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L'or noir

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Message  verié2 Mar 29 Nov - 11:38

Financé par le Qatar - l'émirat qui a envoyé des troupes en Libye -, L'or noir est un film publicitaire pour les dynasties arabes. Le cahier des charges était sans doute très strict : on chercherait vainement une critique sociale ou une contestation de la situation des femmes et le seul personnage un peu contestataire meurt en proclamant sa foi musulmane. Aucune critique non plus des magouilles impérialistes au Moyen Orient et les conseillers militaires occidentaux sont bizarrement absents de l'armée du sultan, pourtant équipée d'avions et d'auto-mitrailleuses derniers modèles 1930...

Le scénario est digne d'un (mauvais) western hollywoodien des années 50-60, avec une multitudes de clichés et poncifs. Ne reste que quelques belles images du désert et un morceau de bravoure : la bataille des guerriers à dromadaire contre les automitrailleuses. Contre toute vraisemblance, les automitrailleuses et les avions perdent...

Il y a donc du pétrole mais peu d'idées, ou plutôt de mauvaises idées, parfois très équivoques comme cette apologie du bon sultan (ou émir ?) qui va unifier les tribus et utiliser le pétrole dans l'intérêt du pays - tout le monde sait que ça s'est passé comme ça...

On est un peu triste pour Annaud, qui a tout de même réalisé de bons films subversifs à ses débuts comme La victoire en chantantet Coup de tête". Bref, mieux vaut revoir Laurence d'Arabie...


verié2

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Message  verié2 Mar 29 Nov - 12:04


Et, en plus, les techniciens du film et les Assedic se sont fait arnaquer !


Vent de fronde contre Annaud
Les techniciens français du dernier film de Jean-Jacques Annaud, « Or noir », ont été employés sous contrats tunisiens. Les syndicats crient au scandale.

22.03.2011 Le Parisien
Un vent de rébellion souffle encore sur le tournage du dernier film de Jean-Jacques Annaud en Tunisie. Rien à voir avec la révolution de Jasmin. C'est une contestation sociale qui, quinze jours après les ultimes prises de vues d'« Or noir », émane d'une partie de l'équipe technique. Et va rebondir aujourd'hui au Centre national de la cinématographie (CNC). Le Syndicat national des techniciens et travailleurs de la production cinématographique et de télévision (SNTPCT) reproche au producteur, l'homme d'affaires franco-tunisien Tarak Ben Ammar, d'avoir embauché des techniciens français sous contrat tunisien pour économiser plusieurs millions d'euros de charges sociales, privant les salariés de leurs droits Assedic. Ces derniers n'ont pas pu faire valoir leur 1000 heures de travail (il en faut 507 par an pour bénéficier des Assedic et du statut d'intermittent). « Je n'avais pas travaillé depuis dix mois, raconte Didier*, l'un des techniciens présents sur place. Je ne pouvais pas refuser vingt semaines de travail! Mais pour les caisses Assedic, c'est comme si je n'avais pas travaillé. Et dans un mois, mes droits arrivent à échéance. » Pour le SNTPCT, cette situation est d'autant plus inacceptable que le film en question, « Or noir », est produit à 90% par Quinta communications, entreprise française dirigée par Tarak Ben Ammar. Selon les syndicats, l'homme d'affaires aurait fait embaucher ces salariés par le biais d'un producteur exécutif tunisien. Un « faux nez » lui permettant de contourner le droit français. « En France, une telle pratique s'assimile à du prêt de main-d'œuvre, du marchandage », s'emporte Stéphane Bozorec, du SNTPCT. Tarak Ben Ammar récuse avec vigueur cette interprétation. « Je me suis conformé à la loi. Je n'avais pas le choix : lorsque vous tournez un film presque exclusivement en Tunisie, vous êtes obligé de faire appel à une société tunisienne. Ensuite, j'ai fait venir entre trente et quarante des meilleurs techniciens français avec des salaires élevés : entre 2 000 et 3 000 € par semaine en moyenne pendant vingt-cinq semaines! Ils étaient au courant de la législation. Je suis conscient de la gêne occasionnée pour eux, mais je n'ai fait que respecter la loi! » Sourd à ces arguments et ulcéré par ces pratiques, le SNTPCT a écrit au CNC. L'organisme doit bientôt décider si, oui ou non, le film de Jean-Jacques Annaud peut bénéficier d'un agrément en tant qu'œuvre française et bénéficier du soutien financier qui en découle. La commission d'agrément, dans un avis consultatif, a jugé unanimement que non. Le SNTPCT souhaite que le CNC suive cet avis. « Si nous n'avons pas l'agrément, je passe à côté de 221 000 € (pour un million d'entrées), relativise le producteur. En revanche, les techniciens et les acteurs, eux, ne pourront pas être nommés aux Césars. Ce n'est pas moi qui serait le plus grand perdant dans cette affaire. » Le CNC doit rencontrer les représentants syndicaux aujourd'hui. Sa décision finale est attendue dans les prochaines semaines. * Le prénom a été changé.

verié2

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