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Guadeloupe

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Message  Duzgun Sam 10 Juil - 12:44

Sur le LKP :


POINTE-à-PITRE
- SOCIAL
Guadeloupe . LKP est-il en crise








Par
CCN
09.07.2010 l 23h52
Pointe-à-Pitre.
Samedi 10 juillet 2010. CCN. LKP, qui a tenu la rue pendant 44 jours en
2009, obligé le gouvernement à changer vite fait de Ministre des
colonies, forcé Sarkozy à une visite en Guadeloupe, tenu la dragée haute
aux forces de l’ordre, contraint le Medef, Victorin Lurel à une
négociation sur les salaires, LKP est depuis plusieurs semaines en mode
silencieux. Comment et pourquoi, ce «collectif» porteur de tant
d’espoirs en est arrivé ainsi au creux de la vague ?



Le LKP en crise ? Elie Domota, le porte-parole n’aime pas ce mot.
Quand on l’interroge il continue imperturbable, a affirmer que LKP
«se porte bien» que «LKP se renforce» que LKP est une autorité dans le
pays, etc». Il s’agit là d’un discours à usage externe, destiné comme on
dit, à rassurer les «larges populaires». Mais, vu de l’intérieur, les
choses ne sont pas aussi simples. Après plus d’un an d’exercice, de
«pouvoir dans la rue» et de contestation sociale, et parfois même
politique, il était évident que le «poids du LKP» sur la société
guadeloupéenne allait s’effriter. Quelles en sont les raisons ?

D’abord
parce que en dépit des 200 euros arrachés de haute lutte au patronat et
aux collectivités, il fallait presque naturellement s’attendre à une
sorte de reflux. Ce mouvement social d’une ampleur inégalée aussi bien
en Guadeloupe qu’à l’étranger, a laissé des traces dans l’economie du
pays. Le patronat et ses alliés, eurent tôt fait de dire et d’essayer de
faire croire que les fermetures d’entreprises et les licenciements qui
ont suivi la fin de la grève,’étaient tous de la faute du LKP. Rien
que ça ! . Ce discours de propagande patronale, n’a en fait convaincu
que ceux qui en étaient les initiateurs.Car, bien avant le mouvement
social, la Guadeloupe, qui est et qui demeure une colonie française,
subissait et subit encore des rapports de domination capitaliste où
l’exploitation, la pwofitasyon, comme dit LKP, est le pain quotidien.

Pendant
44 jours, LKP a simplement mis le doigt là ou ça fait mal. En effet, le
«collectif» a attiré l’attention du monde occidental et des
organisations syndicales, sur l’horreur de la double exploitation
colonialiste et capitaliste dans notre pays. Sur ce point, LKP a
parfaitement 69rempli sa mission historique. D’ailleurs, la
contestation, a dépassé le cadre de la Guadeloupe, puisque dans les
autres nations sans état, colonisés par la France, : la Réunion, la
Martinique, et dans une moindre mesure, la Guyane, des mouvements
sociaux contre la pwofitasyon ont aussi vu le jour. Ils n’ont pas eu la
même ampleur qu’en Guadeloupe et cela se comprend aisément. Dans chacun
de ces pays, le socle social, le «lyannaj», le rapport des forces
n’avait pas atteint le même degré de maturité qu’en Guadeloupe. LKP
demeure malgré tout une production spécifiquement «Made in Gwadloup». Le
leader du NPA, le trotskyste français Olivier Besancenot, venu à
plusieurs reprises dans notre pays, tout admiratif qu’il était devant
LKP, n’a pu que constater et regretter que le mouvement social français,
ne pourrait jamais reproduire à l’identique, ce qui s’est passé en
Guadeloupe.

Il convient de rappeler que LKP n’est pas qu’une
simple plate-forme syndicale, car, l’une des spécificités de ce
«collectif» c’est sa capacité à rassembler à la fois des organisations
syndicales, culturelles et politiques. On verra plus loin que la
dimension politique du LKP aura sans doute été son talon d’Achille.

Il
faut revenir, sur l’état de la société au lendemain du mouvement. Nous
l’avons dit, les patrons et une grande partie de la classe politqie
traditionnelle n’ont cessé de diaboliser LKP. La nouvelle Ministre des
colonies, quant à elle, marchant pas à pas dans les bottes de Sarkozy a,
d’une part, cautionné le non respect des accords Bino et de l’autre,
fait la part belle à la SARA. Il faut quand même se rappeler, qu’à
l’origine, le mouvement social qui a démarré timidement en décembre
2008, se cristallise d’abord, sur le prix exorbitant des produits
pétroliers, donc sur la pwofitasyon de la SARA. Or, au bout du compte,
on s’aperçoit que le gouvernement français et sa Ministre des colonies
n’ont jamais vraiment remis en cause le fonctionnement colonial de la
SARA. Le rapport de l’ANACT qui vient de sortir, a été l’occasion pour
la Ministre des colonies d’annoncer en termes voilés, la hausse
prochaine du prix des carburants. Le message se veut subliminal, mais,
il est aisément décryptable : «Le travail de transparence et de
concertation mené depuis un an permet d’arrêter aujourd’hui une position
claire sur l’avenir de la filière ainsi que sur son retour à
l’équilibre économique. En effet, la solidarité nationale ne doit pas
servir à subventionner de façon pérenne le prix d’un bien de
consommation courante». Par cette déclaration, sans équivoque, M-L
Penchard vient d’indiquer que nous revenons à la case départ.

Et
la question subsidiaire est de savoir, si LKP a la capacité
organisationnelle de relancer la mobilisation dans le cas d’une nouvelle
hausse du prix du litre d’essence ? Avant de répondre à cette question,
il est bon de rappeler qu’il y a de cela quelques semaines les
organisations syndicales de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane se sont
retrouvées, en marge des manifestations liées aux journées nationales
de Mai 1802/1967 et qu’ensemble elles ont décidé de frapper ensemble un
«grand coup» au mois d’octobre. Cette Conférence des Syndicats
Anticolonialistes, anti capitalistes et anti impérialistes des colonies
de la France (CSACF) semble être le point de départ, d’un réel liyannaj
entre des organisations syndicales, qui entretenaient des rapports
ponctuels, mais sans réel suivi. Cette fois, il y a eu comme un déclic
et un changement d’attitude. Ainsi Myrlin Davilé responsable
international de l’UGTG a d’ores et déjà indiqué, qu’en octobre 2010, le
LKP de Guadeloupe, le C5F de la Martinique et l'UTG de la Guyane,
devraient de manière coordonnée déclencher un important mouvement de
protestation, contre le non respect des accords signés au lendemain, des
mouvements sociaux de janvier et février 2009. « Il faudra donc
attendre ce rendez-vous social international d’octobre pour mesurer la
capacité réelle de mobilisation du LKP en 2010. Si sur les questions
d’ordre social, LKP garde un réel potentiel, il ne sera sans doute plus
jamais celui de janvier/mars 2009, mais, il peut être suffisant pour
peser sur le patronat, le pouvoir colonial et ses affidés.

Mais
une autre question s’est posée à l’intérieur du mouvement, c’est celle
de sa relation avec la politique.

Au mois de mai 2010, plusieurs
organisations politiques et des personnalités telles que Alain Plaisir,
Jean-Marie Nomertin, Félix Flémin, Eric Desfontaines, des organisations
telles que Combat Ouvrier, le PCG, L’UPLG, les Verts, toutes membres du
LKP, ont fait le choix d’aller en ordre dispersé aux Régionales. D’une
part, LKP n’a pas soutenu ces candidatures, de l’autre, L’UGTG et Nomn
deux composantes du LKP, ont appelé au boycott de ces élections
régionales. Il semble bien, au vu des résultats, et de la faible
participation à ces élections, que la position exprimée par Elie
Domota, dans le cadre de l’UGTG ait été entendue. Depuis, cette question
fait débat au sein du LKP. Deux thèses s’affrontent. Il y a ceux qui
pensent que LKP aurait dû s’engager dans la bataille électorale et
contribuer affaiblir politiquement Victorin Lurel, lequel n’avait jamais
caché son aversion du mouvement social. LKP aurait ainsi facilité
l’émergence d’une autre force politique. Un autre courant continue de
croire, qu’il faut refuser toute participation au jeu électoral et créer
dans la rue, un rapport de force insurrectionnel, pour marginaliser la
classe politique. Aujourd’hui, donc, la question nodale au sein du LKP
est essentiellement politique. C’est un débat complexe, car de sa
résolution dépend l’avenir même du LKP. Le séminaire LKP qui s’est tenu
le week end dernier a effleuré cette question, et les débats sont loin
d’être clos. Mais la réalité du terrain n’attend pas. Le clan Lurel
/Gillot de son côté a déjà sorti «son» projet pour la Guadeloupe. Des
organisations politiques telles que le PCG et l’UPLG membres du LKP ont
déjà signifié leur opposition à un tel projet qualifié «d’arnaque» par
le PGC ; Dans un entretien, qu’il a accordé aux Nouvelles Étincelles »,
Elie Domota dit ceci : «Ce n’est, ni dans la mascarade des réformes des
collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy, dans le cadre des
articles 73 ou 74 de la Constitution, ni dans le «Projet guadeloupéen»
initié par le Président du Conseil Général, Jacques Gillot, que se situe
l’avenir du pays, mais dans le combat avec le peuple guadeloupéen et
pour le peuple guadeloupéen que l’on parviendra à faire émerger une
société plus juste, plus équitable. «Sur ce point au moins tout le monde
s’accorde. C’est certainement de la confrontation des idées, et de la
lutte idéologique même très âpre, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du
LKP que se dégagera une position plus juste. Mais, il y a quand même
urgence...




Intéressant de voir les problèmes politiques internes au LKP, développés dans le dernier paragraphe...
Duzgun
Duzgun

Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010

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Message  Invité Mer 15 Sep - 13:22

"Il y a ceux qui pensent que LKP aurait dû s’engager dans la bataille électorale et
contribuer affaiblir politiquement Victorin Lurel, lequel n’avait jamais
caché son aversion du mouvement social. LKP aurait ainsi facilité
l’émergence d’une autre force politique. Un autre courant continue de
croire, qu’il faut refuser toute participation au jeu électoral et créer
dans la rue, un rapport de force insurrectionnel, pour marginaliser la
classe politique."

Perso, je pense qu'il faut principalement créer dans la rue un rapport de force insurrectionnel et ne pas négliger les batailles électorales en vue de contribuer à affaiblir politiquement les sangsues.


Dernière édition par papillon le Ven 25 Fév - 9:48, édité 1 fois

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Message  Invité Lun 25 Oct - 13:09


Le LKP appelle à la grève générale le 26 octobre !

"PÈP GWADLOUP DOUBOUT !

Pwofitasyon pé ké chouké an péyi an nou

Mawdi 26 oktòb 2010 : GRÈV JÉNÉRAL !

Ansamn ansanm an la ri la avè Pèp Mawtinik é Pèp Giyan !

Les organisations syndicales, le LKP, en Guadeloupe, le K5F en Martinique, les organisations de Guyane appellent les travailleurs et les peuples de ces dernières colonies de l’Etat français à se mobiliser menm jou la, an menm tan, le 26 octobre 2010.

Depuis des mois, l’Etat français, les collectivités, le grand patronat ont entrepris une action de sabotage en règle et une propagande insidieuse pour se venger, piétiner les accords signés en février et mars 2009. Ils entendent ainsi nous démoraliser, nous terroriser par la répression envers les militants syndicalistes notamment et tentent sans succès de faire croire que notre grand mouvement de masse de janvier, février et mars 2009 n’aurait servi à rien !

26 OKTÒB 2010 : NOU KÉ MONTRÉ YO AN KI JAN TRAVAYÈ É PÈP GWADLOUP KA DÉBOULÉ AN LA RI LA.

Oui, nous avons gagné nos principales revendications malgré la contre offensive de la Pwofitasyon. Nous avons obtenu : 200 euros d’augmentation pour les salaires les plus bas, des baisses de prix des produits de première nécessité, le gel des loyers pour un an, la baisse du prix des carburants, des baisses dans le secteur du téléphone et d’Internet, la création et des crédits pour un « Bureau d’Etudes Ouvrières », des diminutions d’impôts locaux, une prime de 100 euros pour 80.000 foyers, des aides pour les personnes âgées et handicapées…

L’Etat et les collectivités locales ont pris des engagements avec le LKP sur 165 points de la plate forme cosignés le 4 mars 2009 dans les domaines de la culture, de la pêche, de l’agriculture. Maintenant il faut continuer à agir fermement pour que ces engagements soient respectés totalement.

Oui, nous avons gagné une forte conviction, celle de constituer dorénavant une force, une masse déferlante qui peut faire trembler l’Etat français, ses représentants locaux et le grand patronat.

SIGNATI A YO É MAKAKRI SÉ MENM BITEN, RESPEKTÉ GWADLOUPÉYEN !

La mobilisation constante des travailleurs a permis la mise en œuvre d’une partie de ces accords. Mais beaucoup de points n’ont pas été respectés par l’Etat et les collectivités : ils refusent de réunir le comité de suivi des accords malgré plusieurs courriers du LKP en ce sens, le plan d’urgence pour l’emploi des jeunes n’a jamais vu le jour, l’accord Bino a été tronqué, le prix de l’eau n’est toujours pas harmonisé, le fonds spécial pour les minimum vieillesse et les adultes handicapés a été détourné de son objectif premier et distribué sous forme de prime de 100 € aux allocataires suivant une politique de sopoudraj/vèglaj, les prix des carburants ont connu trois augmentations et.. une baisse ridicule, les crédits du « Bureau d’Etudes Ouvrières » n’ont pas été versés malgré le dépôt du dossier demandé.

Les prix repartent à la hausse effrénée. Partout la population est aux abois !

Les attaques pleuvent contre le niveau de vie de la population : recul de l’âge de la retraite à 62 ans, augmentation du prix de l’électricité, déremboursements en masse des médicaments, augmentation des impôts sous plusieurs formes.

A cela il faut encore ajouter le chômage des jeunes de 18 à 25 ans, qui dépasse les 59%, les licenciements, la responsabilité écrasante de l’Etat et des capitalistes dans l’empoisonnement de la population au Chlordécone et l’épidémie de dengue, sans compter les économies criminelles réalisées sur la santé publique et sur l’éducation de nos enfants (fermetures de postes d’enseignants, menace sur l’emploi des enseignants contractuels et vacataires, fermeture de 249 emplois aidés)".

Et pendant ce temps, l’Etat continue d’arroser les pwofitan. Ainsi, les compagnies pétrolières, la SARA, Total ont reçu en tout et pour tout 175 millions d’euros pour compenser leurs soi-disant pertes, avec de l’argent public (lajan a enpo an-nou !). Le même Total a réalisé des bénéfices nets de 21, 8 milliards d’euros en deux ans : De quelles pertes parle-t-on ?

TRAVAYÈ ! FO NOU MÈT NOU DOUVAN DOUVAN ADAN LALIT !

Lors du mouvement de masse de 2009, les travailleurs, les chômeurs, les enseignants, les paysans, les marins pécheurs et tout séla ki ka pwan fè anba pwofitasyon se sont unis, ansanm ansanm, dans la lutte contre la pwofitasyon.
C’est à partir du mouvement de grève général déclenché par les travailleurs que s’est construite l’unité de toutes les couches populaires victimes des capitalistes exploiteurs et de l’état colonial ;

C’est la détermination de tous les travailleurs, des autres forces sociales et de notre peuple dans la lutte qui a donné au LKP sa légitimité et son autorité et qui a permis de mettre en avant des perspectives de changement et d’arracher l’accord BINO et les accords du 4 mars en obligeant l’Etat français, le grand patronat, les politiques dirigeant les collectivités locales à négocier.

Aujourd’hui que l’Etat colonial et le grand patronat avec la complicité de certains de nos politiques tentent de réinstaller leur pwofitasyon et de réprimer le mouvement syndical, c’est autour de travailleurs en grève générale que doit s’organiser la résistance à cette politique et l’offensive de toutes les couches populaires et forces sociales et culturelles, pour non seulement exiger le respect des accords signés et l’arrêt de la répression mais aussi la poursuite des négociations sur la plate forme de revendications du LKP pour de nouvelles perspectives de changements.

OUI, A L’ALLIANCE NECESSAIRE DES TRAVAILLEURS SALARIES, DES PETITS PRODUCTEURS ET TRAVAILLEURS INDEPENDANTS.

GWADLOUP PÉKÉ KONSTWI SAN TRAVAYÈ É SAN PRODIKTÈ

La mobilisation de 2009 a montré que les petits producteurs paysans, pêcheurs, artisans, petits commerçants, ont bien su choisir leur camp en se plaçant aux côtés des masses laborieuses en lutte. Et eux aussi doivent continuer à lutter. L’alliance des travailleurs salariés et des petits producteurs en lutte doit permettre, par exemple, aux banques d’accorder des crédits accessibles, d’obliger l’Etat à prendre en charge certains frais d’infrastructure, de recherche etc.

En particulier, dans le domaine agricole, les meilleures terres doivent être mises à la disposition des petits paysans ainsi que les moyens matériels pour installer des exploitations viables pour un secteur agricole productif au bénéfice de notre peuple ! Il est inacceptable de poursuivre une politique d’alimentation basée essentiellement sur l’importation de la majorité de nos besoins alimentaires ! C’est un état de dépendance inacceptable qui entraine aussi le développement de maladies comme l’hypertension, le diabète et l’obésité, surtout chez les jeunes enfants, qui se nourrissent trop souvent de produits industriels raffinés au détriment de fruits et légumes frais et locaux pourtant reconnus bien meilleurs pour la santé.

Cet état de dépendance doit changer ! Et cela passe par la prise en main de l’agriculture du pays par les petits paysans de Guadeloupe !

SOUTENONS LES TRAVAILLEURS EN LUTTE ET LES CAMARADES VISES PAR LA REPRESSION

Oui, un grand soutien aux camarades de l’ASFO, de Valkanaers, à ceux de TCSV, aux Contrats aidés. Un grand soutien à tous les travailleurs convoqués douvan tribinal a yo (Lendo, Naéjus, Gauthiérot, Delphin, …), la yo vé entewdi nou palé kréyol (an péyi an-nou !!!).

Plus nous serons nombreux le 26, plus nous constituerons un rempart solide contre la répression, pour la victoire des luttes en cours ! Alors, travailleurs, femmes à domicile, retraités, chômeurs, jeunes, précaires, petits paysans, producteurs, artisans, petits commerçants, pêcheurs, le 26 octobre, faisons la démonstration de notre détermination à poursuivre la lutte pour mettre fin au règne des profiteurs et exploiteurs et pour affirmer une volonté farouche de mettre fin à la dictature des possédants et de leur Etat.

Il faut leur signifier que « Yo pé ké fè sa yo vlé an péyi an nou ! »

MAINTENANT NOUS DEVONS ALLER PLUS LOIN ET AFFIRMER QUE C’EST NOUS QUI DEVONS DECIDER DANS NOTRE PROPRE PAYS.

Participons massivement aux meetings du LKP :

Mawdi 12 oktòb : 7èdswa – Lansbètwan

Mawdi 19 oktòb : 7èdswa – Moul

Vandrèdi 15 oktòb : 7èdswa – Bouyant

Vandrèdi 22 oktòb : 7èdswa – Sentan’

Lendi 25 oktòb : 7èdswa – Lapwent an bik la

An nou pwan balan avè LKP pou nou konstwi péyi an-nou :

Jédi 21 oktòb : an bik la – sonjé 21/10/1801

Jédi 28 oktòb : Jouné Kréyol avè SPEG

Vandrèdi 22 oktòb : Tribinal Bastè : Soutyen a Lendo é Naejus

Samdi 30 oktòb : An bik la - Jouné Prodiksyon Gwadloup

LE 26 OKTOB :GRÈV JENERAL - RANDÉVOU : 9H00 – AN BIK A LKP

‘’LA GWADLOUP SÉ TAN NOU, YO PÉKÉ FÈ SA YO VLÉ ADAN PÉYI ANNOU’’

LKP, Lapwent, 5 oktòb 2010"


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Message  gérard menvussa Mer 1 Déc - 15:21

Les békés veulent un procès en "incitation à la haine raciale" contre Ghislaine JOACHIM-ARNAUD
mardi 30 novembre 2010(22h35)

Vu sur le site de bella ciao Guadeloupe Rien

une interview de Ghislaine JOACHIM-ARNAUD,
secrétaire générale de la CGTM

Le 15 décembre prochain, les békés veulent un procès colonial pour faire payer le mouvement de février et mars 2009
samedi 6 novembre 2010
Chronique Ouvrière : Tu as été convoquée à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Fort de France ? Pourrais-tu nous dire ce qui t’est reproché ?
Ghislaine JOACHIM-ARNAUD : Les faits sont simples.
A la fin de l’émission Le Club, diffusée le 22 Mars 2009 par la chaine ATV, reprenant le refrain entonné par de dizaines de milliers de manifestants mobilisés durant 38 jours en février et mars 2009, j’ai inscrit sur le livre d’or : « Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann bétché profitè volè, nou ké fouté yo déwo. Komba ta la fok nou kontinié ».
Suite à cette émission, un certain Jean-François Hayot président d’une association dénommée « Respect DOM » - (Rassemblement pour l’Essor de la Solidarité, de la Paix, de l’Entreprise et des Communautés Territoriales) - a déposé une plainte. Après une première convocation le 16 septembre 2009 devant les policiers du SRPJ, le procureur m’a assignée à comparaitre devant le tribunal correctionnel pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, à l’égard d’un groupe de personnes…… ».
Cette émission se déroulait quelques jours après la fin du mouvement de grève qui a vu des dizaines de milliers de travailleurs, petits producteurs, chômeurs, femmes, jeunes, retraités, se dresser contre toute sorte d’abus, ce que nous appelions la « pwofitasyon », et particulièrement contre la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, des produits alimentaires, de l’essence. Cette population excédée, manifestait aussi contre le chômage, les bas salaires, les maigres retraites etc.
Tout au long des jours de manifestations, les gros possédants, les békés, qui détiennent une part importante de l’économie, de la grande distribution ou de l’import-export, étaient pointés dans les chansons reprises et notamment le refrain : « Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann pwofitè –volè nou ké fouté yo dewo, Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann bétché volè, nou ké fouté yo dewo ».Pour moi et très certainement pour une partie importante de la population, c’est invraisemblable, grotesque et anachronique que cela soit nous, représentants des travailleurs, qui nous trouvions trainés devant les tribunaux, accusés de racisme précisément dans un pays où la minorité béké a historiquement été liée jusqu’à il y a quelques dizaines d’années encore, à l’oppression raciale et sociale, à l’esclavage d’abord, à la répression et à l’exploitation ensuite. Il s’agit d’un pur procès colonial.
Chronique Ouvrière : Comment cette convocation devant le Tribunal a-t-elle été ressentie par les travailleurs et les militants qui ont participé au mouvement de février-mars 2009 ? Qu’est-ce que la CGTM leur propose comme initiative pour le 15 décembre, jour de l’audience du Tribunal correctionnel ?
Ghislaine JOACHIM-ARNAUD : En allant sur les marchés lors de prises de paroles et diffusions de tracts pour la grève générale du 26 octobre, plusieurs personnes, le plus souvent de milieu populaire, m’ont dit spontanément qu’elles me soutenaient, qu’il me fallait avoir du courage et ne pas changer de langage.
De nombreux militants, ceux du mouvement social, des organisations syndicales et politiques, ont pratiquement tous qualifié cette convocation au tribunal correctionnel de provocation d’une justice coloniale. Ils dénoncent ce « pouvoir colonial » qui « a osé s’attaquer à une dirigeante syndicaliste qui n’a fait que reprendre ce que disaient des dizaines de milliers de gens mobilisés contre la vie chère, le chômage, les injustices en février et mars 2009 ».
Les agents municipaux réunis en congrès du 20 au 23 octobre derniers, ont voté une motion de « soutien total », affirmant que « G. Joachim-Arnaud ne sera pas toute seule face aux juges, et que toute la CGTM était attaquée ». Ils ont affirmé qu’ils seront tous devant le tribunal le 15 décembre.
Par ailleurs, des militants et responsables de la CGTM ont décidé de créer un comité de soutien pour faire une campagne d’information sur le procès, et appeler les militants et adhérents, les organisations syndicales et politiques, les membres de la population à exprimer leur solidarité, leur volonté de continuer la lutte contre « les exploiteurs-voleurs » et leur soutien lors du procès.

Chronique Ouvrière : Pourrais-tu nous donner quelques informations sur l’état de la situation sociale en Martinique et sur les luttes qui sont actuellement menées ?
Ghislaine JOACHIM-ARNAUD : En Martinique, la tension sociale reste palpable car malgré un certain répit suite aux revendications arrachées après le mouvement de février-mars 2009 (200 euros de prime de vie chère pour les bas salaires, baisse significative du prix de l’essence et de 400 articles de 1ère nécessité), les problèmes de fond ne connaissent aucune amélioration, au contraire.
Dans de nombreux secteurs, les patrons prenant prétexte des dernières luttes sociales et aussi du ralentissement des affaires venant de la crise mondiale, ont licencié. C’est le cas dans le bâtiment ou encore récemment dans l’hôtellerie avec des licenciements programmés dans certains hôtels du groupe Karibea. Mais il y a aussi l’aggravation des conditions de travail, le harcèlement au travail, notamment parmi les ouvriers agricoles. Le blocage de fait des salaires, des retraites, des revenus sociaux ne permet pas à la population laborieuse de faire face à l’augmentation des prix constatée sur de nombreux produits, à celle de la bonbonne de gaz qui vient de passer de 19 à 20€, pour licencier.Il y a aussi la dégradation des services publics, qui frappent d’abord les salariés de ces secteurs, celui des hôpitaux carrément asphyxiés, celui de l’Education nationale avec la diminution des postes, mais aussi de la Poste ou des impôts pour n’en citer que certains. Mais la dégradation de ces services touche aussi la population qui en a le plus besoin et qui souffre.
Pour autant, on n’assiste pas en ce moment à de grandes luttes comme en février-Mars 2009. Les travailleurs se défendent néanmoins pied à pied et n’acceptent pas de voir aggraver leur situation ou celle de la population. C’est le cas par exemple ces jours derniers de travailleurs de l’hôtel Amyris à Ste Luce, de ceux de l’hôpital du Lamentin qui luttent contre la fermeture de la maternité de leur établissement. Mais aussi des chauffeurs de bus affrétés de la compagnie de transport urbain de la région urbaine de Fort de France qui n’acceptent plus les discriminations qu’ils subissent sur les salaires.
Alors, il est sûr que face à cette situation qui continue de s’aggraver, les salariés reprendront confiance dans leurs luttes pour faire reculer les « exploiteurs-voleurs » et améliorer leur sort.
Source Chronique Ouvrière
gérard menvussa
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Guadeloupe Empty UGTG - Appel soutien international

Message  Invité Jeu 2 Déc - 12:20


MERCI DE FAIRE CIRCULER L'APPEL CI-DESSOUS
A PROPOS DE LA RÉPRESSION COLONIALE EN GUADELOUPE.



GUADELOUPE, Pointe-à-Pitre | Communiqués | 30/11/2010

UGTG - Appel soutien international

Au Mouvement Ouvrier et démocratique français,
Au Mouvement Ouvrier et démocratique mondial,
Au Comité international contre la répression, CICR,
Le 18 Novembre 1985, Charles-Henri SALIN, jeune lycéen Guadeloupéen est abattu d’une rafale de pistolet mitrailleur par le gendarme Michel MAAS. L’enquête fut constamment entravée par les services de l’Etat, le procès délocalisé à Paris, et l’assassin – entre temps promu adjudant - fût acquitté. Ce 18 Novembre 2010, les travailleurs et le Peuple de Guadeloupe se sont rappelés de Charles Henri, innocente victime de la barbarie de la répression coloniale.

Aujourd’hui, cette répression prend d’autres formes mais l’objectif reste le même : terroriser la jeunesse, faire peur à ceux qui osent dire NON, condamner tous ceux qui osent lever la tête.

La justice française poursuit donc sa vendetta contre le Mouvement Ouvrier Guadeloupéen et singulièrement contre les militants de notre Centrale UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe). Depuis plusieurs mois, l’appareil répressif de l’Etat français a décidé d’éliminer toutes contestations sociales en Guadeloupe ; convocations et procès remettant en cause les libertés fondamentales et singulièrement le droit de revendiquer et de se battre pour ses revendications se multiplient.

Notre camarade Raymond GAUTHIEROT, ancien Secrétaire Général de l’UGTG a été condamné au mois de janvier dernier à 3 mois de prison ferme, assortis d’amendes.
Ce sont aussi cinq dirigeants de notre organisation qui aujourd’hui font l’objet de convocation par la gendarmerie et de poursuites devant les tribunaux pour refus de se soumettre aux prélèvements ADN dont Charly LENDO, actuel Secrétaire Général Adjoint de l’UGTG et Secrétaire Général de le Branche Hôtellerie Restauration (UTHTR-UGTG).

L’alliance Etat – Patrons – Elus fonctionne à plein régime pour diaboliser l’action syndicale et tenter de nous faire taire, car nous ne cessons de lutter notamment pour le respect des Accords du 26 février et du 04 mars 2009 obtenus grâce au LKP.

La Ministre de l’Outre-mer, le Préfet de Guadeloupe, le Président du Conseil Général et du Conseil Régional, à la demande du Gouvernement, refusent de réunir la commission de suivi des Accords du 04 mars prévue à l’article 165 du protocole. Ils se sont mis d’accord pour nier l’existence du LKP, pour nier leur signature et en définitive relancer la pwofitasyon en Guadeloupe.

La presse est placée sous contrôle. Depuis plusieurs semaines, la radio, la télé publique et le seul quotidien de Guadeloupe ne publient aucune information en provenance du LKP et ne se présentent plus aux conférences de presse du Liyannaj Kont Pwofitasyon.
Nombre de services de l’Etat comme la Direction régionale de la répression des fraudes, l’Université Antilles-Guyane…, ont reçu l’ordre de la préfecture de Guadeloupe de ne pas recevoir le LKP ni répondre à aucun de ses courriers.


Et bien entendu, devant l’acharnement des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe à poursuivre la lutte pour exiger le respect et l’application de tous les accords, l’Etat a décidé de réprimer.

Quelques exemples :

Après un faux procès le Mardi 14 Septembre, où l’ensemble de la salle (y compris la prévenue) fut évacuée à la demande du président qui refusa à cette camarade le droit légitime de s’exprimer en créole, la déléguée syndicale de l’UGTG est condamnée à 1 mois de prison avec sursis et plus de 10 000 euros d’amendes par la Cour d’Appel de Basse-Terre. Alors qu’elle n’a pas pu se défendre, car ayant été elle-même trainée hors du tribunal en cours d’audience ; et que son avocat n’a pu plaider, ayant été victime d’un malaise suite à l’intervention des gendarmes.

Aujourd’hui encore, ce ne sont pas moins 9 militants de l’UTHTR-UGTG, Syndicat de l’Hôtellerie et de la Restauration, affilié à l’UGTG, qui sont convoqués du 7 au 10 décembre 2010 devant un juge d’instruction pour leur « éventuelle » mise en examen pour homicide indirect, blessures indirectes, mise en danger de la vie d’autrui et entrave à la liberté de la circulation. La justice française veut les rendre responsables, singulièrement Charly LENDO, de la mort accidentelle d’un jeune cyclomotoriste en février 2009.

Dans le même temps, un des avocats de l’UGTG, Maître Sarah ARISTIDE, qui est l’objet de menaces, d’intimidations et d’agressions, est sauvagement molesté par des gendarmes le 22 octobre ; alors qu’elle tente de rentrer dans le palais de justice pour assurer la défense de Charly LENDO. Cette agression a entrainé une interruption de travail. Une plainte a été déposée par l’avocate, et une motion de solidarité adoptée par le Barreau de l’Ordre des avocats de Guadeloupe qui s’est constitué partie civile.

Ces jours-ci, Charly LENDO est à nouveau convoqué devant les tribunaux, toujours à la demande des patrons de l’hôtellerie.

Chers camarades, chers amis, vous l’avez compris, il s’agit pour l’Etat colonial français, à la solde du grand patronat, de prendre sa revanche sur la fabuleuse lutte que nous menons en Guadeloupe et de chercher ainsi à éliminer le LKP en s’attaquant directement aux organisations qui le composent.

Vous l’aurez compris, il s’agit de terroriser les militants et dirigeants de l’UGTG ; particulièrement ceux de l’hôtellerie, et en premier lieu Charly LENDO pour supprimer notamment la Convention Collective de Guadeloupe, plus avantageuse que celle dite nationale, et permettre ainsi aux escrocs de la défiscalisation de continuer à sévir dans ce secteur. Mais il s’agit surtout, plus largement, de détruire le LKP, d’éradiquer cet outil, création des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe, fer de lance de la contestation contre toute pwofitasyon.

Chers Camarades, chers amis,

Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie, au nom du droit des Travailleurs de Guadeloupe et de leurs organisations syndicales luttant pour leurs légitimes revendications, nous faisons appel à votre soutien.

Recevez, chers camarades, chers amis, nos salutations militantes.

Le Secrétaire Général
Elie DOMOTA


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Message  Aura Jeu 24 Fév - 17:35



Pointe-à-Pitre, le 18 Février 2011


                                                           Au Mouvement Ouvrier et démocratique français,
                                                           Au Mouvement Ouvrier et démocratique mondial,
                                                           Au Comité international contre la répression, CICR,


Chers Camarades, Chers Amis,

L’Etat colonial français veut se venger après la fière mobilisation du peuple Guadeloupéen avec le LKP en 2009. Il veut se venger et singulièrement de l’UGTG.
Depuis la suspension de la grève générale qui a abouti à la signature de l’Accord sur les salaires du 26 février (Accord BINO) et à la signature du protocole du 4 mars 2009, l’Etat français n’a pas cessé de harceler les travailleurs, en particulier ceux de l’UGTG, en les condamnant à des peines de prison ferme ou avec sursis, à des milliers d’euros d’amendes, en les mettant en garde à vue, en diabolisant, en discréditant sans cesse l’action syndicale.
Les magistrats français se sont mobilisés le jeudi 10 février 2011 pour défendre l’indépendance de la justice et cela en réponse aux propos de Nicolas Sarkozy mettant en cause la responsabilité des juges et des policiers suite à l’assassinat de la jeune Laëtitia en France. Cette mobilisation avait pour but de réaffirmer la séparation des pouvoirs d’une part, tout en mettant en exergue le manque de moyens pour rendre la justice « au nom du peuple Français », d’autre part. Ce mouvement s’est normalement étendu à la Guadeloupe. Mais, au vu de ce qui se passe dans notre pays nous sommes amenés à nous poser la question : la justice est-elle réellement indépendante en Guadeloupe ?

Car en Guadeloupe, la machine répressive fonctionne à plein régime ; jugez-en vous-mêmes à travers ces quelques exemples parmi tant d’autres :

Mardi 14 Septembre 2010, l’ensemble de la salle d’audience (y compris la prévenue Régine DELPHIN déléguée syndicale de l’UEC-UGTG (Union des employés du commerce) est évacuée à la demande du président du tribunal qui refuse à notre camarade le droit légitime de s’exprimer en créole. Elle est condamnée à  sans avoir pu se défendre ni son avocat plaider, à un mois de prison avec sursis et plus de 10 000 euros d’amendes par la Cour d’Appel de Basse-Terre pour des faits liés à la mobilisation des salariés de la société SODIMAT qui exigeaient l’application de l’accord BINO.

Charly LENDO et José NAEJUS (Dirigeant de l’UGTG et l’UTHTR, Union des Travailleurs de l’Hôtellerie et de la Restauration) sont convoqués devant le tribunal de Basse-Terre. A l’audience, le président, visiblement embarrassé, fait remarquer au procureur la faiblesse de l’accusation. Et pourtant, nos deux camarades, reconnus innocents dans cette affaire montée de toutes pièces entre la direction de l’hôtel, la gendarmerie et la préfecture, sont condamnés à 1000 euros d’amendes pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN.

Charly LENDO et Tédy COUPIN (Dirigeants de l’UTHTR-UGTG, C. Lendo est aussi secrétaire général adjoint de l’UGTG) sont convoqués devant les tribunaux à la demande des patrons de l’hôtellerie qui se plaignent d’avoir été menacés par les deux camarades dans le cadre des réunions NAO. Une simple plainte du patron de GHTHG (Groupement des Hôteliers de Guadeloupe) aura suffi pour faire convoquer nos deux camarades devant les tribunaux.
Pourtant, Bruno TIMA, délégué du personnel à la Distillerie DAMOISEAU, se présente à la gendarmerie du Moule pour déposer plainte contre Hervé DAMOISEAU, gérant de l’usine, car ce dernier l’aurait menacé de mort en représailles au mouvement de grève en cours. Curieusement, la gendarmerie du Moule refuse d’enregistrer la plainte.

Gabriel BOURGUIGNON, Secrétaire Général de l’UTAS-UGTG, Dirigeant de l’UGTG qui a déjà passé un mois en captivité sans procès en 2002 et libéré suite au versement d’une caution de 15 000 euros. Il est à nouveau convoqué devant les tribunaux ainsi que Michel MADASSAMY dans l’affaire dite « TEXACO – SARA ».

Rappelons-nous aussi l’information judiciaire ouverte par le parquet, après la signature de l’accord général du 04 mars, à l’encontre d’Elie DOMOTA, Secrétaire Général de l’UGTG, pour incitation à la haine raciale et à l’extorsion de signature. Cette tentative de déstabilisation faisait suite à une première tentative d’intimidation du porte parole du LKP pour incitation à la commission de meurtre et tout cela afin, une fois de plus, de jeter le discrédit sur l’UGTG et sur le LKP.

Ce sont aussi, dix jeunes de Petit-Canal emprisonnés pendant un mois sans procès, car soupçonnés, sans aucune preuve, d’être à l’origine d’un incendie durant le mouvement LKP. Ils doivent pointer chaque semaine à la gendarmerie.
Aujourd’hui encore, ce ne sont pas moins d’une quinzaine de militants de l’UTHTR-UGTG et de  travailleurs dont : Yanise FONTAINE, Bétrice CHARLES, Blaise YENGADESSIN, Franck DAMBA, Elie DOARED, Betty MONTOUT, Florent LATCHOUMAYA, Alix LENDO, Téty COUPIN, Julio LENDO, Edmonde POLIPHENE qui sont convoqués devant un juge d’instruction pour être mis en examen pour homicide involontaire indirect, blessures indirectes, mise en danger de la vie d’autrui et entrave à la liberté de la circulation. La justice française veut les rendre responsables, et singulièrement Charly LENDO, de la mort accidentelle d’un jeune cyclomotoriste en février 2009 durant le mouvement LKP.

Et pendant ce temps, l’enquête sur la mort de Jacques BINO, militant CGTG et membre du Mouvman Kiltirel AKIYO, aura été bâclé. Les patrons qui avaient organisé des milices contre les travailleurs en lutte n’ont jamais été entendus.

Les avocats qui défendent l’UGTG sont eux aussi menacés. C’est le cas de Maître Sarah ARISTIDE, qui a fait l’objet de menaces, d’intimidations et d’agressions et qui a même été sauvagement molesté par des gendarmes le 22 octobre 2010 alors qu’elle tente de rentrer dans le palais de justice pour assurer la défense de Charly LENDO convoqué pour refus de prélèvement ADN. Cette agression a entraîné une interruption de travail. Une plainte a été déposée par l’avocate, et  une motion de solidarité adoptée par le Barreau de l’Ordre des avocats de Guadeloupe qui s’est constitué partie civile.
Sarah ARISTIDE et son confrère Patrice TACITA ont été mis en examen pour diffamation pour avoir porté plainte contre un magistrat et dénoncer les écoutes téléphoniques dont ils étaient victimes.

Ce sont également trois journalistes de la télé publique qui sont mis en examen pour complicité de diffamation pour avoir publié l’affaire dite des écoutes téléphoniques illégales.

Chers camarades, chers amis,
Ces éléments ne sont que quelques exemples d’exactions perpétrés par le pouvoir français et sa justice en Guadeloupe.
Ils veulent bâillonner le mouvement syndical, ils veulent faire taire tous ceux qui osent dire NON AU MEPRIS, NON A LA PWOFITASYON, RESPECT DES ACCORDS.

L’UGTG réaffirme qu’elle continue le combat pour la pleine et entière application des accords du 26 février 2009 (Accord BINO) et du 04 mars 2009 et notamment pour la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour la formation et l’insertion des jeunes ; pour l’accès des cadres et diplômés Guadeloupéens au poste à responsabilité ; pour l’arrêt des poursuites à l’encontre des syndicalistes ; pour l’arrêt de la pwofitasyon sur les prix ; pour la défense, la sauvegarde de notre culture et la pratique de notre langue, le créole.
Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie, au nom du droit des Travailleurs de Guadeloupe et de leurs organisations syndicales luttant pour leurs légitimes revendications, nous faisons appel au soutien et à la solidarité.



                                                                                                       
Le Secrétaire Général


                               Elie DOMOTA

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Message  BouffonVert72 Ven 25 Fév - 3:09

Le NPA a fait un communiqué ?
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Message  Invité Sam 28 Mai - 18:39

BouffonVert72 a écrit:Le NPA a fait un communiqué ?

Fonction recherche sur le site du NPA : recherche UGTG
Le dernier communiqué date de février et encore ce communiqué laconique reprend un communiqué du LKP. Rien de plus, rien de moins !
Fonction recherche sur le site du NPA :recherche DSK
Une tonne de communiqués plus scandalisés les uns que les autres.

Que dire de plus sinon le combat internationaliste accroché aux basques ... des médias et de son actualité bourgeoise ! Mais Fee a probablement raison : du fric aux USA pour la défense de cette jeune femme. Les syndicalistes de l'UGTG attendront que l'actualité leur fasse une petite place ... enfin je l'espère !

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Message  fée clochette Sam 28 Mai - 19:53

loriot2010 a écrit:Que dire de plus sinon le combat internationaliste accroché aux basques ... des médias et de son actualité bourgeoise ! Mais Fee a probablement raison : du fric aux USA pour la défense de cette jeune femme. Les syndicalistes de l'UGTG attendront que l'actualité leur fasse une petite place ... enfin je l'espère !

Donc pour toi le viol d'une travailleuse c'est une histoire de médias et de son actualité bourgeoise ? belle preuve de ton soi disant féminisme et de ta soi disant lutte contre les violence faites aux femmes. je n'ai qu'un mot : bravo !!!! Au moins c'est clair. Et en plus tu hiérarchises : les syndicalistes de l'UGCT sont tellement plus importants qu'une femme violée, n'est ce pas ? Quant à ce que tu dis sur l'argent que j'appelerai à donner aux USA pour la défense de cette femme, bravo encore. C'est ce qu'on appelle un raccourci plein d'une mauvaise foi qui ne m'étonne guère en fait. Je fais tourner cette pétition dans la CGT oui, car il a le mérite d'être clair et de remettre certaines pendules à l'heure. Et je ne fais tourner la pétition que pour cela. Alors tes réflexions à la noix et ta mauvaise foi garde les donc pour toi.
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Message  Invité Sam 28 Mai - 22:16

fée clochette a écrit:
loriot2010 a écrit:Que dire de plus sinon le combat internationaliste accroché aux basques ... des médias et de son actualité bourgeoise ! Mais Fee a probablement raison : du fric aux USA pour la défense de cette jeune femme. Les syndicalistes de l'UGTG attendront que l'actualité leur fasse une petite place ... enfin je l'espère !

Donc pour toi le viol d'une travailleuse c'est une histoire de médias et de son actualité bourgeoise ? belle preuve de ton soi disant féminisme et de ta soi disant lutte contre les violence faites aux femmes. je n'ai qu'un mot : bravo !!!! Au moins c'est clair. Et en plus tu hiérarchises : les syndicalistes de l'UGCT sont tellement plus importants qu'une femme violée, n'est ce pas ? Quant à ce que tu dis sur l'argent que j'appelerai à donner aux USA pour la défense de cette femme, bravo encore. C'est ce qu'on appelle un raccourci plein d'une mauvaise foi qui ne m'étonne guère en fait. Je fais tourner cette pétition dans la CGT oui, car il a le mérite d'être clair et de remettre certaines pendules à l'heure. Et je ne fais tourner la pétition que pour cela. Alors tes réflexions à la noix et ta mauvaise foi garde les donc pour toi.

Il est vrai camarade Fee que vous vous préparâtes depuis des mois pour l'affaire DSK qui allait éclater, il faut bien te reconnaitre un talent divinatoire. Ainsi, les syndicalistes de l'UGTG en proie à la justice coloniale devaient attendre l'affaire, les colonnes de Tout Est A Nous, les communiqués du NPA devaient faire pages blanches pour mieux accueillir la justice de classe qu'elle attendait impatiemment. Je te plains camarade Féee. Je te démontre preuve à l'appui que les organes de presse du NPA sont accrochés aux médias bourgeois comme un singe à sa branche et tu me réponds hierarchisation syndicalistes contre viol ! Sans oublier non plus de m'égratigner sur mon manque de sensibilité à la cause des femmes. Et en égratignant au passage la présomption d'innocence puisque l'enfoiré de capitaliste de DSK passe de présumé à coupable. J'espère ne pas avoir un jour à devenir un présumé coupable pour deux raisons :
- je n'aurai peut-être pas l'heure de faire la une des journaux bourgeois
- je n'aurai peut-être pas non plus la joie de goûter à la présomption d'innocence
De plus, je viens de te démontrer que cette hiérarchisation qui te fais monter sur tes ergots, est sous tes yeux depuis des mois voire des années, sans que cela ne te heurte le moins du monde. Une femme présumée violée par un DSK présumé innocent fait plus de communiqué, reçoit plus de prébendes qu'une vingtaine de syndicalistes de l'UGTG depuis deux ans subissant les coups de la justice coloniale et qui risquent en cumulé des années et des années de taule. Sincèrement, je te plains ...
Et je vais bientôt te démontrer qu'un Tron troussant des collaboratrices se paiera de moins de mots dans la presse et dans ta sensibilité féministe !

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Message  Roseau Dim 29 Mai - 0:40

Ne sachant comment s'en prendre aux féministes qui saisissent heureusement le cas du beauf et macho D$K,
Loriot nous offre ce morceau de contorsion qui ne s'apprend que dans peu d'organisations.
"Êxpliquez vous sur la Guadeloupe, y a moins de pages dans votre journal que dans le notre"
Rien à voir, et cour de récré.
A ce jeu des pages, on démontrerait n'importe quoi.
Les féministes, elles se souviennent fort bien, que jusqu'à ce qu'elles s'imposent dans la gauche,
l'orga de Loriot les traitait d'hystérique et bien pire encore.
Vous imaginez la bataille quand vous voyez les dernières cartouches sur ce fil...

Mais puisqu'il n'a pas trouvé autre chose que la Guadeloupe à opposer aux efforts féministes pour assurer les droits de la victime,
- on en rirait si il ne s'agissait pas de faire un procès maximum, international, contre la pire des violences aux femmes-
voici ce que les Guadeloupéens retiendront longtemps du parti de Loriot:
Gérard Schivardi, dans l'édition de France Soir du 24 avril 2008

"Moi je suis pour que tout le monde soit propriétaire de ses biens...;. Avec certains de ses membres, mais aussi des élus sans étiquette, des radicaux de gauche, des communistes, des élus du Mouvement des citoyens et même des gens de droite, nous sommes en train de mettre en place un nouveau parti ouvrier indépendant, dont le congrès fondateur se tiendra les 14 et 15 juin à Paris.
Ce sera un parti des Français pour les Français, dans une Europe des pays libres. Notre bureau provisoire compte déjà une centaine de maires...."


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Message  BouffonVert72 Lun 30 Mai - 7:45

Nan mais on ne remet pas en cause une seule seconde le fait qu'il faille soutenir la victime probable et enfoncer au maximum le harceleur probable. Je pense qu'on peut raisonablement le considérer dores-et-déjà comme coupable puisqu'il n'en ai pas à son premier coup d'essai... (Voir l'affaire Tristane Banon, et toutes les autres...).

Mais là on n'a pas trop senti la solidarité de classe contre la Bourgeoisie colonnialiste française, ne serait-ce que médiatiquement, qui veut en fait tout simplement éliminer le LKP sur le moyen et long terme, par le truchement de l'institution judiciaro-policière française, l'un des organes de pouvoir officieux de la Bourgeoisie...

Tellement peu d'infos filtrent sur ce qu'il se passe en Guadeloupe, que j'avais moi-même oublié jusqu'à l'existence de cette Ile... C'est dire le silence-radio assourdissant... Je sais bien qu'une info chasse l'autre, mais bon...
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Message  GGrun Ven 20 Avr - 17:24

Politique 16/4/2012 CCN Guadeloupe.
Les FPAC réinscrivent la décolonisation à l’ordre du jourLamentin. Lundi 16 avril 2016. CCN. Pendant 2 jours les Forces Patriotiques Anticolonialistes Anticapitalistes (FPAC) ont tenu les séances de clôture des « Assises ».

Un moment historique d’une grande portée. Les 5 organisations qui pendant un an ont préparé ces « Assisses » et qui depuis le début février sillonnent le territoire national, viennent de prouver que les patriotes guadeloupéens savent taire leurs divergences pour donner à la décolonisation de la Guadeloupe, une nouvelle impulsion. Le « Document d’orientation » des FPAC, qui a été présenté au public, pourrait demain presque servir de base à un « programme de gouvernement ». Les FPAC ont aussi annoncé leur volonté de créer une structure politique destinée à impulser le combat pour l’émancipation de la Guadeloupe. On retiendra encore, de ces journées, que la lutte pour la décolonisation de la Guadeloupe, est belle et bien lancée. Mais la route est encore longue, car, avant de négocier la nécessaire évolution de statut politique avec l’état colonial, les FPAC doivent déjà convaincre le peuple guadeloupéen, de l’impérieuse nécessité de ce changement. Compte tenu des décennies de matraquage idéologique perpétré sur notre peuple par les colonialistes, la tache sera rude. Car, Ils sont encore nombreux les guadeloupéens, qui n’osent pas combattre le système actuel ou qui font mine de s’en contenter. Les FPAC ont promis de tout mettre en œuvre pour en finir avec les rapports de domination coloniale qui depuis plus de 3 siècles, obscurcissent nos cieux. D’abord obliger le gouvernement français, à reconnaître que nous sommes un peuple. Ensuite réinscrire à l’ONU, la Guadeloupe dans la liste des pays à décoloniser. La tache est immense, difficile, mais pas impossible. Quand les FPAC auront fait émerger cette Autorité Politique Guadeloupéenne, outil politique indispensable pour mener notre combat libérateur, l’état français comprendra, que les 14 et 15 avril 2012, il s’est passé quelque chose d’inédit. A ce propos et pour éclairer nos, lecteurs, CCN publie ci dessous la résolution finale: la nouvelle feuille de route des FPAC pour les mois à venir. RÉSOLUTION POLITIQUE DES ASSISES DES FPAC

Les Forces Patriotiques, Anticolonialistes et Anticapitalistes (CIPPA, COPAGUA, FKNG ! PCG, UPLG) réunies en clôture de leurs Assises, au Lamentin les 14 et 15 Avril 2012, après avoir :

- Adopté une Déclaration commune avec le GRS, Le Parti Communiste Martiniquais

Dénonçant les rapports coloniaux imposés par l’Etat français à la Guadeloupe, à la Guyane et à la Martinique, et exigeant le respect du droit à l’Autodétermination des Peuples et Nations de ces pays, conformément à la Déclaration des Nations Unies de 1960,

-Présenté les orientations stratégiques issues des travaux qu’elles ont réalisés ensemble et avec les Guadeloupéens à travers des Ateliers de réflexion et d’échanges pour déblayer le chemin de l’émancipation de notre peuple et relancer la lutte pour la décolonisation de notre pays,

S’engagent à poursuivre avec plus de détermination et de confiance la lutte politique démocratique de masse pour la conquête d’un Statut de large Autonomie, domiciliant le pouvoir politique en Guadeloupe avec pour objectif la mise en œuvre d’un modèle de développement économique endogène de type mixte.

A cette fin, les FPAC confirment le Comité Politique Préparatoire de ces Assises comme Comité Politique Permanent chargé de :

- Développer le programme économique, social, culturel, sportif et d’aménagement du territoire de la Guadeloupe Autonome.

- D’élaborer le projet de Statut de large Autonomie avec son volet institutionnel, son mode de gouvernance, ses compétences, ses organismes conseils et de contrôle, ses relations avec l’Europe, avec la Caraïbe et avec le reste du monde.

- De préparer l’émergence d’une structure politique rassemblant toutes les forces politiques, économiques et sociales, toutes les personnalités (culturelles, sportives, universitaires, religieuses) intéressées au changement politique réel et aux transformations de fond dont notre pays a besoin.

Ce LYANNAJ POLITIK POU KONSTWUI PEYI GWADLOUP dont la composition doit largement dépasser le simple rassemblement des militants des Partis et Organisations Anticolonialistes, aura pour mission, de faire aboutir victorieusement la lutte pour l’Autonomie par l’exercice du droit à l’autodétermination de notre peuple à travers l’élection à la proportionnelle intégrale d’une Assemblée Constituante.

Il a ainsi vocation, à devenir l’Autorité Politique de la Guadeloupe (APG) pour la conduite de la lutte d’émancipation de notre peuple, par le rapport de force favorable qu’il aura à créer, en organisant sur tout le territoire de notre pays le travail de conscientisation et de mobilisation pour gagner la majorité de nos compatriotes à la nécessité du changement.

Le Comité Politique Permanent des FPAC rencontrera dans les meilleurs délais toutes les organisations politiques, syndicales, sociales, culturelles, tous les secteurs du monde de l’économie, de l’éducation, de la santé, de l’art, du sport, la jeunesse, toutes les guadeloupéennes, tous les guadeloupéens pour les gagner à la compréhension que l’assimilation législative à la France et l’intégration à l’Union européenne avec leur corollaire d’assistanat et de sur consommation constituent un frein à tout développement de notre pays et à tout épanouissement de notre communauté.

Les FPAC appellent tous les guadeloupéens épris des idées de liberté, de progrès, de justice, de dignité et ayant le sens du pays à engager résolument dans l’unité et la solidarité la lutte sur tous les fronts pour l’émergence d’une Guadeloupe Autonome.




Télécharger les orientations FPAC.



Guadeloupe. Les FPAC réinscrivent la décolonisation à l’ordre du jour
http://www.caraibcreolenews.com/photos_articles/une/focus_fpac_orientations.jpg
Lamentin. Lundi 16 avril 2016. CCN. Pendant 2 jours les Forces Patriotiques Anticolonialistes Anticapitalistes (FPAC) ont tenu les séances de clôture des « Assises ».

Un moment historique d’une grande portée. Les 5 organisations qui...
http://www.caraibcreolenews.com/news,lamentin-martinique-,1,3790,16-04-2012-guadeloupe-les-fpac-ry-inscrivent-la-dy-colonisation-yy-l-aoordre-du-jour.html

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Message  sylvestre Ven 11 Mai - 11:17

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/05/10/le-lkp-lance-une-nouvelle-greve-generale-illimitee-en-guadeloupe_1699521_3234.html

Le LKP lance une nouvelle grève générale illimitée en Guadeloupe

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le


LKP est un collectif d'organisations syndicales, politiques et culturelles est à l'origine du mouvement social qui avait paralysé la Guadeloupe durant quarante-quatre jours début 2009 - ici, le 25 février 2009 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). | AFP/JULIEN TACK

Le LKP, collectif d'organisations syndicales, politiques et culturelles à l'origine du mouvement social qui avait paralysé la Guadeloupe durant quarante-quatre jours début 2009, a lancé jeudi 10 mai un nouvel appel à la grève générale illimitée pour protester "contre la vie chère".

Pour la première fois depuis la création du "Le Lyiannaj kont pwofitasyon" (LKP), la manifestation traditionnellement organisée le matin du premier jour de grève a été reportée à 16 heures locales (22 heures à Paris), les grévistes éventuels étant invités à "se mobiliser sur leurs lieux de travail".

Tôt jeudi matin, des gendarmes mobiles étaient positionnés en plusieurs points routiers stratégiques de la région de Pointe-à-Pitre, et notamment aux entrées de la zone industrialo-commerciale de Jarry, où sont concentrés la plupart des emplois de l'île.

En prélude à cette grève, le personnel d'une quinzaine des 108 stations-service insulaires avait observé la veille des arrêts de travail qui avaient engendré un mouvement de panique chez les automobilistes. Par ailleurs, d'importantes files d'attente ont été observées devant toutes les stations-service, sur des routes déjà encombrées après les inondations de l'avant-veille.

PRIME DE 200 EUROS

Le porte-parole et leader du LKP, Elie Domota, a indiqué jeudi matin sur plusieurs radios que "les travailleurs ont été appelés à former des piquets de grève dans leurs entreprises" puis à "se rassembler" à Pointe-à-Pitre.

Le LKP revendique notamment l'application immédiate de la clause de convertibilité de l'accord Bino, qui avait mis fin en 2009 à la crise sociale et prévoyaiott à partir de mars le versement d'une prime de 200 euros par les entreprises.

Le précédent mot d'ordre de grève générale reconductible lancé par le LKP le 27 mars s'était limité à un défilé réunissant "plus de 10 000 personnes" selon lui, et 3 500 selon la préfecture. Depuis la fin du mouvement social de 2009, le LKP a déjà appelé à plusieurs grèves générales illimitées qui se sont réduites à des grèves sans lendemain seulement dans quelques entreprises et la fonction publique.

Répondre à notre appel à témoignages : "Vous habitez en Guadeloupe, votre pouvoir d'achat a-t-il augmenté depuis les accords de 2009 contre la 'vie chère' ?"



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Message  alexi Sam 1 Déc - 11:49

750 exemplaires par numéro de Combat Ouvrier vendus sur la seule Guadeloupe, c'est pas mal !

Lutte Ouvrière n°2313 du 30 novembre 2012

Guadeloupe : brimades contre les jeunes du journal Rebelle !


En Guadeloupe, trois jeunes militants ont été arrêtés le 21 novembre devant le lycée agricole de Convenance alors qu'ils vendaient Rebelle !, un petit journal lycéen et étudiant qui dénonce, entre autres, les brimades et les injustices envers les lycéens, les propos sexistes à l'égard des jeunes filles et autres vexations.

Cela s'ajoute aux autres tracasseries dont sont victimes les animateurs de Rebelle ! Deux d'entre eux, dont Sony Laguerre, membre de Combat Ouvrier, organisation trotskyste de Guadeloupe et Martinique, doivent passer en justice en janvier prochain. Les autorités n'apprécient pas de voir dénoncées les mesures autoritaires et discriminatoires envers les jeunes, ni le ton contestataire de ce journal.

Voici ci-dessous des extraits d'une déclaration envoyée à la presse, aux personnel et élèves du lycée de Convenance et à la population de Guadeloupe :

« Le responsable de cette énième tentative d'intimidation ? Un proviseur, que la liberté d'expression effraie.

Cela n'a rien d'étonnant. [...] À travers les 1 500 exemplaires vendus mensuellement en Guadeloupe, notre journal permet aux lycéens et aux étudiants de s'informer et de dénoncer les abus de pouvoir, le mépris ouvert des procédures et, lorsque c'est nécessaire, l'incompétence d'un certain nombre de responsables de l'éducation...

Dans le cas de ce proviseur, on se souvient qu'il a fallu que les lycéens fassent grève plusieurs années de suite pour que soit mis fin au scandale de la cantine insalubre de Convenance. Il trouvait alors malin de répondre avec mépris que « les asticots c'est bon pour la santé », jusqu'à ce qu'une inspection des services sanitaires l'oblige à y mettre bon ordre. On se souvient qu'il n'a rien eu de plus pressé, après cela, que de fermer le seul lieu d'expression libre du lycée -- le foyer -- et d'instaurer à grands frais un système de badges électroniques...

Les ordres reçus par les vigiles, qui ont malmené et menacé une jeune femme membre de notre journal une heure durant, dans le but manifeste (mais vain) de déclencher un incident, n'ont pas empêché la vente de se dérouler dans le calme... Ce que les militaires appelés ont constaté en arrivant.

Mercredi 21 novembre, le proviseur, venu faire sa déposition à la gendarmerie où nos trois camarades étaient retenus... en est reparti sans porter plainte. Nos camarades ont été immédiatement relâchés. »

D'autre part, l'UGTM (Union générale des travailleurs de Guadeloupe) a envoyé un communiqué, signé d'Élie Domota, protestant contre l'arrestation des trois jeunes de Rebelle !, dans lequel le syndicat « condamne ces dérives qui sont indignes d'un système qui se dit démocratique ».

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Message  chejuanito Ven 7 Déc - 20:13

alexi a écrit:750 exemplaires par numéro de Combat Ouvrier vendus sur la seule Guadeloupe, c'est pas mal !
Ce chiffre est quand même surprenant sur une île de 400 000 habitants! Rapporté au nombre d'habitant en métropole, ça fait comme si LO se vendait à plus de 110 000 exemplaires! Est-on sûr de ce chiffre?
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Message  sylvestre Ven 7 Déc - 21:24

Pourquoi pas si les militants font bien leur boulot ? Et ça semble être le cas, voir par exemple cet entretien assez enthousiasmant.
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Message  Achille Sam 23 Nov - 1:38

Guadeloupe: «La situation est explosive»
19 novembre 2013 | Par Jean-Pierre Anselme

Les syndicats guadeloupéens appellent à la grève le 5 décembre. Élie Domota en explique le sens face à un gouvernement qui « fait la même politique que Sarkozy ». Le secrétaire général de l'UGTG et le porte parole du LKP donne aussi son point de vue sur le climat politique hexagonal et les attaques racistes contre Christiane Taubira. Entretien.

Comment va la Guadeloupe ?

Mal, très mal, la Guadeloupe va très mal. Le chômage de masse touche 34% de la population active, 60% des jeunes de moins de 25 ans sont sans emploi (la Guadeloupe est la championne d'Europe du chômage des jeunes ! ). Nous sommes confrontés à une cascade de « plans sociaux », ces jours-ci encore des fermetures d'entreprises sont annoncées. Pour donner une idée de ce que cela représente ici, j'ai fait le calcul : si on faisait le rapport avec la population active française, 40 personnes qui perdent leur boulot en Guadeloupe cela correspond à plus de 6000 en France !

Dans leur communiqué commun appelant à la grève du 5 décembre, les 9 organisations syndicales dénoncent « un gouvernement contre les travailleurs »...

Les Guadeloupéens ont voté majoritairement pour François Hollande mais ils réalisent que son slogan de campagne, « Le changement c'est maintenant », était une vaste blague ; en fait François Hollande a la même politique que celle de Sarkozy.

Il n'y a aucune mobilisation de l'État, des collectivités locales, des élus. Par contre, on les voit beaucoup aux vins d'honneur ou aux fêtes patronales. Quant au préfet, on se demande à quoi il sert. Lorsque le ministre d'Outre-mer, monsieur Victorin Lurel, vient en Guadeloupe, en octobre, il ne dit pas un mot sur la situation économique et sociale de l'île, par contre il a bien dansé et bu du punch avec ses amis. Quand monsieur Manuel Valls vient en Guadeloupe, c'est pour annoncer le renfort de deux chiens spécialistes de la recherche des armes à feu pour les brigades de police.


Élie Domota lors d'une manifestation en 2009 (Chesnot/Sipa) « La première réponse du gouvernement a été l'envoi de gendarmes »Élie Domota lors d'une manifestation en 2009 (Chesnot/Sipa) « La première réponse du gouvernement a été l'envoi de gendarmes »


Justement, à l'occasion de la venue du ministre de l'Intérieur, les médias ont beaucoup parlé d'une insécurité grandissante en Guadeloupe. Est-ce vraiment le cas ?

Nous vivons une situation catastrophique dans le je-m'en-foutisme le plus total. Hier matin encore un jeune a été « exécuté », nous en sommes à 39 ou 40 morts en Guadeloupe depuis le début de l'année. Les élus ne parlent que de sécurité mais le fond du problème n'est jamais posé : mélangez un taux d'illettrisme de 20%, un taux d'échec scolaire faramineux, un chômage exorbitant, aucune perspective pour la jeunesse, avec un peu de drogue et d'alcool et vous obtenez la violence. On ne pointe jamais du doigt la cause de cette situation qui est la mise en œuvre de politiques publiques qui mènent le pays à la ruine et ses enfants à la mort.

Quinze mois après l'élection de François Hollande, nous, organisations syndicales, nous nous devons de passer à l'action pour lutter, se battre et ne pas accepter la profitation.

Concrètement, c'est quoi la « profitation » ?

Quelques exemples :

On annonce que le CHU Guadeloupe a 40 ou 50 millions de déficit et que, pour rétablir l'équilibre budgétaire, il faut supprimer 500 postes. Silence total des élus et des autorités.

9 000 à 10 000 entreprises guadeloupéennes doivent 104 millions d'euros de charges sociales, dont 80 à 85% sont des cotisations salariales. Les patrons des mêmes entreprises sont descendus dans les rues et ont obtenu du préfet l'assurance qu'ils ne recevraient plus de courrier de relance ni n'auraient à craindre la venue des huissiers. L'État lui-même légalise la fraude patronale.

Trois gros marchés publics de construction (l’agrandissement d’un centre hospitalier, une centrale électrique et un centre gérontologique) emploient des ouvriers portugais, italiens et espagnols. Exploités, sous-payés, ils vivent et dorment dans des cabanes sur le chantier. Nous avons interpellé le préfet sur le fait que des marchés financés par des fonds publics n'aient pas, comme cela se fait couramment en France, une clause d'insertion sociale, où la collectivité oblige l'entreprise qui a obtenu le marché à embaucher des gens du terroir. Pas de réponse du préfet, sinon ces propos concernant la centrale électrique : « On m'a dit que ce sont des Espagnols parce qu'ils sont spécialistes de ce genre de bâtiment. » Parce qu'en Guadeloupe … Je n'ai pas de preuve, mais je suis certain que quelqu'un quelque part touche de l'argent...


Manuel Valls en Guadeloupe (DR) « Quand monsieur Valls vient ici c'est pour annoncer le renfort de deux chiens policiers »Manuel Valls en Guadeloupe (DR) « Quand monsieur Valls vient ici c'est pour annoncer le renfort de deux chiens policiers »


Derrière tout ça, il y a la corruption. Des élus en Guadeloupe sont payés pour fermer les yeux. La corruption domine en Guadeloupe. Comme ce dispositif d'information sur une route qui a coûté 13 millions d'euros et qui n'a d'autre utilité que de remplir les poches de certains. De l'argent qui aurait pu être investi dans le circuit d'alimentation en eau potable où 60% de la production de l'île se perdent dans des canalisations pourries. On marche sur la tête !

C'est un prétendu « bouclier qualité-prix », voulu par le ministre de l'Outre-mer et décidé dans des réunions secrètes entre les distributeurs et le préfet, qui n'aboutit à aucune baisse des prix. C'est Total qui, profitant de sa situation de monopole pour exercer un chantage à l'emploi, obtient de l'État la garantie de sa marge bénéficiaire annuelle.

Les objectifs avancés pour la grève du 5 décembre sont plus globaux si on les compare aux revendications en 146 points de la plate forme du LKP, lors de la grève générale de 2009. Comment doit-on l'interpréter ?

La grève du 5 décembre est soutenue par le LKP et la plateforme de 2009 est toujours là puisqu'au jour d'aujourd'hui aucun des engagements forts pris dans le protocole d'accord n'a été respecté. Que ce soit le préfet, que ce soit Jacques Gillot, aujourd'hui sénateur et président du conseil général, ou monsieur Victorin Lurel, aujourd'hui ministre d'Outre-mer et à l'époque président du conseil régional, aucun de ces individus n'a respecté sa signature. Depuis 2010 ces gens ne répondent à aucun de nos courriers et ne nous adressent pas la parole.

L'UGTG est régulièrement convoquée au tribunal par rapport à 2009 et avec l'arrivée de François Hollande rien n'a changé, comme du temps de Nicolas Sarkozy, c'est la même politique de répression contre ceux qui luttent.

En appelant à la grève nous voulons aussi lancer l'alerte : nous allons tout droit vers une explosion non encadrée ! 2009 était un mouvement social d'espérance et de révolte encadré par des organisations tout à fait responsables. Quand ils voient que l'État n'a jamais respecté ses engagements, tous ces jeunes dans les rues ne vont pas se laisser berner une seconde fois.


Victorin Lurel, ministre de l'Outre-mer (DR) « Quand il vient en Guadeloupe, il ne dit pas un mot de la situation sociale »Victorin Lurel, ministre de l'Outre-mer (DR) « Quand il vient en Guadeloupe, il ne dit pas un mot de la situation sociale »


Chacun doit assumer ses responsabilités. J'ai lu hier que les préfets avaient écrit un courrier à monsieur Valls pour l'alerter sur le climat de révolte qui monte en France, je ne sais pas ce que le préfet de la Guadeloupe a dit, mais ici la situation est explosive. Les autorités feraient mieux de s'asseoir autour d'une table, plutôt que d'être là en train de se gratter le bas du ventre et d'appeler à un « sursaut républicains contre les violences ». Aujourd'hui en Guadeloupe, il y a une grande crainte d'une espèce d'anarchie, voire de guerre civile.

Nous syndicats, nous lançons une alerte ouvrière, nous disons non au mépris, non à une politique qui fait du mal aux forces vives de la Guadeloupe, qui hypothèque les chances des générations à venir.

Quel regard portez-vous sur le mouvement dit des « bonnets rouges » en Bretagne ?

On regarde avec beaucoup d'intérêt ce qui se passe en France. Il y a l'exaspération qui gagne du terrain et il y a aussi ces patrons et ces élus qui prennent la tête de manifestations où l'on détruit des portiques et où même une sous-préfecture est attaquée au tracteur... Si, nous, on faisait le dixième de ça, on serait morts ! Ici, il suffit d'une palette brulée pour que la Guadeloupe soit « prise en otage », pour que nous soyons arrêtés, convoqués au tribunal, traités comme des « terroristes », des « bandits », des « délinquants » avec prise d'ADN... On n'a pas oublié qu'en 2009, au quatrième jour de la grève générale, la première réponse du gouvernement a été l'envoi de gendarmes.

Que pensez-vous de la place grandissante de l'extrême droite dans la politique française, avec son corollaire, le racisme, qui s'exprime de plus en plus ouvertement ?

J'essaie toujours de prendre du recul.

Quand il y a beaucoup de problèmes sociaux dans un pays, il y a toujours le risque d'une montée de l'extrême droite, avec les discours nauséabonds qui l'accompagnent, mais si on veut éviter ça, il faut apporter des réponses aux personnes en matière d'emploi, de protection sociale, de pouvoir d'achat... La balle est chez monsieur Jean-Marc Ayrault.

Mais aussi, il faut que la France regarde une bonne fois pour toute son histoire en face. La France, « patrie des droits de l'Homme », aurait apporté la « civilisation » à la terre entière, mais la vérité est tout autre, la France a aussi volé, pillé, massacré des gens aux quatre coins du monde avec le colonialisme, elle s'est enrichie grâce à l'esclavage et la traite négrière.


Manifestation à Basse-Terre, en 2009 (DR) « Si on faisait le dixième de ce que font les “bonnets rouges”, on serait morts ! »Manifestation à Basse-Terre, en 2009 (DR) « Si on faisait le dixième de ce que font les “bonnets rouges”, on serait morts ! »


Je suis dans la reconnaissance et la réparation et pas dans la repentance, je suis pour que les gens aient une autre analyse de la situation. Aujourd'hui ce n'est pas le cas pour le gouvernement français pour qui la colonisation reste une bonne chose. Par exemple, le 11 novembre commémorait l'armistice de la Première guerre mondiale et il célèbre à présent tous les soldats morts pour la France, donc y compris ceux tombés lors des conquêtes coloniales.

Si la France fait un effort pour assumer son histoire, sans haine et sans violence (les gens ne sont ni responsables ni coupables), elle sera aussi capable de porter un autre regard sur le Maghreb, un autre regard sur l'Afrique noire.

Mais on en est loin comme on entend certains leaders politiques de premier plan (Hortefeux , Guéant, Sarkozy…) et autre philosophes comme Finkielkraut et autres journalistes comme Zemmour. C’est une haine de l’autre savamment entretenue. C'est le même état d'esprit qui animait les premiers colons.

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, semble bien seule face aux violentes attaques racistes dont elle est l'objet, qu'est-ce que cela vous inspire ?

La situation où se trouve madame Taubira est inadmissible. Dès son arrivée au gouvernement, elle a été l'objet d'attaques sévères de la droite et de l'extrême droite, et je n'ai pas souvenir de positions franches pour la défendre de la part de monsieur Hollande ou de monsieur Ayrault. En fait, elle n'a jamais été soutenue par le gouvernement, sauf pour le Mariage pour tous.

Ces derniers mois, les attaques ont repris de plus belle, sans prise de position ferme et catégorique du gouvernement et du coup on a les « bananes », le journal « Minute » sur la lancée, etc. Si Christiane Taubira avait vraiment été soutenue, dès les départ, si l'État avait tapé du poing sur la table dès le début des attaques racistes contre elle (la garde des Sceaux !), on n'en serait pas arrivés à ces extrémités.

S'agissant des attaques contre madame Taubira, je crois que l'absence du gouvernement est une absence volontaire. Je me demande si le gouvernement n'a pas effectué un calcul pervers, celui de prendre le risque de laisser filer de ce côté là dans l'espoir de faire ainsi oublier la situation économique et sociale.

Propos recueillis par téléphone le 19 novembre
http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-anselme/191113/guadeloupe-la-situation-est-explosive

Achille

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Message  Copas Lun 25 Nov - 1:14

LETTRE OUVERTE AUX INTELLECTUELS DE LA GUADELOUPE

http://www.madinin-art.net/se-murer-dans-le-silence-cest-se-suicider/

« Se murer dans le silence c’est se suicider »

Alex LOLLIA

Mesdames, Messieurs, Honorables intellectuels,

Vous n’avez reçu de mandat de personne et le statut dont vous bénéficiez ne vous a été accordé par aucune autorité officielle. Vous êtes, donc, les plus démunis des hommes. Mais, vous êtes aussi les mieux armés puisque le souci de la liberté, de la clarté, de la rigueur et de l’honnêteté intellectuelles constitue, en principe, votre marque distinctive.

Je prends, alors, le risque de m’adresser à vous.

Je suis préoccupé par la résurgence, dans la vie publique guadeloupéenne, de propos ouvertement racistes sans que ceux-ci provoquent l’indignation du pays tout entier.

* Hier, la Responsable des Ressources Humaines de la Maison Départementale de l’Enfance, en pleine réunion, s’est permis de lancer au visage des cadres de l’établissement « l’omni-niant crachat », remettant en cause le bien-fondé de l’abolition de l’esclavage. Sans vergogne, elle a prétendu vouloir « mettre de l’ordre » dans la Fonction Publique Hospitalière, comparée ici à une république bananière. Les représentants du Conseil Général en sont informés. J’attends, avec une certaine impatience, les mesures appropriées qu’ils ne sauraient manquer de prendre.

* Le 5 décembre, ce sont deux salariés de l’ex-Carrefour Milénis qui vont devoir se présenter devant le Tribunal de Grande Instance de Point-à-Pitre pour avoir distribué un tract dans lequel est écrit : « la famille Despointes a bâti toute sa fortune sur la traite négrière, l’économie de plantation et l’esclavage du salariat ». Jean et Martin Huygues Despointes demandent au tribunal de condamner ces deux salariés à 50.000 euros pour chacun au titre de dommages et intérêts et à 5.000 euros au titre des frais engagés.

Il n’est pas utile de vous préciser que les salariés poursuivis ne sont d’aucune loge maçonnique qui pourrait les protéger de ses bras tentaculaires. Ils sont simplement militants d’un syndicat ouvrier : la C.G.T.G.

Ainsi, de manière curieuse et scandaleuse, l’histoire est revisitée. Les héritiers de la barbarie esclavagiste réclament de l’argent. Pourtant, quelque soit leur appartenance ethnique, n’avaient-ils pas déjà été « dédommagés » en 1848, lorsqu’à l’abolition de l’esclavage ils ont été privés du service de leur « bétail humain » ? Encore une fois, ce sont les victimes qui doivent se présenter devant un tribunal pour se justifier de ne pas savoir taire la vérité historique, économique et sociale.

Permettez-moi, honorables intellectuels, de m’adresser à vous sur un mode franc et direct : il y a beaucoup de manières de perdre son honneur. L’une d’elles serait de garder le silence quand un procès inique est intenté à des militants salariés et à leur syndicat. Tout au long de votre parcours d’intellectuels, vous avez rédigé des thèses de grande ambition destinées à un cercle étroit. Sauriez-vous, aujourd’hui, vous adresser à un public plus large ?

Vous ne pouvez ignorer que l’opinion attache plus de poids à votre parole qu’à celle de deux commerçants affairistes dont l’idéal de vie se résume à acheter et à revendre pour amasser des fortunes.

Vous aurez compris que ce n’est pas la personne de Jean ou de Martin Huygues Despointes qui importe. Notre devoir consiste également à tordre le cou à toute idéologie racialoïde, forcément démagogique, à toute propagande noiriste, profondément obscurantiste. Il faut refuser de céder à la tentation de remplacer une mystification par une autre. Ce qui importe, donc, ce sont les questions que je pourrais formuler en ces termes :

* Sous quelles conditions politiques, sociologiques et morales, dans un pays ayant connu deux siècles d’esclavage, un bénéficiaire de ce crime contre l’humanité, peut-il s’estimer autorisé à porter plainte contre ceux qui lui rappellent la macabre histoire et l’ignoble actualité ?

* Comment un magistrat, fonctionnaire assermenté de la République Française, peut-il concevoir un seul instant que cette plainte est recevable et digne d’être examinée par un Tribunal de Grande Instance ?

Il faut bien admettre que la magistrature, dans ce pays, pour qu’elle agisse de la sorte, se trouve privée de tout sentiment de responsabilité et de pudeur. Il faut bien admettre que le magistrat nourrit un fantastique mépris de son métier, de l’opinion et de lui-même pour prétendre que les deux syndicalistes doivent être jugés. Naguère, ce genre d’individus faisait carrière dans d’autres trafics. Ils évitaient de se mêler des questions de justice ; justice pour laquelle nous nous faisons la plus haute idée.

Honorables intellectuels ! Ce dont nous sommes responsables, ce n’est pas de la vérité éternelle des Mathématiques, de l’Astrophysique ou de la Métaphysique. Ce dont nous sommes responsables, c’est de la présence effective de la vérité historique dans et pour le monde dans lequel nous vivons. C’est cette vérité que veut ruiner le procès intenté aux militants de la C.G.T.G.

Ne pas se dresser contre cette imposture, ne pas la dénoncer publiquement, c’est se rendre co-responsable de son éventuelle victoire. On ne ruse pas, on ne truque pas, on ne triche pas avec l’histoire.

Quand on se mure dans le silence, c’est déjà un suicide moral, un suicide politique, un suicide tout court. Je sais qu’un alibi, fort commode, a été forgé pour justifier que l’on puisse concéder indulgence et absolution aux juges qui garantissent la pérennité de l’injustice. « Le Tribunal doit pouvoir délibérer dans la plus grande sérénité » nous dit-on. Hélas ! Cette complaisante astuce, ce bavardage saumâtre, ne peut être éternellement de mise.

Pour ce qui me concerne, je préfère me fier à la sagesse de Jean de La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blanc ou noir ».

J’ai la conviction que l’une des qualités premières de l’intellectuel, c’est le courage physique. C’est en toute lucidité, et à ses risques et périls, qu’il se jette dans le feu de l’action. Vous le savez : « Chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi ».

Il convient, donc, de fermer la voie à l’entreprise de falsification de l’histoire dont le dessein essentiel reste l’expression des plus vieilles pulsions racistes.

C’est ici que votre fonction d’intellectuel devient importante, non parce qu’elle est facile, mais précisément parce que vous avez la passion des causes difficiles : ne pas vous faire complices d’un pouvoir oppresseur, ne pas vous situer dans l’ordre des acquiescements et des aménagements, des continuations et des conservations ; être à l’initiative d’un ordre de créations et de fondations, de refus et de rébellions.

La Guadeloupe a déjà vu naitre des hommes parmi les plus courageux : des syndicalistes qui n’ont pas hésité à prendre la direction de la prison, des dissidents qui se sont soulevés contre le régime de Vichy, un prêtre qui, au nom de la justice, a engagé deux réelles grèves de la faim, des intellectuels exilés par l’ordonnance de 1960…

Assurer la relève est une tâche à la fois éthique et politique. Ce qui trop longtemps, bâillonné, trop systématiquement refoulé, doit finir par s’exprimer. Les évidences officielles et l’histoire instituée finiront par se défaire. Sous cette croûte desséchée remonteront de la mémoire les paroles enfouies et les vérités étouffées.

Honorables intellectuels ! Les damnés de la Terre, assurément, se sentiraient moins seuls si un seul d’entre vous, indigné par les noces barbares de l’injustice et de la finance, se levait pour proclamer :

« Je ne suis pas d’accord ! »


Alex LOLLIA

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Message  gérard menvussa Mer 4 Déc - 23:04

Appel à une grève générale jeudi en Guadeloupe
AFP 4 décembre 2013 à 20:41


A Pointe-à-Pitre, en février 2009. Aux Antilles, un soda orange contient 42 % de plus de sucre que le même soda en métropole.A Pointe-à-Pitre, en février 2009. Aux Antilles, un soda orange contient 42 % de plus de sucre que le même soda en métropole. (Photo Julien Tack. AFP)
Une dizaine d'organisations syndicales dénonce le «chômage de masse, (la) précarité, (les) licenciements en cascade, (la) remise en cause des droits sociaux, (et la) répression antisyndicale».

Une dizaine d’organisations syndicales, parmi lesquelles les deux principaux syndicats de la Guadeloupe l’UGTG et la CGTG, ont lancé mercredi un mot d’ordre de grève générale pour jeudi.

Les organisations syndicales ont appelé les «travailleurs et peuple de Guadeloupe» à «se rebeller en refusant d’accepter le mépris, le déshonneur, la soumission et le mensonge» et en «exigeant l’arrêt des licenciements, des salaires décents et l’application de toutes les dispositions de l’accord Bino», signé après la crise sociale de 2009.

«Le changement promis par Hollande et Lurel n’est pas au rendez-vous : chômage de masse, précarité, licenciements en cascade, remise en cause des droits sociaux, répression antisyndicale sont le lot quotidien de milliers de travailleurs», affirment les syndicats dans un texte d’appel à la grève.

Outre l’UGTG et la CGTG, les fédérations locales de FO, CFTC, FSU, UNSA et Solidaires appellent à ce mouvement de grève générale.
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Message  Roseau Jeu 23 Jan - 13:24

Chlordécone: la contamination est massive, la justice prend son temps
http://www.reporterre.net/spip.php?article5297
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Message  Roseau Ven 11 Avr - 14:50

http://npa2009.org/content/guadeloupe-injustice-neocoloniale
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Message  Roseau Dim 4 Mai - 3:07

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