travailleurs" commence du moins dans mon coin, à être entendu, les copains se disant, oui c'est juste...

Fraternellement,
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Message  mykha Ven 25 Avr - 13:44

D’élections municipales en élections européennes, faire entendre le camp des travailleurs

Seuls les naïfs incurables peuvent s’attendre à un changement de politique après le remaniement gouvernemental décidé en réponse à la débâcle du Parti socialiste aux élections municipales. Hollande lui-même ne le prétend pas. Dans son discours annonçant ce remaniement, il s’est contenté d’ajouter quelques phrases lénifiantes sur la « justice sociale », la « solidarité », etc., à la réaffirmation de sa volonté d’appliquer le « pacte de responsabilité », c’est-à-dire une politique de cadeaux au grand patronat.
Puis, bien au-delà des mots de politicien pour tenter de justifier, avec le succès que l’on sait, la politique exigée par le grand patronat, il y a la réalité sociale de la guerre menée par la classe capitaliste contre la classe ouvrière, pour préserver ses profits malgré la crise. Le gouvernement mène et mènera la politique exigée par le grand capital, même au prix d’un suicide électoral.
Cela dit, le choix de Manuel Valls comme Premier ministre est un symbole. C’est l’homme le plus à droite d’une équipe de dirigeants socialistes bien à droite dans son ensemble. Tous les dignitaires du PS ont annoncé, au lendemain des élections, qu’ils avaient compris le message. En choisissant Valls, Hollande donne sa propre interprétation : la politique propatronale et antiouvrière menée sera appliquée avec encore plus de rigueur. « Un gouvernement de combat », comme le promet Hollande. Mais l’ennemi à combattre, c’est la classe ouvrière, ses conditions matérielles et ce qu’il reste de ses protections légales.
Il est pourtant clair pour tout le monde que ledit message est venu des classes populaires, de l’électorat traditionnellement de gauche qui, en s’abstenant massivement, a désavoué le gouvernement Hollande-Ayrault. Mais il ne pouvait pas être question pour Hollande d’infléchir sa politique en faisant des concessions aux classes populaires. Alors, il leur sert la politique sécuritaire, une attitude plus ferme vis-à-vis des immigrés, la poigne et les coups de menton de Manuel Valls.
Le désaveu infligé par l’électorat de gauche au gouvernement socialiste a été clair. Malgré toutes les tractations d’alliances et de « front républicain », il n’y a pas eu de sursaut dans l’électorat de gauche pour sauver la mise au Parti socialiste, même pas de quoi éviter la perte d’un grand nombre de villes.

Heurs et malheurs du Parti socialiste

Le deuxième tour a donc complété et accentué le désaveu du gouvernement venant des quartiers populaires, avec pour conséquence que 155 villes de plus de 9 000 habitants, dont certaines étaient dirigées sans discontinuité par la gauche depuis plusieurs décennies, ont été conquises par la droite et l’extrême droite.
« Défaite historique », titraient certains journaux. À l’aune de l’histoire électorale, peut-être. Du point de vue des notables socialistes, assurément. Le PS n’a conservé de ses lointaines origines liées au mouvement ouvrier que l’étiquette socialiste (une étiquette dont Valls affirmait, il y a quelques années, qu’il fallait s’en débarrasser). Au fil des ans et après bien des participations dans des gouvernements de la bourgeoisie, ce parti est devenu ce qu’il est aujourd’hui : bourgeois par sa politique, sa direction et son appareil, petit-bourgeois par sa composition sociale. Le socle de son implantation est constitué par ces dizaines de milliers de notables locaux, par le « socialisme municipal », ainsi que par tous ces postes et positions occupés aux niveaux intermédiaires des institutions étatiques (conseils généraux, régionaux, etc.). Perdre une partie de ses mairies est assurément un coup pour le Parti socialiste. D’autant que le recul aux municipales entraînera des réactions en chaîne au niveau des communautés de communes, puis du Sénat.
La télévision a montré quelques images de maires socialistes battus, les yeux humides devant cette injustice du sort qui fait qu’eux, qui ont si bien géré leur ville, doivent payer pour la politique de leur parti au sommet de l’État. Eh oui, les sous-officiers de l’armada des serviteurs socialistes de l’État ont découvert, à leur propre détriment, ce que leurs chefs au sommet de l’État sont dressés à savoir : un parti qui est au service de la bourgeoisie doit être prêt à sacrifier ses intérêts électoraux pour exécuter la politique du grand capital. Une autre génération de politiciens socialistes en a fait l’expérience au temps de Guy Mollet.

Les indications du thermomètre électoral

Les résultats du premier tour, les seuls qui mesurent l’évolution de l’opinion publique, indiquent un glissement vers la droite.
Ce glissement ne se mesure pas par les villes conquises ou perdues, où les marchandages d’appareil et la façon dont l’électorat suit ou pas les alliances qui en découlent prennent le dessus sur l’expression de l’opinion publique.
La comptabilisation des voix aux élections municipales est grossière, tant les étiquettes peuvent être floues. Voici cependant la répartition des votes dans les villes de plus de 10 000 habitants. Dans les élections municipales de 2008, la gauche, toutes tendances confondues, représentait 50,2 % de l’électorat, la droite, 42,5 %, l’extrême droite, 1,5 %. En 2014, la gauche n’a obtenu que 42,3 %, la droite, 46 %, le FN et l’extrême droite, 8,9 % (une fraction de l’électorat étant comptabilisée, dans les deux cas, sous l’étiquette « divers »). Mais il s’agit de pourcentages.
Pour ce qui est du nombre de votants, malgré ses cocoricos, la droite parlementaire n’a guère progressé dans l’électorat, voire a perdu des suffrages au profit du FN. C’est l’abstention de l’électorat traditionnellement de gauche qui a transformé en succès la stagnation de la droite parlementaire.
Le glissement à droite se manifeste donc surtout par les résultats du Front national. Bien sûr, le renforcement électoral du Front national résulte pour une part d’une évolution de l’électorat de droite lui-même. Une bonne partie des voix supplémentaires recueillies par les candidats du Front national, notamment dans les zones anciennes de son implantation dans le Midi, reflètent surtout cette évolution interne de l’électorat de droite. Le moins qu’on puisse dire est que la frontière entre les électorats de l’UMP et du Front national n’est pas étanche, pas plus qu’elle ne l’est entre les politiciens élus par ces électorats.
Lors de l’élection présidentielle de 2007, cette perméabilité avait profité à Sarkozy qui avait réussi à attirer à lui une partie de l’électorat du Front national et avait, du coup, réduit la part des voix du Front national par rapport à l’ensemble de la droite. Au premier tour de la présidentielle de 2002, l’extrême droite (Le Pen et Mégret) totalisait 5,471 millions de voix (19,2 %) ; en 2007, Le Pen en était réduit à 3,834 millions de voix (10,44 %), soit 1,6 million d’électeurs de moins que l’extrême droite n’en avait convaincu en 2002.
Cette fois-ci, le mouvement s’est fait en sens inverse, favorisé par deux évolutions.
D’une part, la stratégie électorale de Marine Le Pen de rendre plus respectable son organisation, c’est-à-dire plus assumable aux yeux des électeurs réactionnaires, complaisamment relayée par les médias, fait que le Front national a davantage pignon sur rue qu’au temps de Le Pen père. Il passe, pour une partie de l’électorat de droite, si ce n’est pour la majorité, pour un parti de droite presque comme les autres, qui n’est frappé d’un interdit qu’en raison du jeu de l’état-major de l’UMP. Mais ce jeu de l’état-major s’assouplit, à en juger par le « ni-ni » en cas de confrontation électorale entre le Parti socialiste et le Front national.
Le fait est que si, pendant longtemps, une bonne partie de l’électorat du Front national hésitait à s’en revendiquer publiquement, c’est de moins en moins le cas. Dans la petite bourgeoisie de droite, antiouvrière, anti-immigrés, pleine de préjugés réactionnaires, le glissement du vote de l’UMP vers le Front national est d’autant plus facile que les deux professent les mêmes options politiques, à ceci près que le Front national les assume plus clairement.
Parallèlement à cette évolution du Front national, il y a les difficultés de l’UMP à surmonter sa défaite électorale de 2012, les rivalités au sommet, les divisions internes que cela entraîne. Qu’aux élections municipales l’UMP elle-même progresse, indique bien plus l’effondrement électoral du Parti socialiste que sa propre progression.
Même du point de vue des intérêts des travailleurs, l’évolution interne de la droite traditionnelle vers l’extrême droite a son importance. Elle exprime sur le plan politique la même évolution dont ont témoigné, depuis 2013, les mobilisations contre le « mariage pour tous » et l’affaire Dieudonné. Expression d’une évolution réactionnaire de l’opinion publique petite-bourgeoise, c’est aussi un facteur qui amplifie et aggrave cette évolution. Il n’est pas indifférent que les idées réactionnaires, calotines et, dans le même ordre des choses, communautaristes, se réfugient dans le secret des familles ou qu’elles se manifestent ouvertement et pèsent sur la vie sociale.
C’est une des composantes de la dégradation du rapport de force politique en défaveur de la classe ouvrière.
Qu’indique le thermomètre électoral sur l’opinion de l’électorat populaire ? Rappelons que la classe ouvrière est sous-représentée dans l’électorat car une partie de la classe ouvrière, sa fraction immigrée, est écartée du droit de vote.
Dans l’électorat ouvrier lui-même, il y a toujours eu un certain nombre de votants pour la droite, voire pour l’extrême droite. Sarkozy en avait bénéficié en 2007. Mais, à en juger par les résultats des bureaux de vote d’un grand nombre de quartiers populaires parmi ceux qui, traditionnellement, étaient acquis à la gauche, le nombre de votes en faveur du Front national est en augmentation.
Une partie de l’électorat ouvrier lui-même a choisi d’exprimer son mécontentement à l’égard du gouvernement socialiste en votant pour le Front national.
Nous ne soulignerons pas davantage ici combien tous ceux qui, dans l’électorat populaire, ont choisi le vote Front national, même ceux qui ne l’ont pas fait par adhésion à sa politique mais par inconscience et par provocation, ont fait le pire choix pour les intérêts de leur classe.
La signification et les limites de l’abstention
Mais c’est par l’abstention que s’est manifesté le plus massivement le désaveu de l’électorat ouvrier à l’égard du gouvernement de gauche. Cette abstention a été considérable. Le taux de 38,7 % n’en mesure pas l’importance dans l’électorat ouvrier car il s’agit d’une moyenne. Dans bien des bureaux de vote des quartiers ouvriers, en réalité, le taux d’abstention a dépassé 60 %.
Fréquemment, s’y sont ajoutés 5 %, voire 10 % de votes blancs. Bien au-delà de la fraction habituelle des « pêcheurs à la ligne », qui n’ont pas envie de se déplacer, il s’agit d’un geste politique de protestation.
Geste de protestation, certes, mais signe aussi d’une profonde désorientation, d’une perte de boussole politique. Une expression politique, certes, mais passive.
Du point de vue de l’expression électorale de la classe ouvrière, la quasi-totalité des votes sont cependant passifs. Le seul choix que dans les institutions bourgeoises les élections laissent aux électeurs travailleurs, c’est de se prononcer entre différentes variantes d’une politique bourgeoisie.
L’électorat populaire dans sa majorité votait traditionnellement pour les partis ouvriers réformistes. Au fil de l’évolution, ces partis se sont transformés en partis qui se disaient « de gauche » sans référence à la classe ouvrière. L’accroissement de l’abstention signifie clairement que l’électorat ouvrier se retrouve de moins en moins dans ces partis et leur évolution.
Le désaveu électoral a frappé surtout le Parti socialiste. Le Parti communiste et le Parti de gauche se sont plus ou moins démarqués du gouvernement socialiste. Cela leur a relativement sauvé la mise. Mais, finalement, ils n’ont que partiellement, voire pas du tout, attiré les votes des électeurs qui se sont détournés du Parti socialiste. « Le PCF s’en tire mieux qu’en 2001, malgré la vague bleue », titrait L’Humanité. Pour illustrer son propos, le quotidien proche du Parti communiste affirme, après le deuxième tour : « Le PCF, qui gérait 27 villes de plus de 30 000 habitants avant les élections, en dirige désormais 22. Il en perd sept et en gagne deux, avec Montreuil et Aubervilliers. » Il n’y a pas de quoi faire d’un recul un succès ! Mais l’article se console : « En 2001, il en avait perdu dix en tout. »
Le simple fait de comptabiliser les villes perdues et gagnées est significatif. Le Parti communiste suit la même évolution fondamentale que le Parti socialiste. Le « communisme municipal », c’est-à-dire le nombre de mairies détenues et le nombre de conseillers municipaux, remplit la même fonction pour le Parti communiste que le nombre de notables pour le Parti socialiste. Dans ces municipales, le Parti communiste ne s’est même pas donné les moyens de mesurer son audience dans l’électorat populaire, avec sa tactique à géométrie variable entre des listes communes avec le Parti socialiste et les listes Front de gauche (FG) opposées à celles du Parti socialiste.

Les résultats de Lutte Ouvrière

Les résultats de Lutte Ouvrière montrent la permanence d’un courant communiste révolutionnaire dans l’électorat. Mais ils montrent aussi que ce courant n’est pas assez crédible : l’électorat qui s’est détourné du jeu des partis de l’alternance s’est abstenu, plutôt que de voter pour lui. Face à l’électorat petit-bourgeois, réactionnaire ou réformiste, attirant des franges de l’électorat ouvrier, le gros de ce dernier, ne se sentant plus représenté, se détourne de la politique et s’abstient.
L’évolution de l’ensemble de l’électorat indique, du coup, un glissement vers des idées, des opinions, des programmes réactionnaires.
Le retournement, on ne peut l’espérer que d’une reprise de confiance de la classe ouvrière en elle-même. Il est difficile d’imaginer qu’elle ne se manifeste que sur le plan électoral, et pas sur un autre terrain autrement plus important, celui des luttes, des contre-offensives de grandes masses de travailleurs pour s’opposer au grand patronat et pour défendre leurs conditions d’existence.
Sous ses dehors d’apolitisme, l’abstention témoigne d’une forme élémentaire de prise de conscience de l’électorat populaire au moins par rapport aux grands partis de la bourgeoisie, y compris ceux de gauche. Que cela devienne une véritable prise de conscience dépend fondamentalement de l’évolution de l’opinion d’une fraction significative des masses ouvrières, de ses expériences, des conclusions qu’elle en tire, du jugement qu’elle porte sur ses faux amis, mais aussi et surtout de son niveau de combativité. Mais pour que cette prise de conscience puisse s’exprimer, en particulier à l’occasion d’élections, il faut qu’existe un courant qui affirme les intérêts politiques de la classe ouvrière et qui devienne crédible sur cette base.
Le nombre de voix pour les listes Lutte Ouvrière témoigne de la persistance dans l’électorat ouvrier d’un courant qui se retrouve dans les idées de lutte de classe. Ces résultats sont évidemment modestes en comparaison avec ceux des grands partis. Cela indique fondamentalement le niveau de conscience objectif des grandes masses ouvrières. Mais pas seulement. La taille, l’implantation, le crédit d’une organisation comme Lutte Ouvrière pèsent également. Plus exactement, il y a une relation dialectique entre l’état d’esprit de la classe ouvrière et le développement de l’organisation qui incarne les idées communistes.
Le nombre de femmes et d’hommes qui ont accepté, en figurant sur nos listes, d’assumer publiquement les idées au nom desquelles Lutte Ouvrière s’est présentée à ces élections, est aussi significatif que le nombre de voix obtenues. À certains égards, plus significatif encore.
Pour pouvoir présenter 204 listes, nettement plus qu’aux élections de 2008, il a fallu l’engagement de 8 500 personnes, et plus en réalité, parce que, dans un certain nombre de villes, la liste étant complète, nous n’avons pas eu besoin de toutes celles et de tous ceux qui étaient prêts à se présenter au nom de Lutte Ouvrière.
Une partie de nos candidats adhèrent de longue date à nos idées, mais ils n’en constituent pas la majorité. Et c’est l’adhésion de celles et ceux des classes populaires, en particulier des catégories les plus déshéritées de la classe ouvrière, qui est le plus significatif. Et au fond, ceux avec qui nous avons eu l’occasion de discuter ont été d’autant plus rapidement convaincus des idées de lutte de classe qu’elles correspondent à ce qu’ils vivent. Mais une petite organisation communiste révolutionnaire comme Lutte Ouvrière n’a pas les moyens humains et matériels de développer sa propagande et ses arguments devant l’ensemble de l’électorat ouvrier.
Une organisation communiste révolutionnaire ne peut pas se développer, acquérir du crédit contre le courant. Faire souffler le vent de l’histoire dans le sens opposé ne serait pas à la portée même d’un véritable parti communiste révolutionnaire, s’il en existait un. Aujourd’hui, la crise, le chômage mais aussi l’influence croissante des forces réactionnaires pèsent sur la société en général, en particulier sur la classe ouvrière, sur son moral, sa combativité et sa conscience.
Mais, entre le jeu des facteurs objectifs et ce que peut faire une organisation communiste révolutionnaire même très réduite en nombre, il y a une marge. Et cette marge, c’est sa politique.
Les courants socialistes révolutionnaires n’ont pas émergé, à leur origine, comme des reflets passifs de l’évolution sociale. Ils ont émergé dans des combats. Des combats de classe sur le terrain des revendications matérielles contre la classe capitaliste. Contre l’influence politique de la bourgeoisie sur la classe ouvrière. Contre le pouvoir de l’État et ceux qui l’exerçaient. Contre les multiples canaux par lesquels passait le conservatisme social, des notables locaux à l’Église, auxquels venaient s’ajouter avec le temps les appareils réformistes issus de la classe ouvrière elle-même.
Cela a été vrai pour le développement des différents courants socialistes à la fin du 19e siècle en France. Cela a été vrai pour le parti socialiste allemand pendant les années de son développement le plus impressionnant. Dans les deux cas, il s’agissait de partis qui avaient levé le drapeau de l’émancipation sociale, non pas dans le vide, non pas sur un terrain vierge de toute activité politique en faveur de l’ordre bourgeois, mais en la combattant.
Aussi le problème des communistes révolutionnaires n’est pas de constater passivement l’évolution réactionnaire des choses, y compris dans la classe ouvrière et, en levant les yeux en signe d’impuissance, d’attendre des jours meilleurs. Le recul de la conscience de classe est parfaitement explicable, d’abord par les défaillances, ensuite par les trahisons des partis qui, dans le passé, se revendiquaient de la classe ouvrière et qui, aujourd’hui, sont tous devenus des partis de la bourgeoisie. Bien des éléments du fatras réactionnaire sur lequel prospère aujourd’hui le Front national, à commencer par le chauvinisme, ont été semés par le parti qui se prétendait communiste (et qui le prétend encore dans son étiquette).
Le problème est encore moins de mettre de l’eau dans le vin révolutionnaire en s’associant aux déçus du « hollandisme », à tous ces courants anciens ou nouveaux, du Parti communiste à Mélenchon, qui s’efforcent de trouver une formulation plus moderne pour de vieilles idées réformistes. Non seulement parce que, là encore, à en juger par ce que montre le thermomètre électoral, ces courants eux-mêmes n’ont pas vraiment réussi à capter à leur profit ceux qui, dans la classe ouvrière, sont dégoûtés du jeu politique officiel. Mais, surtout, parce que ces partis, s’ils capitalisaient à leur profit une remontée ouvrière, en feraient un nouveau piège pour la classe ouvrière. Il n’y a pas de miracle. Les partis, même affublés des étiquettes « gauche de la gauche », « socialiste » ou « communiste », qui ne se placent pas dans la perspective du renversement du pouvoir de la bourgeoisie par les moyens de la lutte de classe, s’ils sont amenés à gouverner, le feront inévitablement pour le compte de la bourgeoisie.
C’est précisément dans le contexte d’aujourd’hui, dominé par la crise de l’économie capitaliste et marqué par un gouvernement qui se dit socialiste, qu’il est vital pour le courant communiste de parler le langage de la lutte de classe, de façon à ce que les travailleurs à qui il s’adresse puissent l’identifier clairement.

La participation de Lutte Ouvrière aux élections européennes

C’est au nom de ces idées et pour lever ce drapeau que Lutte Ouvrière présentera des listes lors des élections européennes, dans les huit circonscriptions, dont une en commun avec ­Combat Ouvrier dans la huitième regroupant les départements et territoires d’outre-mer. Elle les présente pour que, dans les villes où nous avons présenté une liste aux élections municipales, le courant qui s’est manifesté en votant pour ces listes puisse prolonger son vote lors des élections européennes, soulignant par là même la permanence d’un courant communiste révolutionnaire.
Le « camp des travailleurs », qui s’est exprimé sur des objectifs nécessaires à la classe ouvrière dans cette période de crise de l’économie capitaliste, a aussi des politiques à défendre par rapport à l’Europe. Bien sûr, il n’a pas la force de peser sur la politique de la bourgeoisie à l’échelle de l’Union européenne, mais il a des valeurs à défendre et des perspectives à avancer. Avant tout, l’internationalisme, c’est-à-dire l’unicité des intérêts immédiats et lointains, matériels et politiques, de la classe ouvrière par-delà les frontières et par-delà sa diversité au sein de chaque pays européen.
Mais la présence d’un courant intervenant au nom des idées de la lutte de classe a aussi une autre importance à la lumière des résultats des élections municipales. Si l’abstention, ou plus exactement son augmentation au-delà des « pêcheurs à la ligne » traditionnels, a été le moyen utilisé par l’électorat populaire pour désavouer le gouvernement socialiste, c’est un moyen limité et ambigu. Car, finalement, ce sont les forces politiques de droite et d’extrême droite qui ont profité de la « vague bleue » dont se vantent les ténors de la droite. Ce n’est certainement pas une vague d’enthousiasme et d’espoir, et sûrement pas dans l’électorat ouvrier.
Mais le système politique de la démocratie bourgeoise est bien ficelé. Il a fonctionné pendant longtemps et il continue à le faire suivant l’alternance : lorsqu’un des camps, la gauche ou la droite, se déconsidère au pouvoir en menant la politique de la bourgeoisie, il est remplacé par les tenants de l’autre camp, qui continue à mener une politique représentant toujours les intérêts de la bourgeoisie. Le système intègre même les abstentions dans cette alternance. On le constate avec les conséquences de ces élections. En s’abstenant, l’électeur a certes désavoué la gauche au pouvoir mais ce sont les partis de droite qui en tirent profit.
Les dirigeants des partis de gauche se servent d’ailleurs de ce constat pour exercer un chantage sur l’électorat ouvrier : « Si vous ne votez pas pour le PS (ou le PC, ou le FG), vous favorisez la droite, voire l’extrême droite. »
Eh bien, la seule façon pour l’électorat ouvrier de rejeter ce chantage est, non pas de s’abstenir, mais de voter pour une politique qui représente vraiment ses intérêts !
Oui, il ne faut pas laisser la droite et l’extrême droite profiter du désaveu d’un gouvernement de gauche. Ce serait encore une façon pour l’électorat ouvrier conscient de retomber dans le filet de l’alternance style démocratie bourgeoise.
Les européennes, comme les municipales, ne sont que des élections, incapables en elles-mêmes de changer la vie sociale. Elles ne peuvent au mieux qu’exprimer des opinions, mais celles-ci jouent quand même un rôle dans le rapport de force.
La bourgeoisie n’a que faire de l’importance des abstentions, même si celles-ci en ont une, et même grande, pour le personnel politique. Dans bien des démocraties bourgeoises, à commencer par les États-Unis, la bourgeoisie s’accommode fort bien des élections où une grande partie de l’électorat populaire se désintéresse du jeu des partis et s’abstient.
Mais, en revanche, que s’exprime à l’occasion de n’importe quelle élection une opinion mettant en cause le règne de la bourgeoisie et qu’elle vienne de l’électorat ouvrier, c’est-à-dire de la seule classe qui a un poids social pour menacer réellement la bourgeoisie, est déjà un élément du rapport de force.
Cela ne remplace pas le rapport de force réel, la confrontation réelle, physique et politique, de la classe ouvrière avec la grande bourgeoisie, mais cela aide la classe ouvrière à prendre conscience de la nécessité d’en passer par là.
Bien sûr, le résultat des élections européennes, même s’il se révèle en augmentation par rapport à celui des municipales, peut au mieux encourager la classe ouvrière, mais pas la convaincre, et encore moins lui donner la détermination nécessaire à la lutte.
Mais lorsque la classe ouvrière commencera à relever la tête, à retrouver confiance en sa force, et qu’elle se mettra à chercher sa voie, elle trouvera un courant politique qui milite au nom de ses intérêts et des femmes et des hommes pour les incarner.

Le chemin est-il long pour que les modestes forces du courant communiste révolutionnaire débouchent sur un parti et pour que ce parti parvienne à gagner la confiance de la classe ouvrière ? Oui et non.
Oui, parce que les dégâts causés dans la conscience ouvrière par le réformisme socialiste relayé par le stalinisme ont été considérables. Une bonne partie du chemin accompli dans le passé par le mouvement ouvrier révolutionnaire devra être refait, des traditions du mouvement ouvrier révolutionnaire sont à recréer.
Mais, en même temps, non. Car la lutte de classe, que le communisme révolutionnaire exprime en faisant de son dénouement son objectif ultime, n’est pas seulement une théorie et encore moins une vague étiquette pour campagne électorale, mais l’expression d’une réalité sociale que des dizaines, des centaines de millions de travailleurs vivent dans leur chair.
« Expression consciente d’un processus inconscient », le communisme révolutionnaire se fraiera son chemin.

3 avril 2014

Lutte de Classe Avril 2014

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Message  nico37 Mer 30 Avr - 0:20

Aux élections européennes : faire entendre le camp des travailleurs

Aux élections européennes, Lutte Ouvrière présente des listes dans les sept circonscriptions de métropole, ainsi qu’une liste avec l’organisation communiste révolutionnaire antillaise Combat Ouvrier dans la circonscription d’outre-mer.
Après la campagne menée aux municipales par les 204 listes présentées par Lutte Ouvrière, ces élections européennes permettront d’affirmer à l’échelle de tout le pays que les travailleurs doivent défendre leurs propres intérêts, contre la politique de combat que le gouvernement de Valls, dans la lignée de son prédécesseur, mène contre les travailleurs.
Dans toute l’Europe, les travailleurs sont confrontés à la même guerre de classe, menée par des gouvernements au service de la grande bourgeoisie. Dans tous les pays, c’est le même problème vital qui se pose : comment la classe ouvrière peut-elle stopper le recul de ses conditions d’existence ? Comment s’opposer au chômage et au recul du pouvoir d’achat ?
L’Union européenne, tout comme les États nationaux, sert les intérêts du grand capital. Ceux qui présentent le renforcement de l’État national comme une protection des intérêts des travailleurs mentent autant que ceux qui prétendent que le salut viendra d’une Union européenne renforcée. Quant à l’extrême droite, qui fait des travailleurs des autres pays des ennemis à combattre en lieu et place des capitalistes, elle représente un danger mortel pour le camp ouvrier : celui de se laisser diviser plutôt que de riposter ensemble aux attaques du patronat.
Les listes intitulées « Lutte Ouvrière — Faire entendre le camp des travailleurs » permettront à ceux-ci d’exprimer leur opposition à la politique du gouvernement Hollande-Valls et d’affirmer leurs objectifs de lutte nécessaires, tout en se démarquant clairement de la droite et de l’extrême droite tout aussi anti-ouvrière.
Dans les différentes circonscriptions, nos listes seront conduites par :
Circonscription Nord-Ouest
Eric Pecqueur — ouvrier dans l’automobile
Anne Zanditénas — enseignante en lycée professionnel
Circonscription Ouest
Valérie Hamon — conductrice de train
Eddy Le Beller — technicien construction navale
Circonscription Est
Claire Rocher — infirmière au CHU de Dijon
Thomas Rose — enseignant
Circonscription Sud-Ouest
Sandra Torremocha — professeur d’espagnol en collège
Guillaume Perchet — électronicien
Circonscription Sud-Est
Chantal Gomez — dessinatrice technique
François Roche — ouvrier dans l’aéronautique
Circonscription Massif Central-Centre
Marie Savre — formatrice
Eric Bellet — ouvrier dans l’industrie du caoutchouc
Circonscription Ile-de-France
Nathalie Arthaud — enseignante
Jean-Pierre Mercier — ouvrier dans l’automobile
Circonscription Outre-Mer
Liste Lutte Ouvrière et Combat Ouvrier
Ghislaine Joachim-Arnaud — technicienne de laboratoire (Martinique)
Jean-Marie Nomertin — employé (Guadeloupe)

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Message  verié2 Jeu 1 Mai - 9:31

Ce matin, entendu sur France Info dans sa revue de presse qui citait une émission de France 2. Nathalie Arthaud a attaqué vivement le NPA, lui reprochant d'avoir réclamé de figurer sur les listes du Front de Gauche. (sic) Une attaque déplaisante, peu correcte et surprenante, dans la mesure où LO n'avait pas pour habitude jusqu'alors de s'en prendre à la LCR ou au NPA dans les grands médias. Serait-ce le come-back d'Olivier Besancenot en tête de liste IDF qui défrise LO ?

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Message  artza Jeu 1 Mai - 10:31

J'ignore ce que bla-blatte France-Info mais j'ai entendu N A aux 4 Vérités.

Quelle attaque contre le NPA?

Trois mots de réponse à une question "le NPA voulait faire liste commune avec le FdG".
C'est pas vrai? C'est une attaque?

artza

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Message  gérard menvussa Jeu 1 Mai - 10:47

Non, il s'agit d'un mensonge et d'une calomnie ! Le npa a proposé a l'ensemble des forces qui se présentent comme opposées a la politique du gouvernement une politique unitaire a l'occasion des européennes. Lutte ouvriére a refusé cette perspective, avec son sectarisme habituel et le front de gauche idem.
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Message  verié2 Jeu 1 Mai - 11:22

Artza
Trois mots de réponse à une question "le NPA voulait faire liste commune avec le FdG".
C'est pas vrai? C'est une attaque?
Nous n'avons sans doute pas entendu la même émission. Ce que j'ai entendu sur France Info, c'est "Le NPA voulait participer aux (ou figurer sur les) listes du Front de Gauche", ce qui n'a pas la même signification.

De toute manière, LO a parfaitement le droit de critiquer publiquement le NPA - et vice versa -, même si ce n'est pas, à mon avis, très productif dans la période actuelle. Encore faut-il critiquer sa véritable politique. Tel que je l'ai entendu, cela signifierait que le NPA aurait été prêt à s'aligner sur le Front de Gauche pour figurer sur ses listes. On peut contester la démarche du NPA de s'adresser au Front de Gauche (et à LO par la même occasion) pour constituer une force anti-gouvernementale et anti-austérité, mais cette démarche n'a rien à voir avec un alignement sur Mélenchon et Laurent.

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Message  panchoa Jeu 1 Mai - 12:15

verié2 a écrit:
Artza
Trois mots de réponse à une question "le NPA voulait faire liste commune avec le FdG".
C'est pas vrai? C'est une attaque?
Nous n'avons sans doute pas entendu la même émission. Ce que j'ai entendu sur France Info, c'est "Le NPA voulait participer aux (ou figurer sur les) listes du Front de Gauche", ce qui n'a pas la même signification.

De toute manière, LO a parfaitement le droit de critiquer publiquement le NPA - et vice versa -, même si ce n'est pas, à mon avis, très productif dans la période actuelle. Encore faut-il critiquer sa véritable politique. Tel que je l'ai entendu, cela signifierait que le NPA aurait été prêt à s'aligner sur le Front de Gauche pour figurer sur ses listes. On peut contester la démarche du NPA de s'adresser au Front de Gauche (et à LO par la même occasion) pour constituer une force anti-gouvernementale et anti-austérité, mais cette démarche n'a rien à voir avec un alignement sur Mélenchon et Laurent.

je qualifierais volontiers la récriture des faits de la part de Lo de putassier mais je pense plutôt que cela correspond à sa réponse à des faits interne. mais bon je ne suis pas ni un communiste, ni un révolutionnaire, ni adepte du marc de café. Lamentable. panchoa

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Message  Auber 93 Jeu 1 Mai - 12:44

Vérié
Plutôt que de commenter les commentaires de France Info, si tu faisait l'effort d"aller voir ce que Nathalie ARTHAUD a effectivement dit,(C'est en ligne sur le site de LO). La discussion serai peut-être un petit peu plus sérieuse, non ?

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Message  gérard menvussa Jeu 1 Mai - 13:00

Le mieux c'est sans doute de juger par nous même

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Message  Eugene Duhring Jeu 1 Mai - 19:20

panchoa a écrit:
verié2 a écrit:
Artza
Trois mots de réponse à une question "le NPA voulait faire liste commune avec le FdG".
C'est pas vrai? C'est une attaque?
Nous n'avons sans doute pas entendu la même émission. Ce que j'ai entendu sur France Info, c'est "Le NPA voulait participer aux (ou figurer sur les) listes du Front de Gauche", ce qui n'a pas la même signification.

De toute manière, LO a parfaitement le droit de critiquer publiquement le NPA - et vice versa -, même si ce n'est pas, à mon avis, très productif dans la période actuelle. Encore faut-il critiquer sa véritable politique. Tel que je l'ai entendu, cela signifierait que le NPA aurait été prêt à s'aligner sur le Front de Gauche pour figurer sur ses listes. On peut contester la démarche du NPA de s'adresser au Front de Gauche (et à LO par la même occasion) pour constituer une force anti-gouvernementale et anti-austérité, mais cette démarche n'a rien à voir avec un alignement sur Mélenchon et Laurent.

je qualifierais volontiers la récriture des faits de la part de Lo de putassier mais je pense plutôt que cela correspond à sa réponse à  des faits interne. mais bon je ne suis pas ni un communiste, ni un révolutionnaire, ni adepte du marc de café. Lamentable. panchoa
LO avec cette ligne sans principe (voir son intervention sur ceux qui prônent la rupture avec les institutions européennes comme compagnon de route du FN) répond visiblement à des considérations d'ordre interne au parti. Lesquelles ?

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Message  GGrun Jeu 1 Mai - 23:13

Eugene Duhring a écrit:
panchoa a écrit:
verié2 a écrit:
Artza
Trois mots de réponse à une question "le NPA voulait faire liste commune avec le FdG".
C'est pas vrai? C'est une attaque?
Nous n'avons sans doute pas entendu la même émission. Ce que j'ai entendu sur France Info, c'est "Le NPA voulait participer aux (ou figurer sur les) listes du Front de Gauche", ce qui n'a pas la même signification.

De toute manière, LO a parfaitement le droit de critiquer publiquement le NPA - et vice versa -, même si ce n'est pas, à mon avis, très productif dans la période actuelle. Encore faut-il critiquer sa véritable politique. Tel que je l'ai entendu, cela signifierait que le NPA aurait été prêt à s'aligner sur le Front de Gauche pour figurer sur ses listes. On peut contester la démarche du NPA de s'adresser au Front de Gauche (et à LO par la même occasion) pour constituer une force anti-gouvernementale et anti-austérité, mais cette démarche n'a rien à voir avec un alignement sur Mélenchon et Laurent.

je qualifierais volontiers la récriture des faits de la part de Lo de putassier mais je pense plutôt que cela correspond à sa réponse à  des faits interne. mais bon je ne suis pas ni un communiste, ni un révolutionnaire, ni adepte du marc de café. Lamentable. panchoa
LO  avec cette ligne sans principe (voir son intervention sur ceux qui prônent la rupture avec les institutions européennes comme compagnon de route du FN) répond visiblement à des considérations d'ordre interne au parti. Lesquelles ?
LO  avec cette ligne sans principe (voir son intervention sur ceux qui prônent la rupture avec les institutions européennes comme compagnon de route du FN) répond visiblement à des considérations d'ordre interne au parti. Lesquelles ?

(voir son intervention sur ceux qui prônent la rupture avec les institutions européennes comme compagnon de route du FN) j'ai raté un épisode ou tu peux préciser ?

certes Lo en a t'il qqchoz à faire de constituer une force anti gouvernementale AUTRE QUE SON NOMBRIL ?

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Message  Eugene Duhring Jeu 1 Mai - 23:41

GGrun a écrit:
Eugene Duhring a écrit:
panchoa a écrit:
verié2 a écrit:
Artza
Trois mots de réponse à une question "le NPA voulait faire liste commune avec le FdG".
C'est pas vrai? C'est une attaque?
Nous n'avons sans doute pas entendu la même émission. Ce que j'ai entendu sur France Info, c'est "Le NPA voulait participer aux (ou figurer sur les) listes du Front de Gauche", ce qui n'a pas la même signification.

De toute manière, LO a parfaitement le droit de critiquer publiquement le NPA - et vice versa -, même si ce n'est pas, à mon avis, très productif dans la période actuelle. Encore faut-il critiquer sa véritable politique. Tel que je l'ai entendu, cela signifierait que le NPA aurait été prêt à s'aligner sur le Front de Gauche pour figurer sur ses listes. On peut contester la démarche du NPA de s'adresser au Front de Gauche (et à LO par la même occasion) pour constituer une force anti-gouvernementale et anti-austérité, mais cette démarche n'a rien à voir avec un alignement sur Mélenchon et Laurent.

je qualifierais volontiers la récriture des faits de la part de Lo de putassier mais je pense plutôt que cela correspond à sa réponse à  des faits interne. mais bon je ne suis pas ni un communiste, ni un révolutionnaire, ni adepte du marc de café. Lamentable. panchoa
LO  avec cette ligne sans principe (voir son intervention sur ceux qui prônent la rupture avec les institutions européennes comme compagnon de route du FN) répond visiblement à des considérations d'ordre interne au parti. Lesquelles ?
LO  avec cette ligne sans principe (voir son intervention sur ceux qui prônent la rupture avec les institutions européennes comme compagnon de route du FN) répond visiblement à des considérations d'ordre interne au parti. Lesquelles ?

(voir son intervention sur ceux qui prônent la rupture avec les institutions européennes comme compagnon de route du FN) j'ai raté un épisode ou tu peux préciser ?

certes Lo en a t'il qqchoz à faire de constituer une force anti gouvernementale AUTRE QUE SON NOMBRIL ?
Tu as raté cette merveille de saloperie tiré du numéro d'avril du mensuel Lutte de classes :
La lutte contre l’accord de libre-échange États-Unis-Europe, une nouvelle diversion

On entend de plus en plus parler du projet de traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis, appelé « grand marché tran­s­atlantique » (GMT) ou encore parfois « accord de partenariat transatlantique » (APT). Ce projet est brandi comme une menace par des courants politiques variés, à gauche comme à droite. À gauche, on retrouve une nébuleuse qui s’est déjà rassemblée sur le thème de « l’antilibéralisme » : des écologistes au Parti communiste (PCF) en passant par le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, jusqu’au Nouveau parti anticapitaliste (NPA). À droite et à l’extrême droite, on retrouve Marine Le Pen et d’autres souverainistes.

Ce mélange en lui-même devrait déjà jouer le rôle de signal d’alarme pour tous ceux qui se situent dans le camp des travailleurs. Se retrouver côte à côte dans un combat politique avec Marine Le Pen, une des pires ennemies des exploités, devrait agir comme un repoussoir. Et comme ce traité de libre-échange, s’il se met effectivement en place, devra être ratifié par le Parlement qui va être élu lors des prochaines élections européennes, il est probable que cela devienne un thème de campagne voire se retrouve en son centre.

En clair, pour LO il suffit que le FN investisse un champ de bataille sur une dynamique qui lui est propre pour que tous les travailleurs qui investissent eux-aussi ce champ de bataille soient associés (mélangés ou encore côte à côte) au FN. Bref tu as raté une saloperie indigne d'un parti ouvrier pire encore s'agissant de trotskystes ! Un rapprochement entre des militants ouvriers et des fascistes en devenir que pas un militant LO n'a dénoncé. J'en ai discuté ce matin avec des camarades LO ce 1er mai en manifestation, aucun d'entre eux n'a pipé mot, pire encore puisque bon nombre ne l'avait même pas lu (ce qui veut dire un blanc-sein à leur direction). Quand la discipline de parti implique un tel étouffement de sa conscience, je me dis que ce parti n'a plus rien d'ouvrier et a sacrément dégénéré !

Eugene Duhring

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Message  Pedrolito Ven 2 Mai - 10:54

Si on sort des querelles de partis, et des séances de "name-dropping" (sectarisme pour LO, opportunisme pour le NPA), et qu'on revient sur le fond : en quoi la lutte contre le grand marché transatlantique est-elle vitale pour la classe ouvrière ??? Le capitalisme est-il plus doux, plus humain, plus acceptable à l'intérieure de nos petites frontières ? Marché transatlantique ou non, les licenciements se poursuivront, les salaires n'augmenteront pas et le pouvoir d'achat continuera de baisser.

Que ce soit à l'intérieure des frontières de la France, dans l'UE ou dans le cadre d'un grand marché transatlantique le capitalisme reste le même. Dans le fond, cet article est juste : ce genre d'argument tient plus de la diversion, faisant croire que le mal viendrait du dehors tout en prenant bien soin d'épargner la bourgeoisie française, qui appliquera sa domination de la même manière dans un cadre strictement national. La classe ouvrière n'a pas besoin de s'occuper de la forme que prennent les institutions de la bourgeoisie pour lutter contre elle. La gestion des affaires de la classe dominante n'est pas son problème, et elle n'a pas fondamentalement besoin de comprendre leur fonctionnement pour lutter, et se battre sur des revendications bien précises en faisant passer ses propres mots d'ordre.

De plus, on entend souvent les partis de la "gauche de la gauche" fustiger le libéralisme ou mieux, le "néolibéralisme" qui serait la source de tous les maux. Mais les mots ont un sens ! Par ces termes, ils veulent juste nous dire qu'ils sont pour un capitalisme à la papa, modéré à la sauce "sociale". En revanche, on entend jamais ces partis remettre en cause le capitalisme et ses fondements.
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Message  verié2 Ven 2 Mai - 11:30

Pedrolito
La classe ouvrière n'a pas besoin de s'occuper de la forme que prennent les institutions de la bourgeoisie pour lutter contre elle. La gestion des affaires de la classe dominante n'est pas son problème, et elle n'a pas fondamentalement besoin de comprendre leur fonctionnement pour lutter, et se battre sur des revendications bien précises en faisant passer ses propres mots d'ordre.
Ca ne me semble pas tout à fait exact. Pedrolito, tu tords le bâton dans l'autre sens. Nous ne sommes pas complètement indifférents aux formes prises par l'Etat bourgeois : nous préférons les formes démocratiques aux formes dictatoriales par exemple. De plus, nous avons toujours besoin de comprendre le mieux possible le fonctionnement du système et de la classe adverse pour les combattre.

En ce qui concerne le traité transatlantique, les attaques de LO ne sont pas correctes, car on peut, pour des raisons différentes, s'opposer à un projet en même temps que l'extrême-droite, sans être assimilés à des complices de l'extrême droite. D'autant que c'est une sorte d'argument "terroriste" qui a souvent été employé contre LO elle-même, par exemple au moment du vote Chirac.

Le traité transatlantique, comme un certain nombre d'autres dispositions européennes, éloigne encore plus le centre de décision des populations et permet de faire passer plus facilement des mesures favorables au capital. Nous devons donc le dénoncer. Mais, en faire un axe de campagne est en revanche très dangereux dans le contexte actuel, car, comme tu le dis, ça revient à mettre tous les maux dont nous souffrons sur le compte de l'Europe et non du capitalisme, comme le fait le Front de Gauche. Il est donc très important de nous démarquer en insistant sur le capitalisme et sa crise, en expliquant que le nationalisme ne peut rien régler etc.

D'une manière générale, lors des campagnes électorales et lorsqu'ils ont eu accès aux grands médias, ni LO ni le NPA n'ont été parfaitement clairs sur le capitalisme et ont souvent tenu des discours assez équivoques. Ces discours s'apparentaient souvent à la "relance par la consommation" par exemple, voire à des contre-plans industriels lors de la grève de PSA en ce qui concerne LO. A mon avis, dans la période actuelle, l'extrême-gauche devrait mener des campagnes d'explications plus claires sur le capitalisme et sa crise, ce qui n'empêche pas d'avancer des revendications conformes aux intérêts des travailleurs, sans se préoccuper de savoir si elles sont "réalistes" d'un point de vue d'une bonne gestion capitaliste. Nous sommes vraiment freinés par la crainte de paraître "utopistes", "gauchistes" etc. Or nous ne serions pas moins écoutés que nous ne le sommes actuellement.

Dans ce contexte, ce fameux traité ne peut pas constituer un axe essentiel de propagande, sans pour autant l'ignorer.

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