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Racisme, une passion d'en haut

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Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Empty Re: Racisme, une passion d'en haut

Message  Copas Sam 23 Nov - 23:05

Ni on ne reste tranquille, ni on accepte une situation, les chasses aux Roms sont des choses encore plus terribles. Ce que tu demandes renvoie à autre chose, car ce que tu demandes ce sont des porteurs d'eau, car tu as soif. Et tu as raison d'avoir soif.
Mais pas de demander des porteurs d'eau.
Je ne pense pas que cela soit une bonne démarche. Elle est d'autant plus injuste qu’impressionniste.

Tu fais ce que tu peux sur la Colombie, continues, tu tiens ton bout de barricade, d'autres le font sur plusieurs terrains.

Ainsi, tu dis :
Parmi les choses qu'il fallait dire, d'ailleurs, c'est précisément que Taubira est une cible commode, mais ceux qui sont visés, ce sont tous les noirs, les arabes, les musulmans, les roms, et les homosexuel-les, la classe ouvrière. Pas la ministre seulement, et encore moins la république. Cela, c'est le NPA seul qui pouvait le dire dans la rue. Seul en France, je pense. Cette réaction dans la rue, elle aura été absente, par choix, par priorité, on ne peut pas tout faire, etc... Dont acte.
Tu as lu ? ou pas :  http://www.npa2009.org/node/39583

Effectivement c'est le NPA à peu près seul qui le dit (avec LO sur la question des insultes contre Taubira, et les libertaires, là où il y en a). Et il ne le dit pas que dans des communiqués ou des articles (mais ça joue aussi, ça).

Si je te parle syndicalement c'est que désolé, il n'y a pas beaucoup de syndicats qui font et qui se battent pied à pied contre les discriminations dans le travail parce qu'une femme est noire (du style avec des chefs qui lui interdisent toute tâche pour la faire virer car elle est CDD, connais-tu cela ?) et le NPA c'est aussi cela et des militants qui ne font pas que lever un drapeau dans la rue.
C'est une orientation au milieu des travailleurs, précaires ou pas, qui repousse pied à pied les fachos et les racistes. Pas seulement en déclamations. Cette orientation se fait avec d'autres travailleurs, mais l'impulsion vient aussi de nos militants. C'est qu'on ne peut plus se reposer sur des orgas de masse du mvt ouvrier qui n'existent plus en grande partie. Notre bataille combine dont la construction d'un parti et des orgas de masse du mvt ouvrier (et pas seulement se battre pour de bonnes directions, le corps lui-même des orgas de masse est malade et à construire, reconstruire).

Je suis et tu le sais pour rassembler tout cela et en faire une expression encore bien plus cohérente, bien plus organisée, avec une stratégie qui agit dans le chaos social, politique, organisationnel que l'on connait. Nous avons besoin de bras avec des cerveaux pour cela, des énergies.

Il y a des traits un peu comparables avec ce que la LCR a cru comprendre de la situation des des années post-68, à l'époque (où j'étais aux JC), avec une histoire qui mord la nuque, sauf que là c'est vrai, et les mâchoires sont là vraiment puissantes. Et il n'y a pas de petit appareil  qui essaye d'être partout avec des étudiants qui n'ont rien d'autre à glander et 100% de leur temps.

Et pourtant, il y a infiniment plus de défis et il n'y a plus de gros appareils CGT et PCF pour faire cuire le pain pendant qu'on lève des drapeaux.  

Jamais il n'y eut tant de défis en même temps et avec des dangers aussi grands que la période que nous vivons.
Nous avons besoin de tout le monde et que chacun tienne les positions qu'il construit sans croire que l'autre qui tient un autre bout de la barricade est un ennemi ou ne fait rien.

http://www.npa2009.org/node/39583

.../...
Qui alimente les préjugés ?


Dans son interview, Taubira a bien raison de pointer les responsabilités, non seulement de l’extrême droite mais aussi de la droite : les discours de Sarkozy à Grenoble et à Dakar, Hortefeux et ses « blagues » racistes, l’identité nationale, Copé, Fillon et le FN… Cette course après les électeurs du FN a bien sûr largement contribué à donner confiance aux racistes qui se lâchent.

Par contre, sur les responsabilités du gouvernement actuel, à part quelques critiques très diplomatiques de la politique d’immigration et envers les Roms, c’est silence radio. Pourtant les dégâts sont immenses : l’abandon du droit de vote pour les étrangers, la poursuite de la politique sarkoziste de l’immigration, la stigmatisation des musulmans, les déclarations racistes de Valls sur les Roms et enfin, plus fondamentalement, la gestion loyale du capitalisme en crise.

Roselmack pointe la responsabilité de la crise « qui alimente la xénophobie ».
Mais cette crise ne tombe pas du ciel, elle est une conséquence de la logique même du capitalisme.
C’est pourquoi les appels de Taubira à la « cohésion sociale » et à la défense de « la République » sont au mieux une illusion, au pire une tromperie.
La République réelle et concrète — et non pas les valeurs abstraites qu’elle invoque — est bien une république capitaliste qui jette des millions de personnes au chômage et enfonce des millions d’autres dans la précarité et la misère. C’est bien ce système qu’il faudra abattre pour en finir définitivement avec le racisme.

Avant d’y arriver, la lutte contre le racisme continue, non seulement parce qu’il est insupportable mais parce qu’il continue à miner la cohésion, non pas celle illusoire de la République, mais celle des exploités et des opprimés.

C’est un poison qui divise et affaiblit dans les batailles contre les patrons licencieurs et le gouvernement à leur botte. Dans les mois à venir, il faut trouver le chemin de l’unité de tous les travailleurs : blancs, noirs, arabes… Ne rien laisser passer : aucune réflexion raciste, aucune « blague ». S’opposer à la diffusion des idées haineuses, redonner confiance aux antiracistes (et nous sommes encore nombreux !), avec comme première grande échéance les célébrations le mois prochain du trentième anniversaire de la grande marche pour l’égalité.
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Message  Toussaint Dim 24 Nov - 17:55

Copas, si tu te sens accusé, ce n'était pas mon intention. Ni celle de m'en prendre aux porteurs d'eau.

Je continue à attendre une initiative visible des révolutionnaires sur cette question.

Si c'est difficile à comprendre, je le regrette, mais c'est comme ça.

Moi, je sais ce que le NPA (LO, tu m'excuseras, j'ai moins d'attentes, vu leur positionnement sur d'autres formes de racisme) pense de cela, je vois que tu l'as remarqué. La divergence n'est pas sur cela, ni sur le travail des copains dans leur syndicat ou leur entourage. Evidemment, sinon, je ne mettrais pas un mot, comme je garde maintenant le silence par rapport à certaines orgas sur l'islamophobie. J'interroge mes camarades, en qui j'ai confiance et de qui j'attends quelque chose d'éclairant et je dis que leur position n'est pas lisible par d'autres que des initiés.

Or, là... c'est des régions entières qui sont insultées, et bien plus. Et par exemple en Guyane, le NPA n'existe pas. A juste titre, et c'est à son honneur, mais ce que l'on peut savoir de ce que pensent les révolutionnaires, c'est ce qu'ils montrent. Là, encore désolé, Copas, on ne voit rien, à moins de suivre le site NPA sur Internet. Ce n'est pas suffisant.

Ou alors, la direction du NPA pense que sur cette question, cela suffit de faire passer un communiqué alors que le PS rassemble autour de lui dans la rue et les pétitions, à l'Assemblée, etc... Lorsque je dis "le NPA", évidemment, Copas, je parle de sa direction. Mais le NPA reste une orga dans laquelle on ne peut se lancer dans l'opposition direction/base militante, je suppose. Dans le cas contraire, bon, ce serait la fin de bien des possibles.

Et je ne suis pas d'accord. L'affaire Taubira est au moins aussi grave que l'affaire Méric. Il n'y a pas mort d'homme? Ben, il y aura... Sur Méric, la réponse avait été forte et visible. Et je maintiens que la réponse révoluttionnaire sur les insultes à C. Taubira n'est pas visible, on n'y met pas de forces. Je ne te reproche pas de ne pas organiser une manif, ni à vérier, ni à menvussa, mais un parti, une orga, ce n'est pas seulement une collection d'individus. Il y a une direction et des choix d'intervention et tu le dis très bien. Si tu penses, si vous pensez que le NPA a fait ce qu'il fallait, alors, je vous dis que votre point de vue est erroné, il faut prendre en compte la dimension nationale et coloniale de ce qui se passe. Il n'y a pas un jour en Guyane depuis plusieurs semaines que cette affaire ne soit évoquée, et ici, le sentiment qui prévaut, c'est que les français dans leur ensemble ne se sont pas sentis très concernés. Cela va assurer une certaine popularité à C. Taubira, évidemment, mais aussi à celles et ceux qui vont la défendre dans la rue en France.
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Message  Copas Lun 25 Nov - 0:17

Je suis ok avec toi sur l'affaire Méric et les agressions contre Taubira , mais je parlais de la chasse aux Roms.
Mais je continue de penser que ton point de vue est erroné et demande bien plus que nécessaire à une orga politique comme le NPA.
Tu demandes à une petite organisation d'être plus qu'elle n'est et de faire semblant d'être grosse comme un bœuf.  

Tu es choqué parce que les gens en Guyane sur-réagissent légitimement à l'expression ouverte du vieux fond raciste colonial français.
Ta colère est légitime, et c'est aussi la colère des populations de Guyane et des Antilles.

La réponse des révolutionnaires n'est pas visible car nous ne sommes pas trop à la mode en ce moment pour les médias de la bourgeoisie qui choisit ce qu'elle veut là dessus. De plus le NPA n'est pas la LCR, c'est un autre type d'organisation (qui permet aussi autre chose par ailleurs que les dérives passées de la LCR sur la question de l'exclusion de jeunes scolarisées parce qu'elles portent un fichu sur la tête) et ne peut concentrer assez de monde sur un endroit que ce que fut ton courant à ses débuts.

Cela est à construire. Mais ça ne se fera pas en essayant d'être plus gros qu'un bœuf.
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Message  Eugene Duhring Lun 25 Nov - 0:25

Copas a écrit:Je suis ok avec toi sur l'affaire Méric et les agressions contre Taubira , mais je parlais de la chasse aux Roms.
Mais je continue de penser que ton point de vue est erroné et demande bien plus que nécessaire à une orga politique comme le NPA.
Tu demandes à une petite organisation d'être plus qu'elle n'est et de faire semblant d'être grosse comme un bœuf.  

Tu es choqué parce que les gens en Guyane sur-réagissent légitimement à l'expression ouverte du vieux fond raciste colonial français.
Ta colère est légitime, et c'est aussi la colère des populations de Guyane et des Antilles.

La réponse des révolutionnaires n'est pas visible car nous ne sommes pas trop à la mode en ce moment pour les médias de la bourgeoisie qui choisit ce qu'elle veut là dessus. De plus le NPA n'est pas la LCR, c'est un autre type d'organisation (qui permet aussi autre chose par ailleurs que les dérives passées de la LCR sur la question de l'exclusion de jeunes scolarisées parce qu'elles portent un fichu sur la tête) et ne peut concentrer assez de monde sur un endroit que ce que fut ton courant à ses débuts.

Cela est à construire. Mais ça ne se fera pas en essayant d'être plus gros qu'un bœuf.
C'est sur qu'une organisation politique de la taille du NPA ne peut être au four et au moulin, il a des choix à faire. Et si on tape NPA dans Google, on verra apparaître des tonnes de liens vers des tonnes de sites pour répercuter les clips comiques de la souscription mais .... absolument rien de politique notamment sur l'affaire Taubira. On saura que Besancenot a essayé de faire cracher 1 milliard d'€ à Bettancourt en lui rappelant les possibilités de défiscalisation mais on ne saura rien de ces mêmes liens de la campagne que le NPA pourrait mener sur la recrudescence des faits racistes. Faire un clip de souscription ou un clip politique contre le racisme : il faut choisir !

A part ça, le NPA ne dispose pas de moyens particuliers pour mener un grosse campagne de propagande ???

Eugene Duhring

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Message  Copas Lun 25 Nov - 0:39

Eugene Duhring a écrit:
Copas a écrit:Je suis ok avec toi sur l'affaire Méric et les agressions contre Taubira , mais je parlais de la chasse aux Roms.
Mais je continue de penser que ton point de vue est erroné et demande bien plus que nécessaire à une orga politique comme le NPA.
Tu demandes à une petite organisation d'être plus qu'elle n'est et de faire semblant d'être grosse comme un bœuf.  

Tu es choqué parce que les gens en Guyane sur-réagissent légitimement à l'expression ouverte du vieux fond raciste colonial français.
Ta colère est légitime, et c'est aussi la colère des populations de Guyane et des Antilles.

La réponse des révolutionnaires n'est pas visible car nous ne sommes pas trop à la mode en ce moment pour les médias de la bourgeoisie qui choisit ce qu'elle veut là dessus. De plus le NPA n'est pas la LCR, c'est un autre type d'organisation (qui permet aussi autre chose par ailleurs que les dérives passées de la LCR sur la question de l'exclusion de jeunes scolarisées parce qu'elles portent un fichu sur la tête) et ne peut concentrer assez de monde sur un endroit que ce que fut ton courant à ses débuts.

Cela est à construire. Mais ça ne se fera pas en essayant d'être plus gros qu'un bœuf.
C'est sur qu'une organisation politique de la taille du NPA ne peut être au four et au moulin, il a des choix à faire. Et si on tape NPA dans Google, on verra apparaître des tonnes de liens vers des tonnes de sites pour répercuter les clips comiques de la souscription mais .... absolument rien de politique notamment sur l'affaire Taubira. On saura que Besancenot a essayé de faire cracher 1 milliard d'€ à Bettancourt en lui rappelant les possibilités de défiscalisation mais on ne saura rien de ces mêmes liens de la campagne que le NPA pourrait mener sur la recrudescence des faits racistes. Faire un clip de souscription ou un clip politique contre le racisme : il faut choisir !

A part ça, le NPA ne dispose pas de moyens particuliers pour mener un grosse campagne de propagande ???
Ah, je me demandais ce que tu trouverais de visqueux à sortir, c'est fait...
Les clips ne nous coutent rien Duhring... et ce n'est pas ça qui occupe le militantisme des militants du NPA. Tu le sais parfaitement mais le côté tordu l'emporte.
Par contre si tu trouves un truc rigolo à faire en clip pour contrer le racisme qui s'est exprimé à l'encontre de Taubira, on prend.

Mais j'en doute, reste dont notre militantisme (qui s'exprime jour et nuit) là dessus et sur bien d'autres terrains.


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Message  Toussaint Sam 30 Nov - 20:52

Il n'y avait pas que le PS.

Il y avait aussi les sans papiers et les Ultra Marins. Ces derniers étaient à l'origine.

Et il n'y avait pas l'EG. Moi, en tout cas, je ne donne pas d'explications autour de moi, je n'en ai aucune présentable aux victimes du racisme.

Insultes contre Taubira: des manifestations antiracistes en demi-teinte
AFPPar  Charlotte PLANTIVE | AFP – il y a 10 minutes.

Des milliers de personnes ont défilé samedi contre le racisme, lors de manifestations organisées dans toute la France par le monde associatif et syndical, en réaction aux attaques contre la garde des Sceaux Christiane Taubira.

Le principal cortège a relié dans l'après-midi à Paris la place de la République à Bastille avec, selon les organisateurs, 25.000 participants derrière la banderole "Ensemble contre le racisme".

"Il était temps de réinvestir la rue pour porter un discours fort, solidaire, collectif", a déclaré la présidente de SOS Racisme, Cindy Leoni, en tête de la marche avec les autres organisateurs (Ligue des droits de l'Homme, Ligue contre le racisme et l'antisémitisme et Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples). "La marche d'aujourd'hui doit être un point de départ" avant "d'autres formes de mobilisation".

Dans une ambiance paisible, se côtoyaient de nombreux Antillais, des francs-maçons ou encore des collectifs de sans papiers. "Olélé, Olàlà, combattre le racisme, c'est pour ça qu'on est là", chantaient les militants syndicaux à l'arrière.

Certains participants ont toutefois déploré une affluence en demi-teinte.

"Je suis déçu et n'arrive pas à comprendre pourquoi nous sommes si peu", a dit Steevy Gustave, un Antillais élu de Brétigny-sur-Orge (Essonne), à l'origine d'une pétition "France ressaisis-toi" qui a recueilli 120.000 signatures. Véronique Linares, de la Cimade, a jugé qu'il y avait "très peu" de monde "par rapport à ce qui se joue en France".

"La participation ne pouvait de toute façon qu'être insuffisante face à la gravité de la situation", a nuancé le président de la LDH, Pierre Tartakowsky. Selon lui, "le poison raciste a pénétré la société" et "il faut être plus courageux pour manifester contre le racisme aujourd'hui qu'il y a trente ans".

"Il faut savoir dire stop"

Christiane Taubira, une Guyanaise, a été insultée mi-octobre par une candidate du Front national aux municipales (suspendue depuis), puis par une adolescente en marge d'une manifestation hostile au mariage homosexuel, avant que le journal d'extrême droite Minute ne la compare à un singe en Une.

Début novembre, elle avait déploré la tiédeur des réactions, suscitant en retour de nombreuses initiatives antiracistes en ordre dispersé.

La marche de samedi a été initiée par des collectifs d'Ultramarins, ralliés par les grandes associations antiracistes qui présentent un front uni assez rare, les six grandes centrales syndicales (CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, Unsa) et des mouvements de jeunes.

Au final, une centaine d'organisations ont signé l'appel à manifester contre un "climat nauséabond".

Thierry Lepaon (CGT) et Laurent Berger (CFDT), récemment réconciliés, ont défilé côte à côte, "rassemblés autour de valeurs fondamentales". "Quand les gens se lâchent en disant des choses horribles, eh bien il faut dire stop", a lancé Laurent Berger.

Plusieurs formations politiques, dont le Parti socialiste et le Parti de gauche, ont aussi participé à la marche. La ministre déléguée chargée de la Réussite éducative, George Pau-Langevin, seul membre du gouvernement dans le cortège, a jugé "inimaginable" pour elle, ex-présidente du Mrap, de ne pas être là.

Dans Le Monde, le dirigeant socialiste Julien Dray, un des fondateurs de SOS Racisme, a toutefois jugé que le PS n'était "pas à la pointe du combat contre les discriminations".

Ailleurs en France, des manifestations ont été organisées samedi dans plus de 80 villes de métropole et d'Outre-Mer.

Quelque 1.700 personnes ont défilé à Nantes, selon la police. Dans le centre de Toulouse, 600 personnes, d'après la même source, ont bravé dans la matinée une pluie glaciale pour "reprendre en main la République".

"Les discours de l'extrême droite sont repris, plus ou moins atténués, dilués, par des artistes, des hommes politiques, parfois sur le registre de l'humour", s'est inquiété le secrétaire général adjoint de la LDH, Jean-François Mignard, dans le cortège toulousain.

Du Vieux-Port en remontant la Canebière, le défilé marseillais qui a réuni entre 550 et 1.000 personnes, a particulièrement visé le FN, décrit par la présidente du Mrap Bouches-du-Rhône, Horiya Mekrelouf, comme le "terreau majeur sur lequel se greffe le racisme le plus abject".
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Message  gérard menvussa Sam 30 Nov - 22:45

Un article d'Edwy Plenel sur médiapart :

Pour l’égalité, contre le racisme : deux rendez-vous et un trait d’union

27 novembre 2013 | Par Edwy Plenel

Mediapart n’est pas un parti, mais un journal. C’est-à-dire un carrefour. Où se mêlent et se croisent curiosités, humanités et volontés. En somme : s’informer, s’élever, s’engager. C’est la raison de notre soutien aux diverses initiatives citoyennes qui, au nom de l’égalité, mobilisent contre le racisme, cette passion de l’inégalité. Rendez-vous les samedis 30 novembre et 7 décembre, avec un trait d’union le mardi 3 décembre.

Le passé saisit le présent, au risque d’obscurcir l’avenir. Et ce n’est évidemment pas bon signe. Le trentième anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, partie de Marseille le 15 octobre 1983 et arrivée à Paris le 3 décembre 1983 (lire nos rappels ici et là), est heurté de plein fouet par la persistance et l’affirmation, dans l’espace public, de la xénophobie et du racisme. Tandis que les Roms continuent à être stigmatisés jusque dans des discours officiels, les Noirs affrontent le racisme le plus archaïque à travers la personne de Christiane Taubira, ministre de la justice.

L’imprévu, ou plutôt l’impensable, est ainsi venu bousculer une commémoration qui devait être l’occasion de rappeler le sens véritable de la Marche de 1983, improprement appelée depuis « Marche des Beurs », ce qui, dans l’inconscient collectif, la replie sur une supposée origine ethnique des marcheurs au lieu de la déployer amplement sur le terrain de l’exigence d’égalité pour tous, d’égalité des droits et des possibles quelle que soit l’origine, la condition, la religion, etc. Insister sur cette actualité de l’égalité, c’est évidemment souligner combien, trente ans après, le compte n’y est pas.

C’est surtout éviter les pièges qui ont été tendus aux idéaux de la Marche, éloignant la cause de l’antiracisme de la question sociale, de ses urgences et de ses nécessités, avec laquelle elle avait initialement partie liée dans ce formidable sursaut de jeunes issus des classes populaires venues des immigrations post-coloniales qui se décidaient à prendre en mains l’avenir de leur pays, à l’exiger et à l’inventer. Aucun des Marcheurs de 1983 ne fut de la création de SOS Racisme l’année suivante, instrumentalisée par le Parti socialiste de façon à transformer l’antiracisme en bouclier moral face à la montée de l’extrême droite.
A la Belleviloise et au Cabaret SauvageA la Belleviloise et au Cabaret Sauvage

On ne combat pas le racisme en lui faisant la morale, mais en dressant contre lui un imaginaire supérieur, qui rassemble et mobilise, celui de l’égalité. On ne combat pas le racisme au nom d’une République immobile dont d’autoproclamés « Républicains » seraient propriétaires alors que seul son mouvement importe, son invention permanente et son approfondissement renouvelé. On ne combat par le racisme en accompagnant sa condamnation apparente d’une politique économique et sociale qui, par ses inégalités accrues de discriminations, en fait le lit, dévalorisant les nouvelles classes populaires au prétexte de leur seul bien propre – leurs cultures, leurs croyances, leurs identités.

On ne combat pas le racisme en agitant depuis trente ans, à la fois comme une promesse pour les intéressés et comme une menace pour ses adversaires, le droit de vote des étrangers non communautaires qui vivent et travaillent en France, contribuant à sa richesse, sans jamais le rendre effectif alors qu’il serait un formidable accélérateur d’intégration et de fraternisation. Bref, on ne combat pas le racisme sans radicalité démocratique et sociale qui s’attaque enfin au terreau qui le nourrit, remplaçant cette dérive infernale où des pauvres font la guerre à plus pauvres qu’eux par la lutte commune contre les privilèges des possédants, les injustices et les inégalités.

Combattre le racisme, c’est donc exiger que notre République soit fidèle à ce qu’énonce le Préambule de sa Constitution depuis 1946 : « Le peuple français proclame que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés ». Combattre le racisme, c’est défendre l’égalité, égalité des droits et égalité des possibles dans tous les domaines, contre les tenants de l’inégalité, de la hiérarchie des humanités sous toutes leurs formes, inégalité des origines, des conditions, des cultures, des religions, des civilisations.

Combattre le racisme, c’est affirmer que cette déraison politique met en guerre notre société contre elle-même, dans une perdition sans fin où chaque bouc émissaire en appelle un autre, du Rom au Noir, de l’Arabe au Juif, indéfiniment. Combattre le racisme, c’est refuser ce piège où des opprimés se dressent contre d’autres opprimés, tandis que croissent le chômage, les inégalités et les injustices, et imposer des priorités qui rassemblent et qui élèvent, celles d’une République démocratique et sociale.

Toutes ces exigences sont au cœur de l’initiative prise de longue date par une centaine d’associations diversement héritières des Marcheurs de 1983 : une manifestation nationale contre le racisme et pour l’égalité des droits à Paris, le samedi 7 décembre. Tous les détails, l’appel, les initiateurs et les revendications sont ici sur le site du collectif Egalité des droits-Justice pour tous. Ses « axes revendicatifs » (à consulter là) ne se limitent pas à la « lutte contre le racisme », mais ajoutent les « droits sociaux, économiques, politiques et culturels » ainsi que « la liberté de circulation des personnes (déplacement, séjour et travail) ». Cette manifestation est accompagnée, les 7 et 8 décembre, de deux journées de débats, projections et concerts (le programme et les précisions ici) à l’initiative du collectif Tactikollectif, sous la bannière « Ceux qui marchent encore ».

Mais, malgré l’antériorité chronologique de cet appel, cette manifestation du 7 décembre sera précédée d’une autre, née du choc de l’événement Taubira à l’initiative du CM98 (Comité marche du 23 mai 1998, son site est ici), une association représentant les Antillais, Réunionnais et Guyanais. Soutenue par les centrales syndicales (CFDT, CFTC, CGT, FSU, UNSA, Union syndicale Solidaires), par les organisations engagées dans la lutte antiraciste (notamment la Ligue des droits de l’homme qui fut fédératrice, la LICRA, le MRAP, SOS Racisme) ainsi que par une myriade de collectifs et associations, cette première manifestation a lieu une semaine plus tôt, samedi 30 novembre.

Sous l’intitulé « Marchons contre le racisme » (voir ici son site), elle appelle à des défilés partout en France, dont une marche parisienne à 14h30 depuis la Place de la République (la liste des manifestations est disponible là). Son appel unitaire se conclut ainsi : « Alors que la France doit affronter les énormes défis liés à la dégradation économique, au chômage et aux inégalités, face à ceux et à celles qui veulent aviver les souffrances sociales, les peurs et les colères, nous nous dressons pour affirmer avec force : la République n’a d’avenir qu’égale, solidaire et fraternelle. »

Journal sans papier ni frontière, au sens propre comme au sens figuré, Mediapart n’a cessé d’informer et d’alerter sur ces questions, à la fois démocratiques et sociales, de racisme, de xénophobie et d’immigration, dans la diversité de son équipe et de ses signatures. Aussi sommes-nous naturellement solidaires de toutes ces initiatives que nous espérons convergentes plutôt que rivales. C’est d’ailleurs pour secouer une indifférence qui nous semblait aussi interminable que coupable que nous avons été amenés à lancer un appel symbolique pour marcher de nouveau à Paris, le mardi 3 décembre 2013, précisément au jour anniversaire de l’arrivée à Paris de la Marche de 1983 (c’est à lire et à écouter ici).

Cet appel a été entendu… en Guyane, le pays de Christiane Taubira dont elle est l’élue. Le Comité Dignité et Respect (lire ici sur Guyaweb et là sur Mediapart), soutenu par diverses organisations, y appelle en effet à « une marche dans les principales villes de Guyane le mardi 3 décembre pour dénoncer le racisme, dont la thématique sera “Je suis l’homme qui te ressemble” de René Philombe », l’une des figures majeures de la littérature camerounaise (le texte du poème est là). Mais, à Paris même, sur les réseaux sociaux comme parmi les organisateurs des marches du 30 novembre et du 7 décembre, plusieurs bonnes volontés proposent de se donner rendez-vous mardi 3 décembre à 18h30 devant la Gare Montparnasse, là même où s’est terminée la Marche de 1983, pour un rassemblement en forme de trait d’union entre les initiatives des uns et des autres (lire les précisions ajoutée à la fin de ce billet).

Tel est le souhait dont nous a fait part Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme, co-organisatrice du défilé du samedi 30 et, en même temps, signataire de l’appel à défiler le samedi 7. Souhait que partagent Mohamed Mechmache, président d’ACLefeu (Association Collectif Liberté, Egalité, Fraternité, Ensemble, Unis ; née à Clichy-sous-Bois au lendemain des révoltes sociales de 2005), ainsi que Mehdi Lallaoui, président de l’association Au nom de la mémoire dont Mediapart fut partenaire à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie. Il ne reste plus qu’à souhaiter que cette chaîne d’initiatives, plutôt que de disperser les énergies, en facilite le passage de relais, des diverses marches du 30 novembre à la manifestation nationale du 7 décembre, en passant par le rassemblement commémoratif du 3 décembre.

Surtout que ces multiples rendez-vous ne vous empêchent pas d’aller voir le film La Marche de Nabil Ben Yadir sur un scénario de Nadia Lakhdar, produit par Hugo Selignac, justement parce qu’il rend justice à l’esprit des Marcheurs de 1983 tout en soulignant, par le détour de la fiction, l’actualité de l’exigence d’égalité (lire ici l’article d’Antoine Perraud et écouter là ma chronique). Cette fidélité véritable, de sentiment et d’engagement, est confirmée par le soutien au film des héros discrets de la Marche pour l’égalité de 1983. Toumi Djaïdja qui en fut la figure emblématique en a témoigné lors de l’avant-première organisée par Mediapart. Et Christian Delorme, cet autre héros discret, prêtre du diocèse de Lyon longtemps surnommé « le curé des Minguettes », accompagne la sortie du film d’un livre (Bayard, 16 €) qui raconte avec un souci rigoureux des faits l’histoire véritable dont il est inspiré.

En voici les derniers mots qui valent programme, invite à chacun-e d’entre nous pour secouer l’indifférence au nom de l’égalité : « Toutes les “phobies” doivent être maîtrisées, et combattues quand elles aboutissent au rejet, au mépris, à la haine. Il n’y a pas de “bonnes phobies” et de “mauvaises phobies”, des phobies “acceptables” et d’autres qui ne le seraient pas. Judéophobie, arabophobie, islamophobie, christianophobie, négrophobie, tziganophobie, homophobie, etc., sont toutes haïssables car elles tendent à nier à d’autres humains leur part d’une commune humanité. Je ne peux pas dénoncer en toute honnêteté la christianophobie, et me montrer indifférent ou complice lorsqu’il y a développement de l’islamophobie… et réciproquement. Je ne peux pas dire “je suis antiraciste”, “humaniste”, et me montrer cependant homophobe. Toutes les exclusions, au vrai, sont parentes, procèdent des mêmes mécanismes mentaux. Et tous les combats pour en venir à bout sont solidaires, complémentaires. »

Ajout et précision ( le 30 novembre 2013) :

Le lieu du rassemblement commémoratif du mardi 3 décembre n’est plus la Place de la République, comme indiqué initialement, mais la Gare Montparnasse à 18 h 30, ce qui a évidemment une portée symbolique plus forte puisqu’il s’agit de l’endroit où s’est achevée la Marche de 1983 par des prises de parole, comme le refait vivre le film La Marche. Voici le communiqué commun de la Ligue des droits de l’homme, d’ACLefeu et Au Nom de la Mémoire, les trois premiers initiateurs de ce rassemblement auquel s’associe évidemment Mediapart qui, sous ma signature, avait lancé il y a quelques semaines un appel à se saisir de cette date pour porter l’actualité de l’exigence d’égalité :

« 3 décembre, trente ans après, nous marchons toujours

A l’occasion du trentième anniversaire de la Marche contre le racisme et pour l’égalité de droits, nous appelons toutes les associations et les organisations à un rassemblement unitaire pour transmettre le message des marcheurs d’il y a trente ans. Nous sommes fiers de continuer à mener le combat qui fut le leur. L'égalité des droits est notre horizon et notre objectif. Notre conviction est qu'ensemble, on peut y arriver.

Rendez-vous le mardi 3 décembre, à 18h30, devant la gare Montparnasse.

Premiers signataires : LDH, ACLefeu, Au Nom de la Mémoire. »
Est il besoin de préciser que le npa appelle le 3, et sera présent, malgré les persifleurs "canal historique" et les persifleurs "canal habituel".
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Message  Toussaint Dim 1 Déc - 18:48

Very Happy Est il besoin de préciser que l'appel au 3 Décembre n'empêchait nullement de se rendre à la marche du 30 et non de les opposer? Comme le dit fort justement Plenel, l'ancien directeur du célèbre journal ouvrier Le Monde... Very Happy  Grâce à l'initiative des ultramarins directement insultés à travers Taubira, il y a eu un véritable rassemblement unitaire de front ouvrier contre le racisme. Certes sur des mots d'ordre de récupération, certes dans une confusion à peine inférieure à celle de Quimper. Sans parler des lourdes ambigüités de la coalition de la manif contre la pénalisation des clients de la prostitution...

Mais on y a défilé contre le racisme, au delà de la diversité des positions. Difficile de dire le contraire et impossible de faire croire que c'était une simple récup du gouvernement. Ce n'est pas ainsi que l'ont ressenti les ultramarins, ni les collectifs de sans papiers... Maintenant, on peut dire que l'on n'a pas les forces de, etc. Parfait, il y avait donc beaucoup d'autres choses plus importantes ce samedi, y compris pour y préparer le 3... et on fait des choix. Mais par nature les choix sont discutables, et ce choix l'est au plus haut point.



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Message  Roseau Lun 2 Déc - 15:41

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Message  Roseau Mer 4 Déc - 2:46

http://npa2009.org/node/39870
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Message  Prado Mer 4 Déc - 7:58

Toussaint a écrit:Il n'y avait pas que le PS.

Il y avait aussi les sans papiers et les Ultra Marins. Ces derniers étaient à l'origine.

Et il n'y avait pas l'EG. Moi, en tout cas, je ne donne pas d'explications autour de moi, je n'en ai aucune présentable aux victimes du racisme.

Il y avait aussi des militants du NPA.

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Message  gérard menvussa Mer 4 Déc - 22:31


Contre les politiques racistes, pour l’égalité des droits, la marche continue
Mercredi 4 décembre 2013
Publié dans : Hebdo L'Anticapitaliste - 220 (05/12/2013)

Le mercredi 27 novembre au matin, la police intervenait pour évacuer un campement de Roms à Saint-Ouen, dans la banlieue nord de Paris. Ce camp s’était agrandi suite aux expulsions de terrains qui avaient eu lieu dans tout le département du 93 l’été dernier. Près de 800 personnes, dont la moitié sont des enfants, se sont donc retrouvés à la rue, sans aucune solution de relogement, même provisoire, à l’entrée de l’hiver.
Les municipalités qui ont ordonné ces expulsions sont pour la plupart de gauche (PS ou Front de gauche ), à l’instar de la mairie de Saint-Ouen dont la maire(FdG) avait signé l’arrêté d’expulsion ordonnant aux familles de quitter les lieux…
La scène pourrait presque paraître banale, car depuis des années, les expulsions se sont multipliées. Et l’élection de Hollande, avec l’arrivée de Valls au ministère de l’Intérieur, n’y a rien changé. Il y a bien une continuité dans la désignation de boucs émissaires, le recours à des expulsions médiatisées et le discours musclé qui les accompagne.
Le lendemain, jeudi 28, le Réseau éducation sans frontière (RESF) faisait le bilan de la première année de circulaire Valls qui devait alors permettre d’apporter des réponses « humaines et fermes » censées clarifier et uniformiser les conditions de régularisation des sans-papiers, qu’il s’agisse de parents d’enfants scolarisés, de travailleurs ou de jeunes majeurs scolarisés. La promesse de rompre avec l’arbitraire qui régnait sous le gouvernement Sarkozy a fait long feu. RESF constate : « la circulaire Valls de novembre 2012 a, dans les faits, manqué quasiment tous ses objectifs officiellement proclamés. (…) La circulaire Valls est à l’image de la politique migratoire du gouvernement, sans vision, sans rupture avec la politique précédente, souvent mesquine, inhumaine, arbitraire… ».

Après les actes, les paroles…
Ironie, mercredi 27 novembre au soir, jour où était détruit le campement Rom de Saint-Ouen, le Parti socialiste organisait un « grand meeting de la gauche » afin de « défendre la République contre les extrémismes ». Pour répondre aux attaques racistes d’une incroyable violence qui se sont multipliées ces derniers mois, en particulier celles dirigées contre Christiane Taubira, le PS avait décidé de reprendre l’offensive…
Et que croyez vous que firent le Parti socialiste et ses amis ? Une remise en cause de la politique actuelle du gouvernement ? Des propositions pour une autre politique qui permettrait de redistribuer les richesses ? Pour le droit de vote des étrangers ? Contre la division, pour l’égalité des droits ? Mais non ! Ils ont convoqué à la Mutualité une série de ministres et de responsables politiques et en ont tous appelé à la République. Comme si l’appel répété en boucle, presque incantatoire, à la République pouvait être une réponse à la situation.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, est lui aussi monté à la tribune pour donner sa leçon pour lutter contre le racisme. Il y a défendu… la République et la laïcité. Toutes les occasions sont bonnes pour agiter le chiffon du repli communautaire ! Puis de conclure à propos de Christiane Taubira : « Au fond, ceux qui ont voulu s’en prendre à elle ont d’une certaine manière rendu un grand service. Ils ont fait la démonstration que la gauche pouvait enfin se réveiller, que la gauche était capable d’indignation. »
C’est vrai, la gauche est capable de petites indignations. Mais de quoi d’autre ?

Contre la république du mépris
Il y a 30 ans, le 3 décembre 1983, la Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme arrivait à Paris après plusieurs semaines à travers la France. Lancée après une série de crimes racistes, de violences policières, et faisant écho à une campagne électorale marquée par la xénophobie et l’idéologie sécuritaire, l’histoire de cette marche rejoint la situation actuelle.
Ce samedi, nous serons dans la rue, au côté d’associations, de collectifs de quartier, d’organisations, vraiment de gauche. Cette fois-ci, il n’y aura pas Manuel Valls !
Cette manifestation doit être l’occasion de faire entendre d’autres voix. Celles qui refusent toute forme de racisme et de discrimination, et qui, comme l’affirme l’appel lancé par les organisateurs, propose « à toute la société d’autres solutions, celles de l’égalité des droits pour en finir avec la République du mépris ».
La marche continue.

Pierre Baton
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Message  Copas Jeu 5 Déc - 0:58

Prado a écrit:
Toussaint a écrit:Il n'y avait pas que le PS.

Il y avait aussi les sans papiers et les Ultra Marins. Ces derniers étaient à l'origine.

Et il n'y avait pas l'EG. Moi, en tout cas, je ne donne pas d'explications autour de moi, je n'en ai aucune présentable aux victimes du racisme.

Il y avait aussi des militants du NPA.
Présent !

Mais pas pour gueuler en faveur des citoyens (qui se définissent par ceux qui ne le sont pas), pas pour défendre un ministre, pas pour défendre ceux qui déshonorent ce qui se fit de mieux dans le pays voisin en tabassant des Roms, en lâchant les pelotons d’exécution judiciaire, un gouvernement caressant le racisme et l'exclusion ethnique de Valls à Taubira, avec ses bons nègres comme il faut, mais en défense d'une femme noire agressée car noire et femme, issue d’ancêtres esclaves que des racailles souhaiteraient toujours soumis et sur-exploités. Comme ce bon Le Pen qui était pour l'Algérie Française mais avec des infras-humains de seconde zone sur lesquels lui et ses séides pouvaient passer leurs nerfs, des Hilotes.

La petite bourgeoisie et un mal-être : ceux-ci sont ceux qui soutiennent tabassages, agressions des Roms, qui construisent en Méditerranée un mur qui a déjà envoyé à la mort en Méditerranée des milliers d'Africains.

J'étais donc là contre les racistes mais pas pour le PS, pas pour Taubira comme ministre d'un gouvernement qui favorise la haine ethnique, j'étais là pour le combat de ceux qui essayent de rappeler l'histoire des Tirailleurs sénégalais, forte à cette endroit de la France. http://amtstirailleur.fr/rechercher-un-parent-1/mort-pour-la-france-%C3%A0-menton-1914-1918/
Pendant la guerre de 14-18 ils furent soignés dans une petite ville de la Côte d'Azur, beaucoup succombèrent là, 25 ans plus tard des tirailleurs sénégalais (qui n'étaient pas que sénégalais) bloquèrent les divisions d'élite fascistes de Benito dans un vallon où une partie prirent et dont le cessez-le-feu pétainiste amena les crapules fascistes à exiger que les troupes noires qui les avaient bloqué fussent remplacées par des troupes blanches.
Il y a dans cette petite ville peu lointaine de l'endroit de la manif un cimetière au dessus d'une vieille ville avec une petite forêt de croix blanches, pas très loin de tombes luxuriantes de russes blancs enfuis avec les tunes, les pierres précieuses, les richesses fournies par l’exploitation de peuples et de nationalités.
Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Emotio10
Enfin pas très loin de mes camarades qui avaient fait bouillir les marmites pour accueillir libyens et tunisiens aux limbes italo-franco-monégasques, partis explorer le vaste monde mais que les gouvernements sarko-hollandistes pourchassèrent et pourchassent, précipitent vers la mort au fond des mers.
Bref j'étais là contre le racisme, mais également dans un endroit brulant et concret des cauchemars de l'histoire.

Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Dscf1110
http://www.laissezpasser.info/post/A-vintimille%2C-la-dignit%C3%A9-reste-%C3%A0-quai
http://resistance.azur.free.fr/dossier/sospel.htm
http://amtstirailleur.fr/l-association-amts/m%C3%A9morial-du-tirailleur/
http://www.laissezpasser.info/post/Lampedusa
Frontière Italie-France
SANS LE PS :




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Message  sylvestre Mer 11 Déc - 12:32

Solidarité avec les miss !

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1044317-insultes-crachats-et-excrements-j-etais-miss-france-2000-et-j-ai-aussi-subi-le-racisme.html

Sonia Rolland a écrit:Mais je n’ai pas peur des gens mal éduqués ou ignorants. Ceux qui m’inquiètent, ce sont les penseurs qui attisent la haine, ce sont les médias qui fustigent les immigrés ou les Roms, sans aucun sens des responsabilités.
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Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Empty Avec le collectif "Halte au contrôle au faciès"

Message  Roseau Mer 18 Déc - 13:29

Excellent!
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Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Empty Bergerac: procès des agresseurs d'un Noir d'Evry

Message  Roseau Mar 14 Jan - 19:44

http://npa2009.org/content/bergerac-proc%C3%A8s-de-trois-agresseurs-dun-noir-devry-somm%C3%A9-de-quitter-la-dordogne-afp-140114
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Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Empty Communiqué NPA

Message  Roseau Mer 22 Jan - 14:02

Le NPA dénonce les agressions successives qui se sont déroulées depuis plusieurs mois à Clermont Ferrand et dans ses environs de la part de la mouvance d'extrême droite. La dernière en date s'est déroulée vendredi 17 janvier devant le lieu où se tenait un concert de soutien aux étudiants sans-papiers, avec une violence inouïe par des tirs d'armes à feu. Deux militants sur place ont été blessés et conduits à l'hôpital; leur état n'inspire pas d'inquiétude.

D’Eric Besson sous Sarkozy à Valls, ministre de Hollande, en passant par Hortefeux, ils ont libéré la parole raciste, homophobe. Les mouvances d'extrême droite pensent avoir le feu vert pour exprimer leur haine, passer à l’acte en allant jusqu’au meurtre. Tous ces actes de violence s'inscrivent dans un contexte de montée d'idées réactionnaires, de progression de l’audience du Front National.

Le NPA apporte tout son soutien aux militants agressés

Le NPA exige que le ou les coupables soient condamnés

La riposte unitaire doit s'organiser pour qu’il soit mis fin aux agressions.

Le NPA participera et soutiendra toutes les initiatives allant dans ce sens.

Montreuil, le 21 janvier 2014
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Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Empty 100% anti-fn. Unis contre l’extrême-droite

Message  panchoa Mer 29 Jan - 12:00

100% anti-fn. Unis contre l’extrême-droite et ses alliés
de : Collectif Bellaciao
mercredi 29 janvier 2014 - 10h53



JPEG - 88 koCet matin, mercredi 29 janvier, aux ateliers pour battre les idées du FN.
09h30 : Accueil des participant-es à la Bourse du travail de Paris 3 Rue du Château d’eau, Paris. Métro République
10h00 : Lancement de la journée " Depuis toujours, le syndicalisme s’est opposé à l’extrême droite"
10h30 : Les impostures sociales du FN et de l’extrême droite
Aujourd’hui, mercredi 29 janvier 2014, c’est le lancement d’une grande campagne unitaire contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques, par la CGT, FSU, Solidaires avec les organisations étudiantes est une initiative décisive pour le combat antifasciste.

Mercredi 29 janvier, à partir de 19h30, aura lieu un meeting unitaire dans les locaux de la CGT à Montreuil, où Thierry Lepaon pour la CGT, Bernadette Groison pour la FSU et Annick Coupé pour Solidaires, un-e représentant-e des organisations de jeunesse, des associations et des salarié-es prendront la parole.

Ce meeting unitaire clôturera la journée d’ateliers et de débats à la Bourse du travail de Paris, auxquels participeront plusieurs centaines de militant-es de la CGT, de la FSU et de Solidaires.

Cette campagne nationale sera suivie d’initiatives dans les différentes régions et secteurs professionnels.

panchoa

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Message  yannalan Mer 29 Jan - 13:14

J'avoue avoir du mal à comprendre à quoi sert ce genre de cocktail pour bien-pensants et presse, quand dans le même temps on laisse faire un rassemblement de fachos le dimanche d'avant.
Les militants savent déjà que le fascisme ce n'est pas bien du tout. C'est intéressant de se rencontrer pourquoi pas, mais passer une partie de la journée à se taper un meeting pour convaincus, non, il y a des habitudes à changer.
Pendant ce temps là, Soral balance ses âneries partout...

yannalan

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Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Empty Etre invisible comme une femme noire en France

Message  Roseau Mer 22 Oct - 19:45

Par La rédaction de Mediapart
http://www.mediapart.fr/journal/france/221014/etre-invisible-comme-une-femme-noire-en-france
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Racisme, une passion d'en haut - Page 3 Empty utile à faire circuler

Message  Roseau Lun 24 Nov - 23:33

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Message  Roseau Mar 25 Nov - 23:52

Très intéressant que le Monde diffuse cette analyse.
Il se garde bien de dire que la situation, EN FRANCE,
relève du même racisme entretenu et cultivé en haut.

Violences policières aux Etats-Unis : " Les... por lemondefr
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Message  Roseau Lun 15 Déc - 17:01

L'antiracisme commence avec la déconstruction du privilège blanc
http://www.slate.fr/story/95643/antiracisme-privilege-blanc#xtor=RSS-2
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Message  sylvestre Sam 21 Nov - 15:59

«Trois otages tués, dont un blanc»: la déclaration de BFM TV qui choque
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Message  Byrrh Ven 2 Déc - 12:00

Entendu ce matin à Nancy, au coin d'une rue cossue, de la part d'une vieille bourgeoise qui téléphonait en parlant fort (transcription exacte) : "Ce sont des prédateurs ! Ce sont des prédateurs ! Ils n'ont pas changé depuis l'époque où nos arrière-grands-parents étaient martyrisés par les romanichels !..."

Byrrh

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