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Trans’ : une fausse avancée

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Message  Invité Mer 4 Juil - 2:32

Trans’ : une fausse avancée, une interview de Cornelia Schneider

dimanche 28 février 2010

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 44 (25/02/10)


Cornelia Schneider est co-fondatrice de Support Transgenre Strasbourg (www.sts67.org). Elle revient ici sur l’annonce fortement médiatisée par le ministère de la Santé de la « dépsychiatrisation de la transsexualité ».

Le ministère de la santé vient d’annoncer la « dépsychiatrisation de la transexualité ». En quoi cela consiste-t-il réellement ?
La transidentité [1] (que les psychiatres appellent « transsexualisme ») est considérée par l’OMS et les États comme une maladie mentale depuis une trentaine d’années, époque où se dessinait la radiation de l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Les personnes transidentitaires sont donc actuellement « psychiatrisées » de force partout, notamment en France. Le ministère de la Santé français vient de dérembourser, en les enlevant d’une liste d’« affections longue durée » (ALD) « mentales », les soins médicaux qu’il impose aux trans’, et de déclarer cela faussement comme une « dépsychiatrisation » de la transidentité, prétendant satisfaire à une revendication de longue date de la quasi-totalité des trans’.
Il faut savoir que le stigmate de « malade mentalE » interdit aux trans’ l’accès à quasiment tous leurs droits : humains, civiques, sociaux, familiaux, parentaux, sanitaires... À cause de ce stigmate et de ses conséquences en termes de privations de droits, être trans’ en France aujourd’hui signifie : pas d’embauche, pas de vie privée, refus éventuel du droit de vote, souvent pas de mariage, souvent un divorce forcé et/ou aucun droit parental/familial, mise sous tutelle médicale, un arbitraire juridique permanent, maltraitances médicales et stérilisation forcée imposées pour commencer à accéder à ses droits constitutionnels, et encore sans garantie. Bref, une vie dans un État de non-droit rappelant un autre âge de sinistre mémoire.
Suite à cette décision du ministère, les ALD pour « transsexualisme » nouvelles ou à renouveler risquent de ne pas/plus être accordées par la Sécurité sociale, ce qui revient à dérembourser de fait les soins médicaux imposés aux trans’ par l’État. Tandis que toutes les discriminations causées par le stigmate de « malades mentaux-ales » des trans’ resteront entières, notamment celles exercées par l’État français lui-même. Il ne s’agit donc pas d’une mesure en faveur des trans’, mais au contraire d’une mesure cyniquement transphobe. Ce que confirme le rapport de la Haute Autorité de santé, paru huit jours après ce décret, qui recommande d’imposer aux trans’ de graves régressions transphobes, notamment psychiatrisantes et sécuritaristes.

Comment expliques-tu cette décision et les réactions, pour certaines favorables, qu’elle suscite ?
L’État français perçoit manifestement les trans’ comme des éléments subversifs dangereux à son idéologie de ségrégation des genres, qui est un des piliers de son système politique. Il essaie de dépolitiser cette question dérangeante en la pathologisant et médicalisant. Son décret récent intervient après l’émergence, timide mais continue, d’un mouvement de résistance politique trans’ français depuis environ cinq ans. Le pouvoir escompte désamorcer notre résistance en semant la désinformation propagandiste et le doute, autant chez les trans’ que chez le « grand public », qui ignore quasiment tout des trans’ suite à leur invisibilisation et décrédibilisation systématiques. Depuis des décennies, les États font chanter les trans’ par la menace « pas de maladie = pas de remboursement », qui cherche à escamoter la nature purement politique de la question et rend les trans’ responsables de la transphobie des autres. Ce chantage fonctionne hélas chez beaucoup de trans’, mais une prise de conscience résistante croissante semble en cours.

Quelles sont les revendications qui te semblent, aujourd’hui, principales ?
L’urgence absolue sont la dépathologisation et la démédicalisation entières de la transidentité, en France et partout, afin que tombe le stigmate de « malades », mentaux-ales ou non, qui produit et entretient la majorité des discriminations transphobes. Iront obligatoirement avec ceci : le remboursement des soins nécessaires aux trans’ au titre de réparation des dégâts causés par un système politique transphobe (et non pas de soins pour cause d’une quelconque « maladie ») ; l’abolition de toutes les discriminations transphobes exercées par l’État (état civil, numéro de Sécu, droits humains, civiques, sociaux, etc.) et produites par lui (médias, éducation etc). Ces buts primordiaux atteints, les autres discriminations transphobes tomberont vite, et la construction d’une société
non-transphobe pourra débuter.

Propos recueillis par Olivier Neveux

1. Alexandra Augst-Merelle et Stéphanie Nicot, Changer de sexe. Identités transsexuelles, le Cavalier bleu, 2006, et Karine Espineira, La Transidentité. De l’espace médiatique à l’espace public, l’Harmattan, 2008.

URL http://www.npa2009.org/content/trans%E2%80%99-une-fausse-avanc%C3%A9e-une-interview-de-cornelia-schneider

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Message  Invité Mer 4 Juil - 2:50

Une personne transgenre est une personne dont l'identité sexuée, sociale et psychique ne correspond pas à ce que la société attend d'elle en fonction de son corps. Un homme qui s'exprime socialement en femme et vis versa.

Cornelia Schneider : présidente de Transgenre Strasbourg

Identités remarquables, un film de Emmanuelle Villain et Nathalie Lépinay
Avec la complicité de Cornélia Schneider


Identités remarquables est né d’un accident de parcours et des rencontres qui l’ont suivi.

Travaillées au corps par l’apparence et les risques de la féminité, nous avons choisi d’aborder la question du genre dans son aspect strictement politique, par le biais d’un entretien avec Cornelia Schneider, militante trans-I des droits humains.
Perméabilité des frontières entre les rôles masculin et féminin, transsexualité tolérée et parité institutionnalisée, le documentaire interroge les formes prises par les luttes contre un patriarcat si bien digéré qu’il n’a rien perdu de ses capacités de nuisance.

http://wikouik.com/identitesremarquables/

Bande-annonce


interview Emmanuelle Vilain
http://www.radiolarzac.org/sons/interview-emmanuelle-vilain

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Message  Invité Mer 4 Juil - 17:07

La première moitié du film Identités remarquables est dispo.



Non à la transphobie d’Etat

samedi 8 octobre 2011

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 118 (06/10/11)

La 15e marche du collectif Existrans à rassemblé plus de 2 000 personnes à Paris entre Bastille et Hôtel-de-Ville ce samedi 1er octobre. Les personnes trans, leurs soutiens dont de nombreuses associations LGBTI ont dénoncé la transphobie d’État qui persiste en France alors même que des avancées ont lieu dans plusieurs pays européen ; une dénonciation à laquelle s’associe le NPA.

Les personnes trans continuent en effet de devoir en passer par des psychiatres afin de faire reconnaître leur identité ; l’obtention de papiers en conformité avec son genre reste très difficile et l’État impose une stérilisation forcée, une véritable violation des corps, en contradiction avec le droit de disposer de son corps. Cela conduit de nombreuses personnes trans dans une situation de grande précarité, lorsqu’elles se voient refuser un emploi, un logement ou lorsqu’elles ne peuvent pas faire valoir leurs droits dans les services publics.

Les trans étrangerEs que l’État refuse de considérer comme des réfugiéEs même s’ils-elles fuient des pays hostiles à leur identité sont particulièrement vulnérables. Ainsi les personnes étrangères séropositives sont susceptibles d’être expulsées sous prétexte que des médicaments sont accessibles dans leur pays. Mais il s’agit là d’une hypocrisie criminelle quand on sait que dans le même temps, les laboratoires Novartis traînent le gouvernement indien devant les tribunaux pour l’empécher de produire des médicaments génériques.

La transphobie d’État s’appuie également sur des organismes internationaux, comme l’OMS, qui considèrent toujours la transidentité comme une maladie. C’est pourquoi le collectif Existrans soutient la campagne internationale pour la « dépathologisation des identités trans » (STP2012*) qui exige le retrait du trouble d’identité de genre de la nomenclature des maladies. Comme le souligne le collectif « Ce ne sont pas nos identités qui nous rendent malades et précaires mais la transphobie d’État ! »

*Stop Trans Pathologization 2012

http://www.npa2009.org/content/non-%C3%A0-la-transphobie-d%E2%80%99etat

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Message  verié2 Mer 4 Juil - 17:48

Etonnant, l'Argentine vient de légaliser le changement de sexe, les opérations, l'adoption d'enfants par des transexuels, le mariage gay, mais refuse toujours l'avortement.

verié2

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Message  Invité Mar 24 Juil - 13:56

Pénalisation de la transphobie : les associations saluent une avancée

13 juillet 2012

Interview - Le Sénat a décidé jeudi que la discrimination envers les personnes transsexuelles ou transgenres serait pénalement réprimée. Réaction de Nicolas Gougain, porte-parole de l'inter-LGBT.


Recueilli par Kim Hullot-Guiot

Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT, répond à Libération sur la décision du Sénat de pénaliser les discriminations à l'encontre des personnes transsexuelles ou transgenres.

Comment accueillez-vous cette décision ?

C’est une décision très importante. Jusqu’ici, l’article 225-1 du code pénal, qui définit le cadre des discriminations, n’incluait pas les discriminations en raison de l’identité de genre - un terme employé dans les textes européens. Le Sénat l’a modifié en employant celui d’identité «sexuelle», qui est un terme moins satisfaisant, mais c’est un premier pas.

C’est une vieille revendication, qui avait été ratée en 2004 à la création de la Halde. Cela faisait des années que les associations se battaient pour que la transphobie soit reconnue autant que l’homophobie. C’est donc une avancée importante, d’autant que jusqu’à maintenant, les agressions transphobes devaient être requalifiées juridiquement, le plus souvent sous le critère de l’homophobie, alors que ce n’est pas la même chose. Il est important de distinguer homophobie et transphobie.

De plus, c’est la première fois qu’on a autant parlé des personnes trans dans une Assemblée, nous avons senti une bonne réceptivité sur les problématiques liées à leur parcours ; cela présage d’autres avancées.

Les jeunes seraient les plus touchés par les discriminations...

Oui, d’après l’enquête Jeune Trans (MAG-HES), 34% des jeunes trans ont déclaré avoir déjà fait une tentative de suicide. Et 19% déclarent avoir été reniés par leur entourage - bien que les situations de tolérances soient, dans cette enquête, majoritaires. C’est aussi au travail que la transphobie s’exprime le plus.

Comment se manifeste généralement la transphobie ?

La transphobie est récurrente quand les gens sont en procédure de changement de sexe à l’état civil. Il faut plusieurs années pour que les papiers d’identité soient mis en conformité avec son sexe ou son genre. C’est un véritable parcours du combattant, jonché d’humiliations : avoir des papiers d’identité qui ne vous représentent pas pose de nombreux problèmes au quotidien.

Ces situations de vulnérabilité renforcent la possibilité d’être discriminé ou harcelé, notamment au travail. D’après le National Transgender Discrimination Survey de 2011, 26% des personnes trans perdent leur travail suite à l’annonce de leur transition [aux Etats-Unis, ndlr], d’autant plus lorsque ces personnes ont un faible niveau d’étude. Les transexuelles nées hommes sont également plus susceptibles de perdre leur emploi (36%).

Au travail, ce sont 52% des trans qui sont discriminés ! Plus généralement, les risques de se retrouver sans domicile fixe suite à une transition sont énormes : c’est le cas de 19% des trans qui ont participé au sondage. Ne pas avoir de papiers d’identités conformes accroît largement ces risques de situations de harcèlement, de discrimination, et d’humiliation.

Le problème de la conformité des papiers d’identité est donc le prochain chantier ?

Nous souhaitons aller au bout du combat de l’identité de genre, en particulier sur la question du changement d’état civil. Nous allons en discuter avec le gouvernement. En décembre dernier, la députée socialiste Michèle Delaunay avait déposé une proposition de loi visant à simplifier le changement d’état civil, mais elle avait été rejetée. Sur cette question, la France est très en retard, notamment par rapport à nos voisins européens, notamment l’Espagne.

Le parcours tel qu’il est actuellement conçu est humiliant, alors que la transition est déjà un véritable parcours du combattant en soi. Aujourd’hui en France, l’obligation de stérilisation comme préalable au changement d’état civil va totalement à rebours des recommandations du Conseil de l’Europe qui préconise une déconnecxion du parcours médical et administratif [dans sa résolution 1728, ndlr] . Les trans sont des humains comme les autres : ils doivent avoir les mêmes droits fondamentaux, à commencer par celui de disposer de son corps.

http://www.liberation.fr/societe/2012/07/13/penalisation-de-la-transphobie-une-belle-avancee-mais-pas-la-panacee-pour-les-associations_833171

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