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L'appel du NPA à un rassemblement anticapitaliste large

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Message  Vérosa_2 Mar 3 Mai - 9:49

Maintenant, le problème qui se pose aussi, c'est : comment faire pour qu'un programme révolutionnaire tel que tu le définis soit audible dans le cadre imposé par les médias au moment d'une campagne électorale.
Perso, je ne milite pas au NPA, il m'est donc difficile d'en parler (ou facile ? ... c'est selon). Néanmoins, la question réelle qui se pose n'est pas - à mon avis - d'être audible dans le cadre des institutions (médias, élections...) , mais d'être audible dans les luttes au quotidien. On peut raisonnablement supposer que les Principes Fondateurs mentionnent la lutte de classe, non ? Auquel cas que vient faire une "campagne électorale" là dedans ?


Dernière édition par Vérosa_2 le Mar 3 Mai - 9:54, édité 1 fois

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Message  fée clochette Mar 3 Mai - 9:53

Vérosa_2 a écrit: la question réelle qui se pose n'est pas - à mon avis - d'être audible dans le cadre des institutions (médias, élections...) , mais d'être audible dans les luttes.

Entièrement d'accord. et le problème principal il se situe là. Au lieu de perdre du temps à rencontrer la gôche de la gôche, pour 2012, notre direction ferait mieux de se concentrer sur la manière de construire de vrais outils politiques pour armer les militants dans leurs interventions sur les lieux de travail
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Message  Vérosa_2 Mar 3 Mai - 10:04

notre direction ferait mieux de se concentrer sur la manière de construire de vrais outils politiques pour armer les militants dans leurs interventions sur les lieux de travail
C'est tout à fait juste, mais au-delà, le but n'est pas de se limiter à disposer de militants aguerris selon le principe de l'avant garde, le but est bel et bien d'arriver par la pénétration dans les luttes de terrain à former un parti de masse. Tout cela ne me semble que du bon sens.


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Message  Vérosa_2 Mar 3 Mai - 10:21

De façon corollaire pour répondre à la question électorale, ce n'est pas tant l'indéniable "don" médiatique de Besancenot qui convaincra le travailleur moyen (ça, deux fois sur trois ça passe par une oreille et ça ressort par l'autre), c'est le fait que ce travailleur se sente vraiment soutenu lorsqu'il est face à son patron, qui le convaincra plus probablement de la justesse des idées communistes. Que Besancenot soit crédité de 7% à 8% dans les sondages c'est sûrement très bien, seulement voilà : ça ne sert pas à grand chose contre l'exploitation, les fins de mois difficiles et tout ce qui fait la condition des prolétaires.

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Message  fée clochette Mar 3 Mai - 10:37

Vérosa_2 a écrit:C'est tout à fait juste, mais au-delà, le but n'est pas de se limiter à disposer de militants aguerris selon le principe de l'avant garde, le but est bel et bien d'arriver par la pénétration dans les luttes de terrain à former un parti de masse. Tout cela ne me semble que du bon sens.

On est d'accord, sauf que pour pénétrer dans les luttes, les ancrer, et sans parler d'avant garde "éclairée", les militants du NPA ont aussi besoin de se forger des armes politiques, là où ils sont, dans les boites, les quartiers, la jeunesse. Aujourd'hui, rien ne va dans ce sens et le problème justement, c'est que c'est une petite poignée de militants faisant partie de cette "avant garde éclairée", une poignée un peu trop seule ou isolée, qui mène quelques batailles, sans qu'on sente (au delà de quelques communiqués de soutien) de réelle volonté de mettre en place une vraie réflexion sur comment on intervient dans une lutte, quelle qu'elle soit (lieu de travail, quartier, jeunesse, antiracisme). Il faut se donner de vrais moyens politiques pour construire ces luttes. Je suis comme la soeur Anne, je ne vois rien venir de ce côté là
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Message  Vérosa_2 Mar 3 Mai - 11:06

Il faut se donner de vrais moyens politiques pour construire ces luttes. Je suis comme la soeur Anne, je ne vois rien venir de ce côté là
Je ne comprends pas bien, j'ai un peu de mal à croire que ce marasme est le seul fait de la "direction" du NPA. D'autant que selon ce que j'ai compris cette "direction" est loin de rassembler massivement les militants du parti.

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Message  gérard menvussa Mer 4 Mai - 11:26

Qu'il y ait un vrai probléme du coté du npa, et l'absence d'une stratégie un tant soi peu visible de sa "direction", c'est évident ! Cependant, l'absence de stratégie du reste de la gauche révolutionnaire est tout aussi patent ! Il n'y a qu'a voir LO et le POI... Ce qui n'est pas une bonne nouvelle... "La gauche" (auquel j'appartient) du NPA n'est de toute façon pas mieux lotie... Reste un formidable travail pour reformuler les problèmes, trouver les leviers...
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Message  Invité Mer 4 Mai - 12:03

Faudrait aussi réaliser que le contexte rend bien difficile la conduite de toute politique qui dépasse le cadre du pur volontarisme (enfin, ça laisse déjà des sacrées possibilités, pour peu qu'on passe pas l'essentiel de son temps en réunions) : on en revient au 1+1+1 contre le "saut qualitatif" cher à Yvan Lemaître (j'espère qu'il est satisfait). Sauf que le "saut qualitatif" on ne le décrète pas, on ne construira pas un parti par des manœuvres politiques et des relookages (je devrais dire des abandons et du suivisme -le guévarisme ? faut arrêter de déconner là-) et surtout pas hors de tout mouvement plus massif (ce que n'est pas un bon score aux présidentielles, de toute évidence). Ou alors on construira une organisation sur des bases réformistes, opportunistes. Bien sûr on en revient à la "caractérisation de la période". L'expérience NPA me fait dire que l'analyse faite par la direction de la LCR était des plus bancales (enfin ça date pas d'hier non plus, ça a 20 ans cette affaire...) et ce qui arrive au NPA n'est d'ailleurs pas franchement une surprise, quoique semblent en penser encore les membres du NPA ici, qui se bercent de biens des illusions. Enfin, y a pas de raccourcis... et la tâche du moment n'est pas vraiment de chercher la formule chimique (la manœuvre) qui permettra la précipitation d'un groupuscule en parti de masse : elle n'existe pas. Plus simplement, pour les camarades du NPA, il faudrait commencer par se demander comment arriver à avoir des militants qui vendent TEAN, ou comment proposer une formation politique aux jeunes, ou comment avoir une intervention politique dans la classe ouvrière, entre autres choses... Tout ça me fait penser à l'histoire de la grenouille, du bœuf, etc. Alors là-dedans, les manœuvres électorales... !

Cela dit j'aurais bien des reproches à faire à LO et au POI, mais je les connais moins...

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Message  gérard menvussa Mer 4 Mai - 17:18

Sauf que le "saut qualitatif" on ne le décrète pas, on ne construira
pas un parti par des manœuvres politiques et des relookages (je devrais
dire des abandons et du suivisme -le guévarisme ? faut arrêter de
déconner là-) et surtout pas hors de tout mouvement plus massif (ce que
n'est pas un bon score aux présidentielles, de toute évidence). Ou alors
on construira une organisation sur des bases réformistes,
opportunistes.
Effectivement, on se heurte à la question de "la période" : les périodes d'affrontements sont ils devant nous, ou bien remis à un futur indéterminé, mais en tout cas lointain ? Le probléme c'est qu'il est toujours difficile de faire des pronostics d'explosivité sociale : bien des fois "ça doit péter", et ça ne pète pas. Inversement, bien des fois "il n'y a rien à faire", et surprise ! ça pète (au grand étonnement des princes qui nous gouvernent et de leurs conseillers médiatiques, mais aussi des révolutionnaires eux même, ainsi pour mai 68 "la france s'ennuie" s'exclamait un célèbre quotidien du soir, tandis que LO ne voyait toujours rien venir) Bref les révolutions ne sont pas une science exacte... En tout cas, le pronostic qui était fait (par ceux qui ont été à l'origine du npa) était que les affrontements était devant nous, et qu'il ne faudrait pas cent ans pour les voir venir... Ce pronostic était en grande partie erronée, mais avait aussi des racines "objectives" : remarquez combien la crise du capitalisme est devenue plus patente, puisque quelques mois a peine après la fondation du npa allait surgir la plus formidable claque qu'ai reçue la gouvernance économique du système, la fameuse crise des surprimes. Or cet effondrement du système financier allait avoir des effets contrastés sur les mobilisations sociales, mais en premier lieu allait paralyser en grande partie le mouvement social : quand tu reçoit une grosse claque, il est courant dans un premier temps de rester hébété. Mais en général, ça ne dure pas éternellement.
Par contre, le fait de se préparer pour la contre offensive nécessaire oblige de se séparer du poids mort des échecs, limites et orthodoxies pesantes du passé. Sauf que la période d'incertitude actuelle tend à renvoyer certains de nos camarades vers des "certitudes" quelques peu usées,
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Message  Gauvain Jeu 5 Mai - 14:29

Vérosa_2 a écrit:
Maintenant, le problème qui se pose aussi, c'est : comment faire pour qu'un programme révolutionnaire tel que tu le définis soit audible dans le cadre imposé par les médias au moment d'une campagne électorale.
Perso, je ne milite pas au NPA, il m'est donc difficile d'en parler (ou facile ? ... c'est selon). Néanmoins, la question réelle qui se pose n'est pas - à mon avis - d'être audible dans le cadre des institutions (médias, élections...) , mais d'être audible dans les luttes au quotidien. On peut raisonnablement supposer que les Principes Fondateurs mentionnent la lutte de classe, non ? Auquel cas que vient faire une "campagne électorale" là dedans ?
Bon, d'accord. Et qu'est-ce que tu as sous la main, là, comme lutte d'ampleur qui te permettrait de toucher une fraction importante de la classe ouvrière par ta propagande ?
Les élections, surtout présidentielles, sont qu'on le veuille ou non un moment important de politisation. C'est une période où les gens discutent entre eux de qui ils vont voter, des programmes, de ce qu'untel ou unetelle a dit, c'est une période où il y a plein d'émissions télé consacrées à la politique. C'est également un constat indéniable qu'une réussite électorale peut ouvrir des perspectives en termes de construction d'orga (la fondation du NPA a fait suite aux bons résultats d'Olivier en 2007). Voilà pourquoi on ne peut pas mettre sous le boisseau la question des campagnes électorales au nom des luttes, même de classe. Voilà pourquoi ce serait gauchiste de le faire.
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Message  Roseau Jeu 5 Mai - 15:08

mais aussi des révolutionnaires eux même, ainsi pour mai 68 "la france s'ennuie" s'exclamait un célèbre quotidien du soir, tandis que LO ne voyait toujours rien venir
Excact pour Le Monde, mais pas pour les révolutionnaires, enfin pas pour tous. Le mouvement de Mai 68 n'a pas inauguré les révoltes de 68, mais les a suivies. La jeunesse était déjà massivement mobilisée dans bp de pays, pas seulement aux USA, avec laquelle nous étions en relation. En Europe, par exemple, la jeunesse alllemande, ce qui a conduit à l'assassinat de son dirigeant Rudi Dutscke et à manifs fortes à Paris. Le peuple tchèque mobilisé contre l'ordre régnant aussi, comme les étudiants polonais, déjà. Sans parler de la vague d'offensives en Amérique Latine, et de l'impact de l'assasinat du Che. ET SURTOUT l'exemple HEROIQUE, qui nous faisait tous vibrer, du peuple vietnamien, et impliquait manifs locales, nationales, internationales (Berlin, puis Milan). Et en France, remontée des syndicats contre le régime à cause des ordonnances 67 sur la Sécu, et les affrontements violents des travailleurs avec CRS à Caen et Redon.
Bref, on vendait "Avant-Garde Jeunesse". En une: "De la révolte à la révolution". A l'intérieur, outre tous les sujets ci-dessus: la meilleure recette du cocktail molotov (vietnamienne ? me souvient plus). logiquement, début Mai, on descend les vitrines de l'American Express, après bien d'autres actions à la (petite) mesure de la guerre au Vietnam. Arrestation du camarade de Nanterre. Début de "Mai 68".
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Message  gérard menvussa Jeu 5 Mai - 17:59

Certes ! Mais la plus grande gréve ouvrière du XX° siècle, vous ne l'aviez guère prévue, chers camarades des "jicreux"....
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Message  Roseau Jeu 5 Mai - 19:11

gérard menvussa a écrit:Certes ! Mais la plus grande gréve ouvrière du XX° siècle, vous ne l'aviez guère prévue, chers camarades des "jicreux"....

Exact. Mais comme à l'époque je lisais Rosa (pas un hasard...) et pas Lénine, je n'étais pas surpris...
J'ai lu Lénine pendant les nuits d'occupation, voulant savoir jusqu'où devait aller mon petit parti, déjà tellement intrépide...
Et on sera encore plus d'accord sur cette maxime de Lénine:
"L'observateur intelligent, même depuis le Palais, voit venir les batailles. Le parti des travailleurs, lui contribue à les faire venir".
Je blague, c'est de moi, pas de Lénine.
Encore que, il faudrait lire un peu plus peut-être...
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Message  Léon Sam 21 Mai - 10:57

Comment rassembler, et sur quel programme ?

L'extrême gauche ne s'adresse pas à la classe ouvrière.
Lorsque Thibault fait la morale à besancenot en lui demandant de s'occuper de son parti et non du syndicat, ce dernier accepte et jure qu'il ne tient pas à mettre la direction actuelle en danger.
Comment dés lors se plaindre des trahisons syndicales dans les grèves de l'automne dernier.?..Le travail doit être fait en amont, mais la direction du NPA s'y refuse.

Lorsqu'il se déplace en Tunisie après les évènements du printemps, besancenot demande à l'union européenne de veiller à la transition démocratique du pays, ce qui est un véritable scandale, et soutient la plate-forme du 14 janvier qui n'est rien de plus qu'un front populaire en gestation, peuplé de staliniens et de "démocrates", rodés à toutes les supercheries, et prêts à écraser les masses une fois au pouvoir.

Je n'aborde pas le très inter classiste "un bateau pour gaza", une bonne combine pour exonérer de leurs responsabilités les sociaux démocrates sur le sujet, qui vont se précipiter dans ce bazar un mouchoir à la main.
Notre arme c'est la grève, lutter pour le blocage des bateaux israeliens dans les ports, s'adresser aux dockers, à la classe ouvrière, et oublier un peu les classes moyennes et les bobos, peut être y verront nous plus clair.

Quand à LO, tout est plus simple, elle n'avance aucun mot d'ordre...son désir d'implantation dans la classe ouvrière est au mieux affectif.

Enfin moi, ce que j'en dit...


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Message  sylvestre Sam 21 Mai - 15:38

Discussion sur Lutte Ouvrière dans le sujet "Lutte Ouvrière".
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Message  jacquouille Sam 21 Mai - 15:43

sylvestre a écrit:Discussion sur Lutte Ouvrière dans le sujet "Lutte Ouvrière".


Et bien voila une décision qu'elle est bonne.Un peut de rangement de temps en temps ca fait pas de mal.
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Message  Léon Sam 21 Mai - 16:00

verié2 a écrit:A Léon

Tes critiques, étayées par des citations de LO sont "relativement" justes. LO tient assez souvent un lange assez flou, voire équivoque, à l'égard des directions syndicales, par souci pédagogique plus que discutable. Sur la crise, LO tient aussi parfois un langage plus keynésien que marxiste dans ses tracts, du genre "Si les ouvriers pouvaient s'acheter des voitures plus grandes et plus confortables, les usines automobiles ne seraient pas amenées à licencier en raison de la baisse des ventes" (une des perles...).

Mais, ce que tu ne comprends pas, car visiblement tu ne connais pas LO, c'est que la politique de LO ne se limite pas aux textes que tu épluches. Sur le terrain, à ma connaissance, LO a toujours essayé de pousser les luttes jusqu'à leurs potentialités et c'est sans doute l'organisation qui a le moins de liens avec les bureaucraties syndicales.
Alors, certes, on ne peut pas exclure que ces textes ambigus et/ou contradictoires aient à un moment une influence négative sur l'intervention des militants ouvriers de LO, mais ça n'a jamais été le cas jusqu'à présent. Tout ce qu'on peut dire, c'est que LO, par "réalisme excessif", souffre d'un certain pessimisme, considérant que nous vivons dans une période de recul où on ne peut que maintenir le drapeau du communisme...

Il est clair que je ne remets pas en cause le courage ni l'abnégation des militants de lutte ouvrière, parmi lesquels j'ai de bons camarades, il est cependant indéniable que ce qui en dernier ressort prend le pas sur la "bonne volonté", c'est le programme..

Aujourd'hui le travail contre les directions syndicales est ESSENTIEL, on ne peut se plaindre du manque d'engagement des masses tout en les laissant dans les bras de l'opportunisme et s'en accoutumer.
Des centaines de milliers de travailleurs savent que les thibault et autres trahissent, ils l'ont exprimé ouvertement lors des grèves de l'automne dernier, et pourtant, l'extrême gauche se défile...
Si l'on a peur d'affronter ouvertement thibault à l'intérieur de la CGT, sur un terrain de classe, et de l'écrire noir sur blanc, mieux vaut renoncer à la révolution..
Si l'on refuse ce travail quotidien, on a beau arriver avec les meilleurs intentions du monde les jours de grève, il est trop tard, et systématiquement les bureaucraties font échouer le mouvement...Comme disait Trotsky, la première fois c'est une tragédie, la deuxième une farce...

D'autre part, un pessimisme excessif sur les capacités d'action de la classe ouvrière me semble pour le moins anachronique avec les évènements du Maghreb ou encore ceux d'hier survenus en Espagne. Tout montre au contraire que les masses savent se mobiliser mais qu'elles sont sous la coupe des réformistes, et que donc nous faisons mal le boulot, CAR NULLE PART, NOUS NE LES AFFRONTONS !
Si pour le NPA la réponse est simple, la révélation du potentiel révolutionnaire des classes moyennes et son corollaire, l'union à "gauche de la gauche" qui se termine toujours dans une alliance front populiste, on comprend très mal le refus d'en découdre de LO...

N'y a t'il pas dans ce pays marqué par une pauvreté croissante la possibilité de se mobiliser sur "l'échelle mobile des salaires et des heures de travail" au lieu de perdre son temps dans des élections européennes et cantonales, qui sont toujours prétexte à des alliances avec des sociaux démocrates ???

Dénoncer la présence impérialiste en Libye, c'est bien, cela montre une certaine vigueur programmatique, mais ou sont derrière les actions de classe ???
Comment pousser le prolétariat à lutter contre l'impérialisme sans poser les mots d'ordre adéquats, et travailler au refus d'envoie d'armes ou de matériels...?
Ces dans ce genre de lutte que l'unité prolétarienne se créera, que le racisme sera jeté aux orties, et non dans une pseudo "éducation des masses" comme je peux le lire à droite ou à gauche.


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Message  Léon Sam 21 Mai - 16:01

sylvestre a écrit:Discussion sur Lutte Ouvrière dans le sujet "Lutte Ouvrière".

Pardon, mais il est vrai qu'un débat déborde très vite sur un autre.

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Message  Roseau Sam 21 Mai - 16:19

Pour en rester au NPA...Léon a raison.
Les "manifs traine-savates" (O. Besancenot), et saute-moutons,
distillées pour fatiguer et quand nécessaire ralentir le mouvement de grève,
il n'y a que certaines "directions" d'orga, et les travailleurs les moins politisés, pour être dupes.

Il a raison aussi de mentionner l'Espagne, car le mouvement,
sur la base de ce que j'ai lu (pas bp encore et j'y suis pas...)semble avoir contruit son autonomie,
notamment avec "Jeunes sans future" (ça me fait penser au No Future punk...)
en partie contre le pacte de la honte signé par les directions syndicales.
Le rejet des directions, et malheureusement dans ces conditions des syndicats, sauf CNT sans doute, semble massif.
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Message  nico37 Lun 6 Juin - 19:55

Construisons l’alternative à gauche ! débat organisé par le comité NPA Lyon 5-9èmes
Avec le Front de Gauche et les Alternatifs
Mobilisons-nous dès aujourd’hui contre la politique de régression sociale !
Le collectif « La Gauche, c’est nous ! » vous invite à débattre :
- Quelle alternative à gauche ?
- Quel projet de transformation sociale ?
- Comment se rassembler sur des bases anticapitalistes ?
Réunion Publique Mercredi 8 juin à 19 h
Maison des Passages 44, rue Saint-Georges, Lyon 5ème
« La Gauche, c’est nous ! » est un collectif soutenu par le Front de gauche, les Alternatifs et le NPA
Retrouvez-nous sur : http://gauchelyon5.over-blog.org Contact : gauchelyon5@laposte.net

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Message  gérard menvussa Mar 7 Juin - 16:40

La crise du NPA et les mots pour le dire
JOHSUA Samuel
7 juin 2011


« La science est l’œuvre de l’esprit humain, qui est plutôt destiné à étudier qu’à connaître, à chercher qu’à trouver la vérité », Evariste Gallois [1]

1. Il est difficile de s’extraire des débats quotidiens pour aborder l’état de division du NPA et la crise qu’il révèle. Au-delà des polémiques bien légitimes sur le bilan de telle ou telle orientation suivie (ou proposée) depuis la naissance du parti, il importe que la discussion s’élève à des considérations plus générales. Nous avons échoué à construire un parti révolutionnaire de masse. Une fois de plus pourrait-on dire. En fait, dans les pays comparables au nôtre, personne n’y est parvenu nulle part en près de 90 ans (intervalle entre la victoire de Staline en URSS et nos jours). Ça devrait rendre modeste sur les bilans. Et renforcer le respect commun pour celles et ceux qui au moins ont tenté. Il est inévitable de rapprocher ceci de l’inexistence de situations pleinement révolutionnaires pendant la même période, dans les mêmes pays, hormis la situation très particulière produite par la deuxième guerre mondiale et ses prolongements.

Il faudra bien un jour s’attaquer à cette question, mais le présent texte ne le fera pas, il est d’une ambition moindre. D’ailleurs, dans cette longue séquence, il y a certainement des périodes à distinguer, dans lesquelles les raisons de l’échec pourraient être différentes. On peut se contenter de la période ouverte par la chute du Mur, c’est déjà beaucoup. La manière dont le stalinisme a été balayé a laissé libre cours à un capitalisme sans dehors, à des rapports de force dégradés et se dégradant sans fin. Bien entendu, « là où il y oppression, il y a résistance » et ces années n’y ont pas manqué. Mais sans que la tendance générale soit remise en question.

Cela a des conséquences en cascade. Non seulement en Europe le nouveau n’arrive pas à prendre le pas sur l’ancien, mais de plus l’idée même d’un autre monde est réduite à des slogans abstraits sans jamais gagner en concrétude. « Un autre monde est possible » ? Certes ; mais difficile de dire lequel et comment y parvenir.

Dans le petit monde qui est le nôtre, on entend dire que les plus vieux militants, ceux de 68 et d’avant, sont « la dernière génération d’Octobre » selon la formule de Benjamin Stora. Pas plus bête qu’un autre je sais avec certitude que les catégories héritées de cette période ont perdu une bonne partie de leur force motrice [2]. Mais – c’est une partie du problème – elles n’ont été remplacées que par pas grand chose pour penser une rupture révolutionnaire. Des bribes de nouveauté évidemment, mais pas de réponse stratégique réelle. Comme on a coutume de le dire, il est peu probable que l’on y parvienne sans de nouvelles expériences révolutionnaires. Mais outre qu’elles tardent, il faut se souvenir de ce que disait Lénine, « sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire ». Dans les deux sens donc…

2. Il est évident maintenant que le lancement du NPA répondait à des projets en partie différents. Et voilà des camarades qui refont le chemin à l’envers, comme si l’état actuel était le produit inévitable de ces différences minimes au départ. D’une égratignure au danger de gangrène, comme disait Trotski. Sauf que le plus souvent (presque toujours en fait) les égratignures se guérissent toutes seules. C’est une conjonction particulière qui conduit à la gangrène. Dans le cas précis donc, les difficultés générales du NPA, son échec à réussir son pari de développement en parti plus vaste, ceci dans des conditions globales défavorables. C’est cela qui a donné une signification particulière aux divisions initiales, en les modifiant en plus.

Il y avait et il y a plusieurs raisons à l’engagement au NPA. Dont une, majeure et commune, que résume son nom : refuser de baisser la tête devant le système. Tenir et résister ; ne pas plier. C’est respectable, c’est beaucoup et même énorme. Mais ça n’est pas suffisant. Déjà la tentation fut constante du substitutisme, le « parti des luttes » remplaçant les mobilisations manquantes (ou fragiles). On est alors loin du travail inévitablement plus lent d’implantation dans des organismes de masse, unitaires, ou au moins plus larges que nous. Et ceci avec la concurrence constante entre les éventuelles carences de mobilisation à pallier. Une course sans fin qu’on est sûrs de perdre, avec en plus la déception, la division et la culpabilisation. Finalement, avec la crise du NPA, les divergences se sont durcies encore vers une balkanisation généralisée.

3. « Unité et radicalité » ! Un bel assemblage dialectique des contraires que cette formule… Mais uniquement sur le papier, puisque c’est ce corps central du NPA qui a fini par rendre l’âme [3]. Corps central finalement divisé entre ceux pour qui sans unité la radicalité finirait par s’épuiser en elle-même dans l’isolationnisme puis la secte, et ceux pour qui la radicalité empêche, quoi qu’on en dise, une quelconque unité politique, sauf en discours de meeting. Pour saisir la nature d’une question, apparemment banale d’équilibre, qu’on dit sans relâche « tactique » mais qui s’est révélée fondamentale, il faut quelques développements.

Je rappelle ici ce que disent nos principes fondateurs : « Dans et autour de ces partis de la gauche institutionnelle, nombreux sont celles et ceux qui n’ont pas renoncé à changer radicalement la société. Avec eux, comme avec l’ensemble des travailleurs/euses, nous voulons construire sur d’autres bases, en rupture avec les capitulations et les reniements de cette gauche pour créer une nouvelle représentation politique des exploité-e-s, un nouveau parti anticapitaliste, un parti qui se bat jusqu’au bout contre le système, un parti pour la transformation révolutionnaire de la société. » Abandonner ce principe, ou une quelconque part de celui-ci (dont le début, « dans et autour de ces partis »), c’est tourner le dos au NPA. Mais un principe n’est rien sans ses conditions de mises en œuvre, et ce sont ces éléments qu’il faut discuter et approfondir.

a) Il faut se garder de toute idée de « table rase ». La « reconstruction » (terme qui s’oppose à de pures recompositions entre partis constitués) ne peut pas se faire à partir de rien. C’est un fait : elle ne se fait pas (ou plus) principalement à partir des rangs des partis, du PC (et encore moins du PS), même si ça se produit toujours aux marges. Elle se fait un peu à partir des rangs syndicaux, CGT, FSU ou Solidaires. Mais les personnes qui rejoignent le combat révolutionnaire viennent quand même de quelque part : altermondialistes, écologistes, syndicalistes, militants associatifs, anti-impérialistes et autres. Et même quand ce n’est pas le cas, quand c’est le premier engagement, leur évolution est le produit d’un cheminement particulier propre au cadre historique de la gauche. Il n’y a aucune reconstruction possible hors de ce cadre. En sortir, c’est non seulement renoncer à un parti de masse, mais s’enfermer dans une dérive sectaire.

b) Dans ce vaste espace que nous visons à rassembler (espace caractérisé dans nos principes par : « celles et ceux qui n’ont pas renoncé à changer radicalement la société »), il y a inévitablement des pôles. Variables en ampleur selon les conjonctures, avec d’un côté les secteurs qui sont et demeurent en rupture avec le cadre partidaire de la gauche gestionnaire et de l’autre des secteurs qui lui restent attachés.

c) Même si les deux pôles extrêmes sont présents en permanence, l’ensemble du champ concerné ne comprend jamais de compartiments étanches, mais une continuité. Tou-te-s ces militant-e-s oscillent entre des positions de ralliement utilitaire à une union avec le PS, ou des positions purement réformistes, et des options antilibérales conséquentes, ou bien encore anticapitalistes. Or c’est lorsque ces deux pôles, ces « deux publics », sont unis dans un combat donné (politique, social, sociétal, écologiste, idéologique…) hors du champ dominé par le PS qu’une perspective plus influente peut voir le jour.

d) Unifier ce champ si possible, et en faire une force dans le combat anticapitaliste est dans ces conditions une tâche spécifique. C’est un des buts explicites majeurs que s’est fixé le NPA à sa fondation. Dit encore autrement il faut refuser d’acter une scission entre « les deux publics ». Le NPA devait lutter en sens inverse pour les unifier sur des bases radicales (toujours la dialectique). On voit ici qu’il s’agissait d’un choix de longue durée et de grande portée. Le prendre par le seul bout des partis du FG [4] est hors sujet. Mais, tant que les conditions générales de la période sont ce qu’elles sont, cette tâche ne pouvait pas être limitée à la sphère influencée par le seul NPA. Ceci a comme conséquence qu’on ne peut éliminer la confrontation avec les forces réformistes du FG qui influencent en partie ce même champ. Ceci sans viser une alliance stratégique pérenne, impossible à atteindre dans les conditions socio-politiques actuelles sauf à abdiquer de nous-mêmes.

e) Finalement et en gros on trouve deux possibilités extrêmes. Choisir de manière prioritaire le pôle proche du « vieux » mouvement, au risque de se trouver ramenés à une position subalterne vis-à-vis des courants réformistes. Avec la traduction que ça suppose dans les luttes elles-mêmes, souvent dirigées comme on sait par ces mêmes courants. Et de plus avec la certitude de la soumission au PS au bout du compte. Ou choisir l’autre pôle de manière exclusive, au risque non seulement de se retrouver durablement seuls comme parti, mais surtout de faire fonds sur une poussière de secteurs disjoints et eux-mêmes très fragiles politiquement. Parce que « sur la gauche » du NPA, il n’y a rien, ou tout comme : on trouve au mieux une poussière d’individus révoltés, au pire, c’est du vent [5].

f) Le refus d’acter une scission entre « les deux publics » était la base constitutive de la grande majorité du NPA. Au final, cette base a cédé. Pour certains d’entre nous l’objectif était de se servir de la force de frappe naissante du NPA, de l’impact de son porte-parole tout aussi bien, pour créer les conditions d’un regroupement de ce champ de la gauche ouvrière et sociale sous hégémonie révolutionnaire, conformément aux espoirs des principes fondateurs. D’autres en sont venus pour y parvenir à une insistance particulière sur des accords électoraux plus réguliers avec le FG et une présence institutionnelle moins anecdotique. Sans voir probablement que la restriction de l’espace démocratique bourgeois rendait ceci délicat [6]. Pour d’autres, à l’opposé, c’est cette perspective même de reconstruction globale qui est rejetée. Puisque, par définition, ce champ, même s’il était influencé principalement par le NPA, aurait comporté des éléments plus « à droite » que lui-même, moins révolutionnaires, au moins dans un premier temps. Et je ne parle pas là des partis du FG, il est en effet impossible qu’ils y soient impliqués en bloc. Mais de « celles et ceux qui n’ont pas renoncé à changer radicalement la société », formule volontairement générale. Pour cette part de militants du NPA, il n’était tout simplement pas question d’imaginer une cohabitation politique avec moins révolutionnaire que soi.

g) Pouvait-on justement arriver à un tel rassemblement des « deux publics » sous hégémonie révolutionnaire ? Peut-être que non, vu que ça n’a été possible nulle part en Europe. Peut-être de plus n’était-ce pas atteignable étant donné que la période est plombée par des rapports de force sociaux désastreux [7]. Mais que ce fut possible ou pas, la construction même du NPA le confrontait immédiatement à cet enjeu de niveau élevé. C’est ce qu’on attendait de nous. Le fait de ne pas être en mesure de briser ce « plafond de verre » qui sépare ceux à qui on ne demande rien (ou si peu) de ceux sur lesquels on fonde quelque espoir pour changer les choses est à la racine de la crise du parti.

4. Un éventuel « juge de paix »

Je reviens ci-dessous au point 6 sur des difficultés qui se sont révélées insurmontables dans la voie d’un parti révolutionnaire de masse. Débat difficile et inévitablement spéculatif. Mais si la discussion doit reprendre sur ce terrain (et malheureusement sans aucune certitude d’aboutir à une issue positive convaincante), une étape est peut-être devant nous dont l’issue à court terme est plus accessible. Si la gauche gagne en 2012 (rien n’est moins sûr, je sais bien), nous aurons une clarification très probable, avec la possibilité de trouver une base durable de regroupement de ce qu’il est possible d’unifier dans la lutte anticapitaliste. Depuis 2002 en effet, avec la droite au pouvoir, et malgré l’expérience accumulée de ce que représente la politique du PS, les choses ont été plus ou moins plongées dans un certain brouillard. Non seulement (et classiquement) parce que les souvenirs s’estompent, mais parce que la dureté même de la politique sarkozyste a entraîné de plus en plus de secteurs dans un choix de « moindre mal ». Que ce choix soit illusoire, comme le montrent amplement les exemples grec, espagnols, portugais ne lui en enlève pas moins un effet politique patent. Si bien que les postures de fond et les espoirs anticapitalistes ont été inévitablement altérés par des positionnements de conjoncture.

La présence de la gauche au pouvoir agirait demain comme un juge de paix, et probablement assez rapidement : on sera avec la gauche gouvernementale ou contre elle. Les questions que nous posons depuis plus d’une décennie au moins devront trouver des réponses tranchées. En tout cas bien plus tranchées qu’elles ne l’ont été jusqu’à maintenant. Ce sera aussi un moment de vérité pour les militants révolutionnaires. S’ils ne tergiversent pas dans le choix, voire même annoncent à l’avance leur volonté, ils pourraient se propulser à la pointe d’une opposition de gauche sociale et politique au PS et ses alliés, quels qu’ils soient. La forme, (rassemblement, front…) est à discuter selon la manière dont se présenteraient les choses. Mais abandonner ce projet au moment où il se révèlerait possible voudrait dire que nous aurions menti pendant plus d’une décennie, de déclarations sur les plateaux télé en résolutions de congrès, sur notre volonté de rassemblement anticapitaliste, pour peu donc que la clarification se fasse quant à l’indépendance avec le PS. Si les révolutionnaires flottent sur ce projet, par volonté de ne pas rompre les ponts avec des secteurs eux-mêmes hésitants vis à vis du PS et ses alliés (et il n’en manquera pas), ou, inversement, par crainte de la cohabitation avec d’autres moins révolutionnaires qu’eux, nul doute que les issues déjà problématiques deviendraient définitivement fermées. Mais il va de soi qu’une issue positive nécessite une force regroupée. Que, malgré sa crise, seul le cadre du NPA peut offrir.

5. Comment faire de la politique révolutionnaire quand la révolution n’est pas à l’ordre du jour ? Vieille question. Une grosse partie des réponses données ici et là, en fait depuis assez longtemps, suppose déjà présent un parti de masse. Avec un tel parti, va pour le front unique, va pour les mouvements de masse, pour le mouvement d’ensemble, va pour l’expérimentation sociale, va pour les politiques visant à l’hégémonie dans le style de Gramsci. Sauf que voilà, ce parti on n’a pas en magasin. Ces politiques sont-elles à même de résoudre en même temps la question d’une voie de construction d’un parti de masse et la ligne à suivre le temps qu’il le soit ? Finalement, il semble bien que non, et on n’a pas fini d’en tirer les conséquences s’il en est bien ainsi.

6. « Ce dont on ne peut parler, il faut s’en taire » dit très sagement Wittgenstein [8]. Et effectivement, en l’occurrence, à part aligner analyses et difficultés, il est difficile d’entrevoir désormais des solutions de moyen terme. Mais, comme dit Lénine, « seule la vérité est révolutionnaire ». Sans revenir aux années d’avant la chute du mur, les modèles pour résoudre la question de la construction d’un parti révolutionnaire ont le plus souvent abouti à des échecs ou des impasses. On peut faire la liste, certainement incomplète. Le parti « organique » issu des nouvelles luttes ouvrières, avec le virage libéral du PT au Brésil ; le sectarisme et les divisions renforcées entre groupes révolutionnaires en plein écroulement de l’État en Argentine ; la recomposition des repousses issues de la crise du mouvement ouvrier traditionnel, avec IU en Espagne, le PRC en Italie, Die Linke en Allemagne, là, issu aussi de la social-démocratie. Ou encore le pari de passer « par en bas », avec le NPA. Et des cas intermédiaires comme le SSP écossais, désormais détruit, ou le Bloco portugais, seul exemple de réussite durable (jusqu’à présent ; il faudra mesurer l’effet de l’échec électoral de juin 2011). Mais, comme le dit Evariste Gallois, on peut aussi dans un premier temps se consacrer plutôt à « étudier qu’à connaître, à chercher qu’à trouver la vérité ». Plutôt que d’aligner maintenant une masse d’analyses sophistiquées, je me propose de donner ci-dessous une série de thèses taillées à la serpe, donc probablement caricaturales, mais c’est pour permettre plus facilement un débat [9].

a) Les classes dominantes ont réussi à installer un « cercle de fer » à l’échelle mondiale, imposant la globalisation capitaliste et empêchant jusqu’à maintenant toute tentative d’en sortir, même d’une manière limitée (réformiste ou/et keynésienne) [10]. Le secours et le soutien apporté à ce modèle par de puissants pays émergents n’est pas pour rien dans sa solidité, qu’on voit mal pouvoir être ébréchée localement. Que, jusqu’à présent, la crise de 2008 (qui se poursuit) n’ait pas produit ne serait-ce qu’une inflexion de trajectoire est un signe révélateur. Il reste à voir si les ébranlements dans la zone arabe, pour l’instant surtout démocratiques, pourront ouvrir d’autres horizons.

b) Ceci va de pair, partout, avec un rétrécissement drastique des marges autorisées par les processus démocratiques bourgeois. Les votes dans ce cadre peuvent encore peser sur des questions « sociétales », mais presque plus du tout sur les questions touchant aux fondamentaux du capitalisme néo-libéral globalisé.

c) En plus d’une évolution propre à la social-démocratie, ceci conduit à la quasi destruction des issues « réformistes » classiques et à la confirmation de la mutation en nature de cette social-démocratie. Il n’y a pas de fait plus probant pour cette affirmation que le comportement et les politiques suivies par cette dernière à l’occasion de la crise de 2008. Aucun modèle capitaliste alternatif n’a été avancé. Mais au contraire une gestion fidèle au millimètre, visant à sauver le système tel qu’il est devenu, néo libéral, et à en faire porter le poids sur les classes populaires. Et on ne peut que constater l’absence de fractures « de gauche » au sein de ces partis face à la crise. Autrement dit la possibilité que ces partis soient des canaux par lesquels la pression populaire se manifeste n’existe presque plus (du moins quand c’est le capitalisme néo libéral qui est directement en jeu). Et – parce que ça marche dans les deux sens – c’est une preuve apportée en retour de la rupture accélérée des liens avec ces mêmes catégories populaires.

d) Au final donc, et sauf cas d’espèces, cela signifie que ce qui subsistait encore du fondement « ouvrier bourgeois » de ces partis a disparu. Partout, sous des formes adaptées nationalement, le modèle bipartiste étatsunien se généralise. Deux partis de la bourgeoisie (ou plus généralement deux camps, l’un deux pouvant en pratique comporter plusieurs partis). Plus précisément, deux extensions de l’appareil d’État, indispensables à son fonctionnement. Ceci modifie considérablement la manière dont la relation aux institutions démocratiques bourgeoises se pose. Le vote ne modifie plus rien de fondamental (ceci a toujours été à peu près vrai), mais même comme options réellement différentes dans le cadre général du système, il n’y a pas d’alternative réelle. Si on tient compte en plus de l’affaiblissement du poids politique des représentations parlementaires (avec la « gouvernance » généralisée, dont l’UE donne un exemple caricatural) ; de la restriction des marges d’autonomie des institutions plus locales [11], cela nécessite la reprise à nouveaux frais de la relation à cette question spécifique des institutions démocratiques bourgeoises.

e) Dans des pays de vieille tradition parlementaire, cela bouleverse les relations au combat politique. Les aspirations populaires ont de plus en plus de mal à se projeter dans ce cadre. D’où une évolution profonde (déjà en place de longue date aux EU) vers le « hors système ». Dès que la situation se durcît, comme on le voit en Grèce ou en Espagne (demain peut-être en France quand la gauche aura déçu encore ?), c’est ce que l’on voit apparaître. C’est le sens essentiel des mouvements répétés du type des « Indignés », mais qui s’est déjà souvent manifesté par le passé, par exemple en Italie [12]. Et, de plus, il faudrait tenir compte de la possibilité évidente que ces rejets se portent à l’extrême droite plutôt qu’à gauche.

f) Mais même quand ils sont progressistes ces mouvements se consument malheureusement en eux mêmes. Ils sont parfois très massifs, gagnent des couches nouvelles et se caractérisent par un rejet très ferme des politiques libérales. Ils portent donc une promesse de radicalisation, qu’il faut défendre sans hésitation. Et en gardant dans l’esprit que les mobilisations européennes face à la crise peuvent à tout moment changer la donne, même si, dans l’immédiat, elles n’y arrivent pas. Mais cette promesse a du mal à se développer politiquement. Sans doute parce que le sentiment diffus mais profond existe qu’il faudrait, pour réellement changer les choses, des confrontations bien plus radicales, qui mèneraient très loin dans l’affrontement. Et que la confiance en la possibilité que celles-ci soient menées victorieusement est faible (à la fois probablement par intériorisation des rapports de force et par l’effondrement de l’horizon et des perspectives socialistes après 1989). Selon la longue tradition inaugurée par les zapatistes, on fait alors de nécessité vertu. Comme le pouvoir est inatteignable, on décrète que là n’est pas la question ; qu’on peut la contourner ; qu’il suffit de l’enlever de l’esprit pour l’enlever de la réalité ; que là réside une nouvelle façon de faire de la politique, alors que ce n’est jamais qu’une façon de refuser d’en faire. On affirme alors qu’un autre monde est possible, mais comment, si l’ancien reste en place ?

g) De quelque manière qu’on le prenne, un parti révolutionnaire a une particularité inévitable qui est de lier fondamentalement « le social » (pris au sens large) et « le politique ». Ce dernier est consubstantiel à la sphère où se nouent les combats avec les autres partis, et à l’existence d’une perspective d’ensemble pour toute la société, caractérisée donc par la prise en compte de la question de la propriété, et du pouvoir, donc de l’État [13]. On peut appeler « politique » autre chose que cette vision héritée entre autres de Lénine, mais alors on change de terrain. Dans « parti révolutionnaire », on abandonnerait alors la notion même de « parti ». C’est ce lien que nous échouons à bâtir [14].

h) C’est que s’écarter tendanciellement [15] du système représentatif traditionnel ne conduit nullement automatiquement à une prise en charge d’un changement révolutionnaire de la société. De nouvelles générations entrent en mouvement et c’est une indication précieuse. Mais cela n’a conduit nulle part à la construction d’outils directement politiques, fussent-ils même moins radicaux que ceux que nous souhaitons. Ceci est dit pour l’instant et ne préjuge pas de l’avenir. Mais problème supplémentaire, souvent ce mouvement de rejet englobe y compris les groupes révolutionnaires eux-mêmes. C’est injuste, mais indéniable.

Ceci est à analyser de près et comporte deux aspects principaux. Dans les conditions générales que nous connaissons, ces groupes révolutionnaires n’amènent en rien une issue à la hauteur des espoirs et déceptions que manifeste le rejet du système (le « plafond de verre »). Il faudrait, pour qu’il en soit autrement, que les franges les plus mobilisées socialement, participent d’elles-mêmes à la traduction politico-partidaire de leur propre rejet du système. Ce que justement elles ne font pas. Les raisons en sont certainement multiples. Parmi celles-ci insistons encore sur le sentiment diffus mais profond que « ça va pas le faire ». Et en conséquence le balancement entre le délégataire – et si, enfin, on avait une social-démocratie déterminée et honnête ? – et le repli frileux.

i) Ce sont ces questions qu’appelle la prise en compte de la crise du NPA, entre autres. Il n’y aura pas de parti révolutionnaire de masse tant que nous n’entrerons pas dans une période révolutionnaire [16], c’est maintenant un fait acquis. Au moins pour moi. Le problème est alors d’arriver à bâtir des partis qui évitent la marginalisation et dont la fonction d’aide au mûrissement des confrontations fondamentales soit attestée, même s’ils ne peuvent viser des ambitions plus grandes dans la période [17]. Ceci ne peut se faire qu’à la frontière entre le « social » et le politique, avec la traduction politique du social pour sa frange la plus radicale. Et en retour la fécondation politique de cette dernière. Pour sortir de sa « vision étriquée » dont parlait Lénine, ou de « L’illusion d’une homogénéité ou d’une continuité entre le politique et le social » comme le critiquait Daniel. Un « social » donc non fantasmé.

Ne pas prendre ses désirs pour des réalités, partir du mouvement comme il est vraiment, c’est-à-dire porteur des seules potentialités réalistes existantes. Mais dont les limites sont patentes, même pour ses parties les plus avancées. Il faut être un pas devant elles, pas plus. Avec la volonté constante de les unifier dans les combats sociaux (évidemment), idéologiques, politiques (y compris électoraux). Mais là se pose une question de plus, nouvelle dans une certaine mesure. La mutation social-libérale exclue les PS de cette « unité » fondamentale [18], et cette exclusion est une condition sur le moyen terme de ne pas être soi-même pris dans le rejet « hors système », aussi limité soit ce dernier dans sa portée politique. C’était bien finalement le projet initial du NPA. Toutes les conditions décrites ci-dessus me paraissent nécessaires pour y parvenir. Elles sont loin d’être suffisantes. Mais qui peut encore en douter ?

Samy
JOHSUA Samuel
Notes

[1] Jeune mathématicien, républicain radical, qui a révolutionné sa discipline avec les débuts de « la théorie des ensembles ». Il a été tué en duel à 21 ans, en 1832. Extrait de sa Lettre à Gabriel Chevalier, écrite la veille de sa mort.

[2] Comme je l’ai expliqué ailleurs, cette affirmation doit être soigneusement distinguée de la référence générale au matérialisme historique. Ce dernier a certes pris des rides. Mais il est dans la force de l’âge… C’est ce que je développe dans « Tout ce qui bouge n’est pas rouge – Un débat avec Philippe Pignarre », ESSF (article 21253).

[3] Je laisse de côté ici les groupes et tendances, pourtant majoritaires dans leur addition lors du dernier congrès, qui se situent en dehors de ce positionnement qui fut constitutif du NPA. Du moins à mes yeux, je sais bien que cette affirmation est elle-même l’enjeu d’un débat.

[4] Nos principes fondateurs ne laissent ainsi aucune ambiguïté sur l’impossibilité de compter le PC en tant que tel dans le projet de rassemblement des anticapitalistes Citation : « Les partis de la gauche institutionnelle (PS, PC) et leurs alliés Verts ont abandonné depuis longtemps cette perspective ».

[5] Cas particulier de LO mis à part. Il y a bien aussi des autonomes, mais voilà, ils font partie du problème, pas de la solution.

[6] Je traite de ceci dans mon texte « Vingt défis pour la pensée communiste du siècle débutant – Partie I », ESSF (article 20726). Voir aussi ci-dessous, point 6.

[7] Mais si, dans toute l’Europe, il y a un endroit où c’est peut-être jouable, c’est encore en France, en particulier grâce à la vigueur relative des mobilisations générales.

[8] Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus (1921).

[9] Certains de ces points sont plus développés dans mes textes, « Vingt défis pour la pensée communiste du siècle débutant – Partie I », ESSF (article 20726) et « Rebonds sur la « discussion stratégique » et le NPA », ESSF (article 21075).

[10] On peut à cette échelle laisser de côté le cas très particulier du Venezuela, comme des pays environnants, dont l’avenir de l’expérience reste en suspend.

[11] Chez nous, conseils régionaux, départementaux, grandes municipalités. De par la loi, la plus grande partie de leur budget est préformatée d’en haut. Il n’y a sérieusement et sur l’essentiel aucune différence possible entre gestions de droite et de gauche, et d’ailleurs, aucune différence fondamentale dûment constatée.

[12] Il existe un réel malentendu autour de ce terme dans les débats du NPA. Pour certains, « hors système » veut dire révolutionnaire. Ce qui est possible en théorie, mais ne correspond en rien aux moteurs réels qui conduisent à être « hors système » dans la période. Dirait-on que le désamour patent sur la longue période avec le système représentatif US est un signe que la situation y est « révolutionnaire » ?

[13] Même quand cette question n’est pas brûlante, comme c’est en général le cas. C’est pourquoi il est absurde de penser que ce combat des partis puisse s’émanciper des aspects électoraux.

[14] Citation de Daniel Bensaïd : « Ce repli de la question politique a pu se traduire par ce que nous pourrions appeler en simplifiant une « illusion sociale » (par symétrie avec « l’illusion politique » dénoncée par le jeune Marx chez ceux qui croyaient voir dans l’émancipations « politique » - les droits civiques - le dernier mot de « l’émancipation humaine ») », Sur le retour de la question politico-stratégique, ESSF (article 3122).

[15] Parce que bien entendu il y a des contre-tendances. En France par exemple l’élection de 2007 a vu ponctuellement se renverser un mouvement très ancien de désertion des urnes. Et nul ne sait ce qui peut se passer en 2012. De même, pour Obama, il y eût pour la première fois depuis des décennies un passage au dessus de 50% de votants.

[16] Sur la notion de période révolutionnaire, je renvoie (parmi des centaines de références diverses possibles) à mon texte « Débat « Phénix » : la grève générale comme modèle révolutionnaire ? », ESSF (article 21539).

[17] Je développe les fonctions attribuables à un parti de ce genre dans mon texte « vingt défis » en son point 15, « Sur l’hégémonie, l’auto activité et « les majorités d’idée ».

[18] Les consignes de vote, les unités d’action avec ce genre de partis sont une tout autre question.
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Message  BouffonVert72 Mar 7 Juin - 18:04

Johsua Samuel a écrit:Parce que « sur la gauche » du NPA, il n’y a rien, ou tout comme : on trouve au mieux une poussière d’individus révoltés, au pire, c’est du vent [5].

A gauche du NPA il n'y a rien... A part qq millions de non-encartés et d'abstentionnistes, de plus en plus nombreux ! Le plus grand parti ! bounce

Mais purée qu'est-ce-que-c'est que ce blaireau encore ?! Shocked Laughing Evil or Very Mad
Ou alors ce n'est pas du premier degré ? Suspect

Ah ça, pour nous abreuver de textes inutilement longs et purement théoriques, ça y va... Mais alors pour observer matérialistement les forces en présence, là il n'y a plus personne... Rolling Eyes


BV72 ki/ Je comprends mieux l'échec du Npa now...
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Message  tomaz Mar 7 Juin - 21:27


c'est vrai que le camarade samy, en décrétant qu'entre LO et les autonome, il n'y a rien d'autres, fait quelque peu injure a ceux d'AL, de la CNT, De la CGA, car a les considérer comme du vent, c'est etre sectaire.

Cependant je ne suis pas comme bouffon a cracher sur ceux qui pense...par exemple son analyse sur le juge de paix que pourrait etre la victoire du ps et de ses allié est pour moi tres juste
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Message  gérard menvussa Mar 7 Juin - 22:27

Si on se place dans la perspective des Principes Fondateurs (roseau, sort de ce corps !) et donc de la construction d'un parti anticapitaliste de masse "non délimité", les quelques centaines de camarades anarchistes sont effectivement "peu nombreux"...
Ce n'est pas pour autant qu'ils ne sont pas intéressant, mais convenons qu'ils ne sont pas "la solution" aux problémes de construction du npa comme "organisation de masse"...


A gauche du NPA il n'y a rien... A part qq millions de non-encartés et d'abstentionnistes
Rien ne permet de ranger les non encartés et abstentionnistes "à gauche" du npa... Sauf à se lancer dans la bouffonnerie à tout va, mais on a déja un spécialiste dans le forum, ça suffit amplement !
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Message  Roseau Mar 7 Juin - 22:56

Peu importe qu'on trouve cela délimité ou non, l'important c'est que le NPA a été créé à l'unanimité moins un, et quelques dizaines d'abstentions, comme un parti visant la "révolution sociale", le "socialisme", le "pouvoir des travailleurs", affirmant comme stratégie que seule une révolution permet d'y arriver, jamais des réformes.
Des milliers de militants ont pris ces délimitations au sérieux, puis sont partis, voyant qu'une bonne partie de la Direction se moquait du Congrès et des Prinicpes Fondateurs.

Toutes ces délimitations sont à gauche des campagnes gimauves conçues par une direction invertébrée.

Les campagnes du NPA ont été si confuses dans beaucoup de coins, que j'ai du souvent mettre sous le nez, ici et ailleurs les Prinicipes du Congrès de Fondation, même à des militants du NPA qui en tombaient sur leur chaise.

Inutile de dire que la première chose dans un parti qui recrute massivement, c'est la formation. Visiblement , ça coince...

Bien sur, les camarades ont raison: la phrase de Samy, en oubliant au moins 10 000 militants, entre LO et les libertaires, est du pur sectarisme.

Par ailleurs, comment peut-on avoir comme axe le rassemblement des anti-capitalistes si il n'y a rien à gauche.
A droite du NPA, le PC, le PG et la GU sont des appareils au service de bureaucrates nomenclaturistes, qui souvent refusent eux-même de se dire anti-K. Ce qui leur reste d'honnêteté.
Roseau
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L'appel du NPA à un rassemblement anticapitaliste large - Page 5 Empty Re: L'appel du NPA à un rassemblement anticapitaliste large

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