Corée du Sud

[rougeole]

Sur le site d'Inprecor:

FRANCE-CORÉE VALEO 23/08/2010
VALEO FAIT ATTAQUER LES GRÉVISTE CORÉENS
Jacques RadcliffLa
Corée n'est pas le "pays du matin calme" (1) pour les patrons français.
Samedi 21 août à l'aube, les grévistes de l'usine Valeo de Cheonan
(province de Chungnam) ont été attaqués par une milice patronale de 150
nervis. Les grévistes étaient à ce moment là peu nombreux dans l'usine
car nombreux se reposaient chez eux après une tournée de meetings durant
deux jours sur les différents sites Valeo de Corée (Changwon, Bousan,
Dae-gou). Plusieurs grévistes ont été blessés et un syndicaliste qui a
perdu connaissance a dû être hospitalisé. La police s'est interposée
entre les nervis et les ouvriers grévistes (cf photo). Les 300 grévistes
alertés ont convergé sur l'usine et ont pu réinvestir les locaux. Les
ouvriers qui produisent des systèmes thermiques pour les habitacles
automobiles, sont en grève pour refuser la fermeture de leur usine et
leurs licenciements économiques.
En juin, la direction a refusé de recevoir une délégation de grévistes de cette usine venue spécialement à Paris.
Valeo
est une multinationale française d'équipements automobile, vieille de
87 ans, dont le siège est à Paris. Cette multinationale a été récemment
la cible d'actionnaires qui se plaignent de ses faibles performances, la
poussant à se désengager de certaines activités (2). Mais l'entreprise,
qui a connu des pertes en 2009, se porte bien en 2010 et recommence à
faire des profits (hausse du chiffre d'affaires de 38 % au premier
semestre 2010).
Exprimons notre solidarité avec les grévistes coréens et contre les brutalités du patronat français en Corée !
■
VALEO EN CHIFFRES
Le groupe se classe parmi les premiers équipementiers mondiaux.
Chiffre d'affaires annuel de 10 milliards d'euros
► 55100 salariés dans 27 pays
► 31 usines en Asie occupant 10368 salariés.
(Chiffres du 31 mars 2010)
Notes
1. La Corée s'apelle en coréen Choson (« Pays du matin calme »).
2. http://www.economist.com/node/16741043?story_id=16741043&CFID=137643868&CFTOKEN=69081933

[sylvestre]

Grève des travailleurs précaires de Hyundai.

http://www.imfmetal.org/index.cfm?c=24760&l=2

Precarious workers at Hyundai Motors on strike demanding direct employment

Hyundai Motor precarious workers in Ulsan, Korea continue strike after demanding the company employ in-house subcontracted workers directly.

KOREA: Precarious workers organized by the Korean Metal Workers Union (KMWU) at Hyundai Motor started a sit-in strike on November 15 at the first factory of the Ulsan plant.

Forty workers of the in-house subcontractor entered into the first seat factory of Hyundai Motor where they work at around 5:30am demanding Hyundai Motor employ in-house subcontracted workers directly in accordance with the Supreme Court ruling on July 22. The workers started the sit-in protest and stopped a manufacturing line.

The strike came after the workers were dismissed unexpectedly on November 15 due to the subcontractor's notice of closure of business on October 14 and Hyundai Motor's terminating the subcontract. Hyundai Motor was insisting that the workers would only be rehired by the new subcontracting company if they withdrew their membership from the KMWU.

Hyundai Motor Ulsan non-regular workers' local branch of KMWU already resolved on November 4 that the unionized workers in the seat factories would not sign a new employment contract with a new subcontracted employer and planned to start the strike when the company dismissed them.

However, all of the workers were hauled out violently by the company thugs and immediately arrested by the police after only one hour of protest.

After that, 500 workers gathered in front of the car seat first factory and the KMWU called for an urgent afternoon strike of the unionized subcontracted workers at the 1st and 2nd plant of Hyundai Motor Ulsan. Consequently, KMWU notified an overall strike from the night shift to all unionized non-regular workers of all five plants and 1,000 workers gathered at the first plant and started sit-in strike there from 21:00, also supported by the regular workers' representatives of KMWU Hyundai Motor Branch.

On November 17, 500 non-regular workers left the first plant and entered the second and third plant in order to organize a bigger sit-in strike along with the support of the unionized directly employed workers at Hyundai Motor. The strike was also conducted by non-regular workers unionized at Jeonju and Asan Plants.

Meanwhile, in-house subcontracted workers have increasingly joined the union after the Supreme Court ruling on July 22. More than 1,500 workers have been unionized since this ruling. KMWU will have its 28th periodical representative congress on November 22 and the planning of its industrial general strike of December 1 will be discussed and decided.Nov 24, 2010 – Anita Gardner

[sylvestre]

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/index.php?act=artl&num=2210&id=23&via=rss

Corée du Sud - Grève des travailleurs précaires chez Hyundai

Depuis le 15 novembre, les ouvriers précaires du numéro un de l'automobile coréenne, Hyundai Motors, sont en grève illimitée.

C'est au travail précaire (près de la moitié des emplois en production) que les géants coréens doivent leur fameuse compétitivité. En moyenne les précaires touchent des salaires inférieurs de moitié à ceux des permanents faisant les mêmes tâches, pour un horaire plus long. Ils n'ont aucune protection sociale, aucun droit sur le plan syndical et sont licenciables à merci sans indemnité.

Chez Hyundai Motors, plus de 8 000 des 42 000 ouvriers de production ont un statut précaire particulier - celui de sous-traitant sur site. En théorie, leurs employeurs sont des entreprises extérieures. Mais en fait les gérants ou propriétaires de ces entreprises sont souvent liés à l'encadrement Hyundai, et en tout cas elles ne font rien d'autre que louer de la main-d'œuvre à Hyundai. C'est ce qui permet au groupe de tourner les accords collectifs couvrant les travailleurs permanents, sans avoir à en passer par les agences d'intérim, plus onéreuses.

La loi prévoit bien que, passé deux ans dans une entreprise, un ouvrier sous-traitant y a droit à un emploi permanent. Mais les grands groupes comme Hyundai l'ont toujours ignorée, avec la complicité de la justice.

Pourtant, en juillet dernier, la Cour suprême a fini par casser un jugement qui avait blanchi Hyundai d'avoir enfreint cette loi. Bien que symbolique, cette décision a été interprétée par de nombreux précaires comme annonçant la fin de la discrimination dont ils sont victimes. Du coup, les syndicats de précaires, qui menaient une existence quasi clandestine dans les trois sites du groupe, ont vu tripler leurs effectifs, qui ont atteint rapidement 2 500 adhérents.

À partir de ce moment, ces syndicats lancèrent une campagne pour la transformation de tous les précaires en salariés permanents, avec en particulier des prises de parole et des manifestations aux portes des usines, pour gagner le soutien des travailleurs permanents aux revendications des précaires.

Finalement le 15 novembre, suite à une provocation de plus, les précaires de l'une des cinq usines de montage du principal site du groupe, à Ulsan, occupèrent la chaîne de production de l'Accent, le nouveau modèle phare de la marque. La direction réagit par une mobilisation massive et conjointe de la police et de sa milice de cadres. Il n'en fallut pas plus pour que la grève se propage comme une traînée de poudre, gagnant non seulement les quatre autres usines de montage d'Ulsan, mais aussi les autres sites, Jeon-ju et Asan.

Trois semaines après ces événements, le mouvement se poursuit. À Ulsan même, 2 000 grévistes continuent à mener un sit-in permanent qui paralyse les chaînes de montage. Tous les jours, des manifestations de soutien sont organisées devant les trois sites. De son côté, lors de son congrès tenu le 22 novembre, le syndicat de la métallurgie KMU a décidé d'organiser parmi ses adhérents un vote sur une proposition de grève nationale de soutien à la grève des précaires d'Hyundai, pour décembre. À cette annonce, Hyundai a riposté en portant plainte contre les syndicats de précaires, exigeant des réparations se montant à 940 000 euros, tandis que le pouvoir émettait des mandats d'amener contre sept militants de la grève, qualifiée d'illégale.

C'est donc un bras de fer qui oppose le géant Hyundai aux précaires du groupe, mais son enjeu va bien au-delà du seul groupe Hyundai, et bien au-delà des seuls travailleurs précaires. Ce qui est en cause est aussi le fait que, depuis plus de deux décennies, la bourgeoisie coréenne impose ce type de surexploitation à l'ensemble de la classe ouvrière coréenne. Et, pour inverser ce rapport de forces, la classe ouvrière coréenne aura besoin de toutes les énergies qu'elle peut mettre en mouvement.

François ROULEAU

[nico37]

Le 3 décembre 2010, le procureur du tribunal du district central de Séoul a requis des peines allant de 5 à 7 ans de prison contre Oh sei-chull, Yang Hyo-seok, Yang Joon-seok, Choi Young-ik, Park Joon-seon, Jeong Won-hyung et Oh Min-gyu, tous membres de la Socialist Workers Alliance de Corée (SWLK), un groupe socialiste révolutionnaire.

Ces militants du mouvement ouvrier coréen ont été inculpés en vertu de la tristement célèbre Loi pour la sécurité nationale, adoptée par la Corée du Sud en 1948 et qui prévoit théoriquement la peine de mort pour les activités «en faveur du Nord ».

Les huit membres de la SWLK sont des militants internationalistes qui préconisent une révolution ouvrière dans les deux Corée. Ils ne sont accusés d'aucun crime ou délit particulier, à part le fait d¹avoir des idées révolutionnaires. Leur mise en accusation résulte de leur intervention dans de nombreuses grèves et de nombreux mouvements depuis 2007. C'est la première fois depuis de nombreuses années qu¹une répression aussi sévère est lancée en vertu de la Loi pour la sécurité nationale.

Cet événement se produit dans le contexte d¹un tournant à droite du gouvernement sud-coréen du président Lee Myong Bak depuis qu'il a pris ses fonctions au début de 2008 (comme en témoigne l'écrasement de la grève de Ssangyong en 2009). (Il faut souligner que des tracts de la SWLK qui avaient été distribués pendant la grève de Ssangyong ont servi de preuves clés dans ce procès.)

Les procureurs ont tenté d¹inculper les membres de la SWLK à plusieurs reprises depuis 2008, et jusqu¹alors leurs tentatives avaient échoué à chaque fois. Il n'est pas impossible qu'une campagne solide de protestations par e-mail au juge Hyung Kim Doo du tribunal du district central de Séoul aidera à réduire ou annuler les peines de ces militants, lorsque le verdict final sera rendu le 27 janvier. Le juge Kim doit prendre connaissance de votre opinion sur ce procès et sur ce « délit d'opinion ».

Pour ce faire, vous pouvez écrire avec vos propres mots à swlk(at)jinbo.net

Nous avons besoin de ces e-mails avant le lundi 17 janvier 2011, 6 heures du matin (heure de Séoul), afin que l'avocat de la SWLK puisse les transmettre
au juge Kim avant que le verdict soit rendu.

Nous vous prions de distribuer cet appel le plus largement possible et de nous envoyer des messages dans toutes les langues, pas seulement en anglais.

Si vous avez besoin de plus de détails sur cette affaire vous pouvez me contacter à lrgoldner(at)gmail.com

Merci d'avance pour votre solidarité.

Loren Goldner

[cundo]

http://www.alltogether.or.kr/5_resource/1_resource_view.jsp?no=2068

[verié2]

Le 3 décembre 2010, le procureur du tribunal du district central de Séoul a requis des peines allant de 5 à 7 ans de prison contre Oh sei-chull, Yang Hyo-seok, Yang Joon-seok, Choi Young-ik, Park Joon-seon, Jeong Won-hyung et Oh Min-gyu, tous membres de la Socialist Workers Alliance de Corée (SWLK), un groupe socialiste révolutionnaire.

Quelqu'un a-t-il des infos :
-Sur les suites de cette répression,
-Sur le SWLK ?
Voici trois ou quatre ans, un groupe de militants coréens avaient tenu un forum à la fête de LO. S'agissait-il de membres du SWLK ?

[sylvestre]

Enfin un emploi utile de gaz lacrymogène : pour protester contre la signature antidémocratique d'un accord commercial avec les USA un député de gauche à dégainé une lacrymo.

http://www.rtl.fr/actualites/insolite/article/un-depute-sud-coreen-gaze-toute-l-assemblee-7737407123

POLITIQUE INTERNATIONAL INSOLITE INTERNET

Un député sud-coréen "gaze" toute l'Assemblée

Créé le 23/11/2011 à 10h56

Kim Sung-dong, député sud-coréen, n'a pas hésité à lancer une bombe lacrymogène en pleine assemblée pour manifester son mécontentement / DR

Si, parfois, c'est un peu la guéguerre dans les rangs de l'Assemblée nationale, ce député sud-coréen ne manque pas de... piquant. Ce membre de l'opposition n'a pas hésité à lancer du gaz lacrymogène au poivre directement à la face d'un responsable du parlement du pays. Il voulait faire entendre son mécontentement concernant la ratification d'un accord commercial entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.

Kim Sung-dong a pété les plombs. En tout cas, il fallait se frotter les yeux à plusieurs reprises pour croire à la scène qui s'est déroulée ce mardi en pleine séance de l'assemblée de Corée du Sud : ce député de l'opposition entendait bien contester le projet d'accord commercial entre son pays et les Etats-Unis.

Alors, ni une ni deux, à la tribune, il dégaine une bombe lacrymogène au poivre, s'en met la moitié sur lui, puis la lance sur l'un des responsables politiques du "Pays du Matin calme", Chung Eui-hwa.

Après avoir été sorti manu militari de la salle, le vote a enfin pu avoir lieu. Mais ce n'était vraiment pas le jour de notre "Sergent Pepper" : l'accord a été ratifié par 151 votes pour... et sept contre.

La vidéo du "gazage" de l'Assemblée de Corée du Sud

Sur l'accord en question on peut lire Sur l'accord commercial : http://www.solidarity-us.org/current/node/3410

[Copas]

L'accord commercial avec les USA a jeté des milliers de Coréens dans la rue. La question des relations avec les USA est une question explosive.

Les accords commerciaux sont très mal vécus en Corée qui se souvient de l'accord pour importer en Corée du boeuf non controlé du point de vue de l'encéphalite spongiforme bovine qui avait donné lieu à d'immenses manifs et à faire sauter le gouvernement..

[Gaston Lefranc]

Corée du Sud : essor des milices patronales pour briser les grèves
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=3045

[Roseau]

http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,ressources_humaines,conditions_de_travail,responsabilite_entreprise_culture_antisyndicale_samsung,139091.jsp?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_content=novethicInfo&newsletter=ok

[Roseau]

Kim Jungnam a été hospitalisé d'urgence.
Ses adjoints continuent le combat.
http://us2.campaign-archive1.com/?u=f3995b46c18cb039818f29a32&id=4416e2cbfa&e=8de8072f99

[sylvestre]

En Corée du Sud, les syndicats victimes de la hausse des coups

[verié2]

Grève des cheminots très dure et répression en Corée du sud


A faire circuler, notamment sur les listes d'informations syndicales.

Il y a deux semaines, nous avons demandé votre soutien au moment du lancement d’une grève par travailleurs des chemins de fer coréens. Ils craignaient déjà que le gouvernement puisse tenter de briser leur mouvement. Ils sollicitaient la solidarité ouvrière du monde entier et près de 9000 d'entre vous ont envoyé un message de protestation.

Leurs pires craintes se réalisent. Seulement quelques jours après le début de leur grève, le gouvernement coréen a lancé une répression sauvage. Les bureaux du syndicat des travailleurs des chemins de fer ont été investis par des dizaines de policiers emportant ordinateurs et équipements. Des mandats d'arrêt ont été émis pour les principaux dirigeants syndicaux - qui sont actuellement cachés en lieu sûr. 6000 personnels sont mobilisés pour minimiser les perturbations et les médias rapportent que l'armée est prête à envoyer des centaines de soldats travailler à la place des grévistes afin de briser le mouvement.

Demain matin, les travailleurs du métro de Séoul se mettront en grève par solidarité, espérant bloquer la capitale.

Il est de notre devoir aujourd'hui de mobiliser le soutien le plus large possible pour les travailleurs des chemins de fer coréens. Ils sont aujourd'hui sur le front de la lutte contre les politiques néolibérales telles que la privatisation - et ils défendent le droit fondamental d'adhérer à des syndicats indépendants pouvant exercer le droit de grève.

Si vous ne l'avez pas encore fait, s'il vous plaît, envoyez votre message de protestation aujourd'hui.

Si vous avez déjà soutenu la campagne - merci. Mais vous pouvez faire plus... Il y a des millions de travailleurs syndiqués qui ne sont pas encore au courant de cette lutte :

   Diffusez ce lien sur votre page Facebook : http://bit.ly/19PDVGJ pour indiquer à vos amis que vous soutenez cette campagne et les inviter à faire de même.
   Twittez ceçi : Grévistes du rail coréen : lâchez leur les baskets ! Protestez auprès du gouvernement http://bit.ly/19vby4k @labourstart_fr
   Si votre syndicat a une liste de diffusion, merci de vous assurer que les inscrits sont tous informés de ce combat important.

Enfin, n’hésitez pas à transférer ce courriel à vos camarades.

Merci.

[Roseau]

Quelques mots d'une camarade coréenne à Paris :

Les cheminots coréens sont en grève depuis le 9 décembre. Presque 8 000 travailleurs sont suspendus et menacés de révocation juste parce qu'ils participent à la grève. (Ils sont membres de la KCTU )

Le siège de la KCTU ( Korean Confederation of Trade Union ) a été saccagée par la police. La KCTU, pour lutter contre la privatisation du chemin de fer, a déclaré une grève générale le 28 décembre.

Même FKTU (Federation of Korean Trade Unions), qui est plutôt un " syndicat maison" a aussi décidé de rejoindre la grève générale du 28 décembre.

Donc il y a un rassemblement devant l'ambassade de Corée du Sud, 125 rue Grenelle à 17h 30, ce vendredi le 27 décembre.

Si jamais vous avez un moment, pensez y d'aller...et bonnes vacances!

[fée clochette]

Grève générale aujourd'hui en Corée du sud

http://globalvoicesonline.org/2013/12/28/photos-100000-south-koreans-protest-election-scandal-labor-clampdown/

[Copas]

La solidarité est nécessaire


La délinquance policière :

le mouvement des cheminots riposte

Débuts d'une solidarité internationale

http://www.transportworkers.org/node/986

[Copas]

Corée du Sud : Fin de la grève des cheminots

Agence de presse Yonhap, 30 décembre 2013,
http://french.yonhapnews.co.kr/national/2013/12/30/0300000000AFR20131230002800884.HTML

Les juges veulent continuer à poursuivre les travailleurs.
La solidarité doit continuer d'être pleine et entière avec le syndicat du rail.

La grève de trois semaines de milliers de cheminots a pris fin aujourd’hui après l’annonce par les principaux partis politiques de la création d’un sous-comité parlementaire destiné à empêcher la privatisation du secteur ferroviaire.

Le syndicat de Korea Railroad Corp. (KORAIL) a fait savoir que ses syndiqués reprendront le travail demain matin à 11 heures. Quelque 8.700 cheminots avaient entamé une grève le 9 décembre pour protester contre le projet de création d’une filiale de KORAIL pour administrer la nouvelle ligne de trains à grande vitesse partant de Suseo. Les syndiqués voient dans la création de cette filiale un signe avant-coureur à la privatisation de l’entreprise.

Le gouvernement a réassuré a plusieurs reprises qu’il n’a pas l’intention de privatiser le secteur ferroviaire et a promis de révoquer le permis de la filiale si une de ses parts est vendue au secteur privé. Le syndicat reste sceptique malgré les réassurances du gouvernement. «Les syndiqués continueront à protester la décision du gouvernement après la reprise du travail», a déclaré le chef du syndicat de KORAIL Kim Myung-hwan lors d’une conférence de presse.

La création du sous-comité vise à empêcher une éventuelle privatisation de la filiale KTX Suseo et souligne la volonté du gouvernement d’apaiser les craintes à ce sujet. La mise en place de ce sous-comité a fourni une porte de sortie au syndicat face à l’attitude intransigeante de la direction de KORAIL malgré les perturbations engendrées par la grève.

Ce «sous-comité sur le développement du secteur ferroviaire» sera composé de huit députés du parti Saenuri et du parti Démocrate, le principal parti de l’opposition, ont fait savoir des officiels. Le député Kang Seok-ho du parti Saenuri sera à la tête de ce comité qui se réunira pour la première fois demain matin. Le président de KORAIL Choi Yeon-hye devrait également participer à cette première réunion.

La police et les procureurs ont indiqué qu’ils continueront leurs poursuites contre les chefs du syndicat pour avoir organisé cette grève «illégale». Kim et plusieurs dirigeants du syndicat se sont réfugiés au temple bouddhiste Jogye dans le centre de Séoul après l’émission de mandats d’arrêt à leur encontre pour avoir ignoré l’assignation à comparaître des procureurs.

«Nous arrêterons le chef du syndicat de KORAIL Kim dès qu’il sortira», a dit un responsable de la police. Les procureurs ont par ailleurs réaffirmé que les responsables de la grève devront faire face à la justice. «Les auteurs de ces actes illégaux seront tenus pour responsables malgré l’arrêt de la grève», a déclaré un procureur du Bureau suprême des procureurs de la République.

Le syndicat de KORAIL a précisé que ses dirigeants ne sont pas prêts à répondre aux appels de la police. «La question de l’apparition volontaire du chef du syndicat de KORAIL devant la police n’a pas été discutée pour l’instant», a affirmé un représentant anonyme du syndicat.

La plus longue grève de cheminots dans l’histoire du pays a provoqué de nombreuses perturbations sur le réseau ferroviaire, affectant entre autres la circulation des trains à grande vitesse, des trains de marchandises et des métros. KORAIL s’était vue forcée de réduire à environ 24% de la normale la circulation de ses trains de voyageurs pendant plus d’une semaine, selon l’entreprise. Le volume journalier de fret durant la grève représentait lui 30% en moyenne du volume normal.

[Gaston Lefranc]

Une contribution d'une camarade coréenne à Paris écrite il y a quelques jours :
http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=565

[Gaston Lefranc]

Naufrage du Sewol : jusqu’où iront les capitalistes et l’Etat dans la course à la rentabilité ?
http://tendanceclaire.npa.free.fr/utils/pdf.php?id=609

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